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 { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue

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{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue Vide
MessageSujet: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyMer 8 Sep - 11:03

{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue Laura_10

Elle voulait mourir. Pour de vrai, pas comme ça. Elle voulait mourir totalement, histoire que les choses se calment. Comme Benjamin. Il était bien enterré lui. Pourquoi elle n'avait pas pu faire pareil ?

« S'il vous plaît ? »

Elle sursauta et leva les yeux vers le type de l'accueil. Le chef du dispensaire avait été clair : elle devait rentrer chez elle. Ils comprenaient qu'elle allait mal, mais ils ne pouvaient rien y faire. Elle venait tous les jours depuis une semaine, et ils ne pouvaient rien pour elle. Cette petite intolérance à la lumière mise à part, tout allait pour le mieux. Et ce détail était normal quand on connaissait ses antécédents. Après tout, elle avait frôlé la mort. Mais ils n'y comprenaient rien. Elle n'était plus pareille. Elle n'était pas morte, mais elle était comme eux, comme les vampires. Pourquoi est-ce qu'ils ne l'avaient pas achevée, elle ? Pourquoi est-ce qu'elle n'était pas morte dans la rue, comme Benjamin ? Pourquoi est-ce qu'elle était sortie, de toute façon ? La chasse était inutile, et ils savaient que ça foirerait, alors pourquoi avaient-ils foncé, tous les deux ? Maintenant il était mort et elle était... ça. Ce truc bizarre. Personne ne voyait la différence, mais elle le savait.

Sortant du centre, elle remonta sa capuche la tirant au maximum pour protéger sa vue. Ils lui avaient dit que c'était un résultat de son court coma. Ils mentaient. C'était la morsure, c'était le sang, c'était son côté vampire. Elle n'était pas morte, mais elle était des leurs et elle ne le supportait pas. Les gens se moquaient d'elle, elle le savait. Elle les haïssait pour ça. Mais elle ne pouvait rien y faire. Alors elle allait devoir attendre le crépuscule chez elle, cloîtrée, en attendant de pouvoir sortir sans ressembler à une des racailles qui traînaient en bas de chez elle. En attendant que ses yeux puissent voir sans lui infliger cette satané douleur. Elle aurait voulu les crever, mais à quoi est-ce que ça aurait rimé ? Elle n'avait plus le choix, elle devait avancer. Elle devait leur montrer, leur expliquer. Elle devait faire changer les choses. Pourquoi l'avaient ils sauvée ? Pourquoi l'avaient-ils rendue ainsi ? Ils lui avaient expliqué... Ils avaient parlé à tort, et surtout à travers. Elle les haïssait. Un mouvement d'humeur et elle claqua la portière, elle rentra chez elle. Elle savait comment elle allait faire. Elle y pensait depuis deux jours déjà. Depuis qu'elle les avait entendu parler d'elle, ces idiots déguisés en homme...

Elle rentra chez elle et attendit, patiente, déterminée. Elle n'avait plus le choix. A 17heures, elle reprit sa voiture, et se rendit dans le Quartier Latin. Elle trouva rapidement l'immeuble qu'elle cherchait, et patienta, à la terrasse d'un café voisin. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne débauche. Et elle pourrait lui expliquer. Elle pourrait s'expliquer. Et tout serait plus simple. Elle vit son homme arriver, se leva, et le suivit dans l'immeuble, dans l'ascenseur.


« Qu'est ce que vous faites là ? »

Elle lui lança un regard étonné, comme si c'était une erreur. Est-ce qu'il avait peur ? Était-ce toujours comme ça, quand on était un vampire ? Parce que même si elle était vivante, elle en était une, hein ? Même si son coeur battait.

« Pourquoi je suis comme ça ? » murmura-t-elle.

« Je vais appeler la police. Vous n'avez pas le droit de me harceler, de venir chez moi ! J'ai des ordres, je n'y peux rien ! »

Pauvre réceptionniste. Elle sortit un couteau de son sac et le logea dans le corps de l'homme. Il devait servir d'exemple, pour qu'ils comprennent. Elle recommença, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, étendu sur le sol de l'ascenseur. Les portes s'ouvrirent, là où il vivait, et elle appuya sur le bouton le plus haut. Douzième étage. Heureusement, il n'avait pas crié. Elle griffa sa peau, assez pour que le sang coule en abondance, et y trempa ses mains. Sur les parois, elle laissa un message un peu perdu, comme un avertissement. Une explication.

{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue Je_sui10

Les portes s'ouvrirent, et elle sortit, essuyant ses mains sur son jean. Un tintement lui signala que quelqu'un avait appelé l'ascenseur. Distraite, déroutée, elle chercha la porte qui menait au toit. La porte se ferma sur un hurlement, dans l'immeuble. Elle s'avança vers le rebord et se laissa tomber. Pourquoi n'était-elle pas morte plus tôt ?
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Éliane Dambreville
- Mamzèl Léo -

Éliane Dambreville

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyDim 26 Sep - 14:25

Les phares de la Rolls Royce scintillèrent dans la pénombre silencieuse. Clin d’œil de connivence à son propriétaire lui assurant la fermeture des portes et la mise en opération du système de sécurité sophistiqué. Capteur de chocs et bris de vitres, capteur de consommation, capteur anti-soulèvement, la Phantom devait également pouvoir décoller un uppercut à l’aide de son capot dans la face de n’importe quel distributeur de tracts avant qu’il ne s’approche de son pare-brise et boxer avec ses portières le déplaisant envieux venu rayer sa carrosserie inaltérée. Le bijou sur roues savait se défendre. L’effet made in Japan.

Piétinant sur un trottoir luisant d’une pluie antérieure, la brune en possession du véhicule de luxe aurait bien aimé qu’il soit apte à produire un champ magnétique capable de lui ouvrir une place entre deux tacots. Impossible de se garer près des lumineuses artères commerçantes où elle travaillait, elle se retrouvait toujours reléguée dans des allées reculées à une petite trotte de sa boutique. Une peccadille à vol d’oiseau. Mais inutile de battre des ailes avec son attaché-case dans une patte, son ordinateur dans l’autre et son sac à main dans le bec. Si tant est que le ridicule ne la tue pas pour de bon, qu'elle arrive à quitter le plancher parisien et à décoller vers les hautes sphères nocturnes, c'était offrir de merveilleuses prises au vent qui l'enverrait valdinguer à chaque bourrasque. Il y aurait toujours un caméraman amateur en mal de reconnaissance qui ne louperait pas une plume de la chorégraphie du crash pour ensuite la poster sur Youtube. Lol.

L'être crépusculaire passa un coin d'immeuble et s'engagea à menus pas résolus dans une rue animée par un café et encombrée d’une file indienne de vieilleries à moteur. Sérieusement, des Renault "SuperTurbo" en 198 ? On avait arrêté la production il y a 45 ans et il aurait mieux valu qu'un tel modèle sans recherche design s'abîme dans le gouffre des "technologies" obsolètes. En emportant les latrines turques dans sa chute. Au-delà de l'intérêt mécanique qui titillait l'observateur_ Comment continuer à faire avancer l'engin malgré la corrosion qui attaquait la tôlerie ?_ c'était effarant ! Et pourquoi pas rouler en charrette. Même allure et non polluante avec de vrais chevaux carburant aux carottes pour faire avancer la carriole. Le charme désuet en plus.

Un léger sourire amusé fleurit sur les lèvres maquillées de la demoiselle emmitouflée, doucement aspirée par ses pensées. Puisqu'on en était là, pourquoi n'emploierait-on pas les pigeons parisiens en tant que postiers. Avec de jolies casquettes et de mignons gilets. Ils pourraient ainsi légitimement souiller les rebords de fenêtre dans le cadre de leurs fonctions tout en assurant l'attraction touristique.

Retour à la réalité. Quand on pensait aux méthodes barbares employées pour se débarrasser d’eux, il était presque souhaitable que ces charmants volatiles tellement typiques passent du décoratif à l’actif. Comble de la provocation, l’occupant de l’appartement surplombant sa bijouterie avait fait poser des piques sur ses corniches. Sans surprise, cet abruti roulait en Lada. Avec une balle de tennis sur l’attache-caravane rouillé. Le cliché l’amusait toujours autant. C’était ce genre de détail anachronique qui faisait dire à beaucoup de dubitatifs que le pays était en chute libre depuis deux siècles. L’éclat de l’or et des rubis oscillant aux oreilles d’Éliane prouvait bien que certains avaient plus de ressort que d’autres.

A point nommé, l’impact d’une masse heurtant le sol dans son dos signala que le contre-exemple de son cas venait de s’écraser bien à plat.

La soudaineté du choc ne l’inquiéta pas vraiment. Par réflexe, elle leva les yeux et scruta les étages des immeubles adjacents, à la recherche d’un pan de mur sur le point de se détacher de sa façade vétuste. Si ce genre de désagrément commençait à gangrener les quartiers potables où elle transitait, il serait peut-être temps de faire un don et d’en profiter pour proposer un projet d’urbanisme. Toutefois, les briques et revêtements cimentés avaient tous l’air de bien se tenir. Des exclamations affolées s’élevèrent du café d’en face. L’effervescence qui prenait une meute d’humains mettant le pied sur un cadavre. La vampire jeta un coup d’œil au tas disloqué sur l’asphalte. Gagné.

Ses yeux revinrent jauger la hauteur des bâtiments ayant pu servir de tremplin et la conclusion qu’appeler une ambulance, comme les plus vifs le suggéraient, était un geste civique louable, mais vain s'imposa d'emblée. On pourrait tout aussi bien faire appel au service d’entretien des rues étant donné qu’il n’y avait plus rien d’autre à faire que débarrasser. Un amalgame grouillant se forma très vite autour du cadavre de ce qui ressemblait à un fatras de sexe féminin, évitant avec une répulsion risible la flaque de sang qui s’étendait sous le corps, comme un lit de sauce sous un mets succulent.

Un filet carmin s’étira paresseusement hors de la nappe de liquide jusqu’au caniveau. Éliane inspira. A l’odeur froide de la ville s’ajoutait les insaisissables effluves des émotions humaines, bouleversées et discordantes, si fortes qu’elles recouvraient presque la note singulière du sang répandu à terre. Les relents d’alcool et d’épice émanant des clients du café achevèrent de troubler son odorat, l’empêchant de s’imprégner de la senteur, d’en analyser la fragrance. Finalement, elle s’approcha elle aussi, peu soucieuse de maculer d’hémoglobine le cuir étincelant de ses bottes. Le visage de cette suicidée l’intéressait. Même si elle se doutait qu’après avoir embrassé le pavé, elle ne serait pas au mieux de sa beauté. Tout dépendait lequel, du côté pile ou du côté face, avait absorbé la collision. Selon la loi de Murphy, la tartine avait une chance presque proportionnelle à la hauteur de sa chute de retomber du bon côté.

Le petit bout d’éternité faite femme chercha à se glisser entre les individus rassemblés avec l'idée de retourner le cadavre du pied si l’angle de vue n’était pas bon.
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Fooled
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyDim 17 Avr - 22:42

J'avais envie d'une petite balade. Le club n'ouvrirait pas ses portes avant 22h et avec le groupe on avait décidé de prendre un peu de temps pour nous à ce moment là. En fait, c'était un peu l'ingrédient secret de notre bonne entente même après deux siècles de vie commune. Oui, on devait se laisser respirer. Je devais respirer peut-être même plus que les autres et c'est pourquoi j'avais ma promenade quotidienne. Ce moment n'appartenait qu'à moi seul, personne ne savait où j'allais, pas même notre manager à qui je disais à peu près tout. Faut dire que je n'avais pas grand chose à cacher. Tout le monde pouvait deviner que j'étais un fervent amoureux de la « vie » en me voyant. Je ne me privais ni du sexe, ni de l'alcool, ni de la drogue. J'en profitais et j'en abusais autant que je le pouvais une fois le club ouvert. Et cela se voyait, cela se lisait sans doute même sur mon visage et dans mes yeux (lorsqu'on les voyait).

Mes pas me menèrent de rues en rues à travers la ville, chemin inconnu vers un endroit inconnu. Je portais un jean et une chemise noire surmontée de ma veste de cuir noir. J'arborais un beau chapelet en perles de bois clair autour du cou. A vrai dire, ne croyant pas en Dieu à proprement parlé, ces petits accessoires comme les croix ne me faisaient pas grand chose et au contraire j'aimais à montrer qu'ils n'avaient pas d'effet sur moi. Enfin je parle des petites croix, tant que ce n'est pas béni ça va. Mais eau, chapelet, pendentif en croix et n'importe quoi qui soit béni de la main d'un prêtre peut rapidement me brûler la peau. Mais je n'ai encore jamais été confronté à un humain qui m'en veuille à ce point. Simplement parce-qu'ils finissent soit dans la poubelle quand je les termine, soit je les laisse suffisamment en vie pour qu'ils veuillent revenir me voir quelques jours après.

J'entendis alors un brouhaha s'élever à quelques rues de moi. Des chuchotements choqués, des hurlements ou des soupirs de dégout. Curieux de nature, je pris la direction d'où provenait toute ce marasme et j'arrivais rapidement dans une grand rue. Un attroupement se ramassait autour d'un morceau de trottoir. Un peu plus d'attention de ma part me permis de capter l'odeur si délicate et envoutante de ma nourriture principale. Et cette odeur devenait de plus en plus forte au fur et à mesure que je me rapprochais de la zone « sinistrée ».

Je rajustais mes lunettes de soleil et me faufilais dans la foule d'humains voyeurs qui s'agglutinaient à cet endroit là. Laissant quelques personnes devant moi pour ne pas paraître trop intéressé par l'évènement, je pus enfin apercevoir le corps décharné et en bouilli qui gisait sur le trottoir. Le liquide rougeâtre s'écoulait lentement le long de l'asphalte pour rejoindre le caniveau après avoir laissé une marre foncée derrière lui. Vu l'état du corps, il semblait évident qu'il s'agissait d'un suicide. Ces humains, décidément, ne sauraient jamais ce que la vie pouvait leur apporter de bien. Ils étaient d'un stupide profond.

Une femme qui semblait dans la fleur de l'âge s'approcha du corps. Elle n'avait pas l'air de se soucier de la flaque de sang et je la soupçonnais d'être soit médecin, soit une enfant de la nuit, tout comme je l'étais. Et mon petit doigt me poussait vers la deuxième hypothèse. De dos, je ne pouvais m'en assurer mais je ne pouvais m'empêcher de le penser. Or, si elle était l'une des nôtres, je me demandais bien à quoi elle pensait en s'approchant du corps pour le pousser. J'en aurais eu un haut-le-cœur si j'avais été humain et par curiosité je regardais ceux à côté de moi, je n'étais pas le seul dans ce cas là.

« ça t'intéresse tant que ça, les corps écrabouillés ? » murmurais-je.

Avec son ouïe de vampire, elle m'entendrait sans nul doute si elle en était une. Les deux humains à côté de moi s'écartèrent un peu instinctivement. Peut-être que j'émanais trop la mort, ou bien la dépravation...au choix, c'était les deux choses qui faisait le plus fuir le commun des mortels à notre époque.
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Constantin Basarab
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptySam 23 Avr - 22:07

Sortir ... Encore une obligation dont je me serais bien passé ce soir là. Surtout dans ce quartier grouillant d'une faune hétéroclite. J'avais espéré passer la soirée doucement dans mes quartiers, sirotant un bon cru en écoutant de la musique choisie de façon aléatoire dans mon imposante cdthèque , dissimulée dans le mur à la paroi coulissante. C'était sans compter sur mon cher Reinhart qui m'avait encore décroché une séance d'autographes chez un disquaire qui avait le vent en poupe dans le quartier latin. Promotion, promotion ... Toujours et encore ce mot. A mon sens, complètement naïf et démodé selon ce cher "ange gardien", la musique devait se promouvoir toute seule, comme une grande. On venait aux concerts de Zagiel, on aimait ... ou pas et le reste suivait. Le bouche à oreille, n'était-ce pas suffisant ? Il fallait croire que non. J'avais réussi à échapper à bon nombre de soirées mondaines où il prétendait me faire parader mais il avait été intraitable et d'une étonnant force de persuasion pour me convaincre de paraitre à cette rencontre avec les fans... Les fans ! Cette terminologie même m'exaspérait. Les vrais amateurs de ce que nous jouions ne devaient désirer que rencontrer ma musique et pas moi. Je ne concevais la présence de cette masse mouvante que devant une scène et moi dessus en train de jouer. Quel intérêt de faire une démonstration de ma tenue de stylo ? De prouver que je signais des messages impersonnels qui se voulaient personnels avec autant de dextérité que je martyrisais ma six cordes ? Quel intérêt de parler pour laisser entendre à des filles en pâmoison que ma voix était aussi sensuelle et charmeuse dans la "conversation " que devant un micro. Et il avait fallu en plus que je me donne en spectacle, dans un faux impromptu, avec ma guitare sèche et ma voix pour seules armes.

Enfin, je venais de m'extirper de cette éprouvante expérience avec assez d'aisance pour éviter les propositions de parader à d'autres soirées, les regards énamourés du quota de midinettes qui espéraient que je les prendrais en dessert, les plans d'autres managers qui me proposaient un pont d'or si je signais avec eux et l'appel du pied de l'associée du disquaire qui voulait sceller notre association( plus de 10 000 exemplaires de l'album écoulés par ses soins tout de même, miam ) par un grand restaurant et - me disaient ses yeux de porcelaine battant frénétiquement des cils- un grand hôtel. J'étais souffrant ... Je déclinai l'invitation avec la courtoisie qui me caractérisait, un rien froide mais toujours empreinte de classe.

- Je ne voudrais pas vous imposer ma présence alors que je ne suis pas au mieux de ma forme. Permettez que nous remettions cette mémorable soirée à un soir où je serai de plus agréable compagnie à votre charmante personne.

Je m'étais retenu, un sourire ironique accroché aux lèvres, de conclure par un baise-main.

J'avais pris congé. J'avais besoin de marcher et j'avais aussi besoin de réfléchir. Ce scorpion de Dunkel avait réussi à me convaincre de faire cette séance d'autographes en me mettant une fichue carotte sous le nez. Je le soupçonnais de n'être en rien sincère dans le deal mais la proposition avait été assez alléchante pour que je condescende à aller griffonner des flyers dans un magasin de disques bondé. Engager Anke dans le groupe à la place de Flore, voilà qui était infiniment tentant. De toute façon, je l'aurais imposée de gré ou de force mais il n'était pas certain que l'orgueil de la jolie brune accepte d'être controversée par le manager. Le talent pouvait se montrer parfois exclusif. "Si vous me voulez entièrement et sans réserve, tous, sinon, sans façon, je décline. " Je la voyais bien avancer ce genre d'objection ... Mais en même temps je la voyais bien défier Dunkel aussi et me défier moi, Constantin " alors pauvre mec, tu dis contrôler ton groupe dans le creux de ta main et tu n'arrives même pas à mettre ton manager au pli ? " Je lâchais malgré moi un long soupir en relevant le col de mon manteau comme pour mieux dissimuler mes pensées agitées. Introduire une telle personnalité au sein du groupe allait demander un rééquilibrage. Les musiciens ne m'avaient jamais causé de désagrément. Je composais, ils proposaient, j'acceptais ce qui me semblait bon et réfutait ce qui ne me plaisait pas. Avec Reinhart, il me fallait parfois négocier ... De vampire à vampire c'était forcément musclé dans le verbe et dans les actes mais jamais insurmontable. Mais cette fille ... Déjà c'était une fille ... D'autres arguments que mon manager et elle était ... douée ... à faire peur. Négocier sur le terrain commercial avec Reinhart était quelque fois agaçant mais concevable. C'était sa partie bien plus que la mienne et j'acceptais d'écouter son point de vue du moment qu'il ne prétendait pas m'apprendre ce qu'était le groupe sur le plan artistique. Mais Anke, elle jouait sur le même terrain que moi, à sa façon. Nos conceptions s'accorderaient elles ? D'un autre côté, peut-être étais-je lassé de ce manque de confrontation ? Peut-être, oui, trouverai-je son effronterie délicieuse ? N'était- ce pas déjà le cas ? Je pris conscience qu'elle rompait déjà merveilleusement la monotonie de ma vie en même temps que d'un bruit fort désagréable suivi d'une rumeur.


J'étais à quelques mètres de l'attroupement qui s'était formé. Continuer ma route en le traversant ou le contourner en traversant la rue pour changer de trottoir ? Le choix fut vite fait. Même durant la guerre, quand je croisais des uniformes noirs de la Waffen SS, alors que j'étais recherché comme tous mes camarades, je ne changeais pas de trottoir. Ce n'était pas un pauvre corps démantibulé, un pauvre pantin qui avait eu une lassitude soudaine de la vie qui allait me faire dévier. Je fendis la foule des badauds, humains pour la plupart, un peu émoustillé par la proximité d'un tel vivier alors que l'odeur puissante et enivrante du sang m'assaillait. Des moutons qui venaient constater le décès d'une des leurs, hébétés, sans recours. La curiosité malsaine transpirait, prenant le pas sur la compassion. Je n'eus pas besoin de jouer du coude pour avancer. Ils s'écartaient instinctivement... Elle avait du être jolie ... Elle ne l'était plus ... Sa seule séduction, pour moi, s'enfuyait désormais au fil de l'écoulement large et sombre de son sang sur le macadam. Je détournai le regard pour le poser sur deux de mes congénères présents dans la foule. J'avais senti leurs effluves, tout comme eux avaient du me sentir arriver, très certainement.L'homme, très séduisant dans sa blondeur angélique, le regard caché par ses lunettes de soleil, parlait au creux de l'oreille de la femme tout aussi tentante dans sa beauté affirmée... Mais ... Je reconnus Fooled, mon cher rival amical , mon confrère artistique. Toujours en mode séduction celui-là ! Et il n'avait pas besoin d'en faire des tonnes mais en faisait quand même. Séduction flamboyante toute à l'inverse de moi. Je trouvais qu'il formait un beau couple avec la fille et chassai promptement quelque idée de débauche avec ces deux là dans les draps de ma chambre du Clisson. Sage! sage! Constantin. Mon regard se posa pourtant sur ce couple, sondant l'un et l'autre tour à tour. Etait- ce la débauche du Heaven's door qui m'avait donné envie de basculer encore dans le stupre ou le fait d'avoir le manque d'Anke ?

Ma main se crispa dans ma poche sur les papiers froissés de numéros de téléphone, d'adresses msn glissés dans le creux de ma paume lors des autographes. Je choisissais toujours mes proies. Toujours... pour peu que la joie et le bonheur de "vivre " fut inscrit dans leur aura. Ces deux là affichaient un épicurisme insolent... Trop tentant. Je soutins le regard de la jeune femme par dessus le cadavre qui nous séparait et leur adressai un sourire très explicite. La curiosité, l'envie d'en savoir plus sur le sacrifice de cette malheureuse n'excluait en rien la perspective d'une bonne fin de soirée en excellente compagnie dans mon antre. Trois prédateurs s'étaient reconnus parmi les mortels. J'attendais, comme un loup aux aguets, leur signe de ralliement, en contemplant le corps replié sur lui-même. Elle, au moins, n'exigerait pas un autographe "exclusif " de ma part. Songeai-je en sentant l'étui de ma guitare battre contre ma jambe.
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyDim 8 Mai - 17:46

La vampire semblait bien trop occupée pour faire attention à moi. MOI ! Un léger sourire de mépris passa sur mes lèvres. Je n'aimais pas qu'on fasse comme si j'étais invisible quand je décidais de me montrer. Je passais rapidement sur la situation dont je me fichais complètement 5 secondes plus tard et reportais mon attention sur le cadavre. Personne ne semblait bouger pour appeler une ambulance, ou en l'occurrence les Pompes Funèbres. Ces humains décidément, j'étais bien content de ne plus en être. Leur voyeurisme était malsain et tous attendait qu'un autre s'exécute pour faire bouger la situation qui n'évoluerait sans doute pas grâce à eux. Les seuls humains que j'appréciais étaient ceux qui venaient au Heaven's. Pour la simple raison qu'ils m'aimaient et que je le leurs rendais bien. Les autres m'indifféraient totalement.

Levant les yeux, je sentis la présence d'un confrère et je ne me trompais pas. Mon regard se posa sur un vampire grand aux longs cheveux noirs que je connaissais bien. Plus qu'un confrère, il était en quelque sorte un collègue de grande qualité. Stan des Zagiel. Le groupe s'était produit dans mon club il y a peu et j'en gardais encore un bon souvenir. Je souris légèrement et inclinais à peine la tête en guise de salut. Je supposais que lui aussi avait été attiré par la foule et sa curiosité, peut-être même l'odeur du sang dégoulinant qui émanait de la scène. D'un mouvement rapide, je me retrouvais à ses côtés et tournais le visage vers lui en souriant.

« Je m'attendais pas à voir quelqu'un comme toi ici Stan... »

En effet, il paraissait trop sérieux et droit pour venir regarder un cadavre décharné et un crâne éclaté sur un trottoir. Moi non plus me direz-vous, mais la curiosité est un très très vilain défaut. Surtout chez moi. Il émanait un froid sensible mais pas désagréable et je retrouvais enfin ce regard bleu glacé qui m'avait fasciné lors de notre première rencontre. J'étais obligé de lever les yeux pour le regarder, sa stature étant bien plus impressionnante que la mienne mais elle ne m'impressionnait pas tant que ça.
Les murmures de la foule s'amplifiait et abaissant de quelques millimètres mes lunettes de l'index, je regardais de nouveau vers le cadavre avant de me pencher à l'oreille de la femme devant moi. Je glissais une main à sa taille et ne broncha pas, l'hypnose était un pouvoir que je maîtrisais à merveille depuis déjà pas mal de décennies contrairement à la transformation qui me prenais un temps fou à chaque fois. Souriant je lui chuchotais quelques mots...

« Vous n'allez pas laisser ce cadavre comme ça...il faut appeler une ambulance...même si ça ne sert à rien... »


L'humaine avait une odeur sublime et je sentis sa jugulaire battre en dessous de mes lèvres.

« Le Heaven's Door est un club génial, peut-être que tu devrais y faire un tour dans la semaine » ajoutais-je.

Je soupirais légèrement en me redressant pour revenir aux côtés de Stan, luttant contre mon envie de la goûter. Elle viendrait sans aucun doute, il me faudrait patienter quelques jours. Je souriais paisiblement en la voyant se pencher pour prendre son portable « Il ne faut pas laisser cette malheureuse comme ça, il faut appeler une ambulance ! ». Elle appela finalement et je hochais doucement la tête.

« Dire qu'ils faut les hypnotiser pour qu'ils agissent de manière sensée... »

Je regardais la jeune femme qui raccrochait, se tournant vers son compagnon elle lui demanda si il avait déjà entendu parler du Heaven's Door. J'eus un léger rire, content de moi. Ma semaine risquait d'être fort intéressante entre ma rencontre avec Stan et la venue de cette femme au club. Bien que le plus intéressant serait certainement celui qui se trouvait actuellement à mes côtés.
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Constantin Basarab
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyMer 11 Mai - 21:47

Je reportais rapidement mon regard sur la foule. L'attentisme de cette marée humaine avait quelque chose de pitoyable au fond. Qu'espéraient -ils ? Que le cadavre se relève comme si de rien était et aille faire du shopping dans les magasins en vogue open by night ? Où alors que des anges immaculés viennent et l'emportent de leurs fortes ailes vers les ethers azurés ? Je revins à mon cher confrère, Fooled et notait non sans amusement qu'il venait de se prendre ce qu'on pouvait qualifier de veste. La belle vampire semblait aussi réceptive qu'un mur de plomb? Sans doute était-elle happée par l'appel du sang ou d'autres préoccupations. Toujours est-il que le charme indéniable de mon confrère la laissa de marbre. Je n'eus d'ailleurs pas plus de succès avec mes oeillades de braise et me concentrait sur le beau blond qui lui m'avait vu et reconnu. Il m'avait rejoint et m'adressa la parole avec la chaleur dont il était coutumier.

- Bonjour Fooled, ne m'en parle pas je viens de me farcir quatre heures de signatures d'autographes chez un disquaire. Ne me dis pas que tu me jalouses ou je te mords ...

J'avais à peine murmuré ces quelques mots que je vis mon vampire angélique se pencher sur une malheureuse mortelle pour lui faire un numéro assez édifiant. J'avais appris à mes dépends de Darkan, mon Sire, les talents que certains vampires avaient pour l'hypnose et je voyais cette faculté s'exercer sous mes yeux à l'encontre d'une pauvre mortelle. Je compris dès lors la réputation de séducteur magique de Fooled. J'avais eu l'occasion d'en apprendre sur lui depuis notre mémorable concert au Heaven's Door. Je n'avais pas ce talent , enfin du moins, je ne pensais pas l'avoir. En fait je ne m'en étais jamais préoccupé. J'usais du seul charme de mon apparence pour parvenir à mes fins, certainement bonifié par mon statut de vampire mais tout ce que je faisais passer par mon regard n'était que le reflet de ce que je ressentais en bon comme en mauvais. La femme avait naturellement appelé les ambulances et se tournait vers son compagnon pour lui proposer d'une voix assurée d'aller faire un tour au club de Fooled. Mon ouïe d'être de la nuit m'avait permis d'entendre ses messes basses dans l'oreille de la pauvre mortelle et j'eus un sourire carnassier. Je me penchai sur mon comparse et lui murmurai à mon tour :

- Tu m'inviteras ? On refera un boeuf ?


Le ton était plus que malicieux, presque incitatif. J'ajoutai presque malgré moi.

- Qu'as tu de prévu ce soir ?

Soudain des hommes en uniformes fendirent la foule et commencèrent à questionner les badauds. Je me penchais sur le chanteur et lui glissai:

- Hohoho voici la milice couronnée ... je ne vais pas trainer dans le coin... et si nous allions voir dans l'immeuble si on en sait plus sur ce qui a poussé cette malheureuse à ...
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Fooled
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyLun 16 Mai - 20:58

La réponse de Constantin m'avait fait rire. Sans moquerie pourtant, il était assez rare que je me moque des gens. A vrai dire, je ne me rappelais pas avoir un jour été moqueur. Pour cela oui il fallait être jaloux et surtout comparer sa situation et celle des autres et c'était loin d'être un de mes traits de caractère au contraire. Les gens avaient leur vie, je me réjouissais pour eux si elle était bien mais je ne compatissais pas si elle était triste ou qu'importe. Tout cela avait peu d'importance pour moi. Je souris tout de même qu'il me voie encore comme un concurrent, alors que je ne partageais pas du tout sa vision. Il était mon confrère, mon collègue. Il était doué et agréable au regard et pour cela, il m'intéressait donc.

« Te jalouser ? C'est pas mon genre tu devrais l'savoir.... »


Je lui adressais un léger sourire. Avant de m'occuper de faire appeler une ambulance par l'humaine devant moi. J'étais plutôt fier de mon don d'hypnose et même si je l'utilisais rarement, j'adorais lorsque c'était nécessaire pour faire bouger un peu cette population sadique et voyeuse. Je m'étais rapproché de Stan pour voir la jeune femme appeler l'ambulance, sa voix avait quelque chose de charmant que je n'aurais pas cru et elle laissait supposer un physique avantageux dont je ne voyais que le dos. Silhouette dont seule la taille fine était enserrée dans un trenchcoat de coupe féminine par une large ceinture de couleur rouge assortie aux talons rouges qui ornaient ses pieds. Je remarquais alors ses mollets fins qui donnaient envie de voir ce que les cuisses pouvaient donner. En bref, j'avais hâte de la voir au club et il semblait bien que Stan avait remarqué la même chose que moi.

Je levais légèrement les yeux pour le regarder en coin. Un autre bœuf ? Pourquoi pas après tout mais...

« Un boeuf ou autre... je n'ai rien de prévu ce soir, et toi ? »

Soudain, la milice montra le bout de son nez, fendant la foule pour poser des questions auxquelles les gens ne pouvaient même pas répondre. Il n'était pas temps de rester ici. Moi qui ne me mêlait pas des histoires de vampires, autant filer pendant qu'il en était encore temps. A peine Constantin eut-il terminé sa proposition d'aller faire un tour dans l'immeuble pour assouvir notre curiosité à propos de se suicide apparent que je le pris par le bras l'entraînant vers l'entrée du-dit immeuble. Ce qu'il fuyait de la milice, je ne le savais pas encore. Mais il ne connaissait pas non plus mes raisons. Et à vrai dire, qu'il soit dans un camp ou dans l'autre. Je m'en contrefichais.

« C'est trop facile pour un humain de se suicider....tout comme il est trop facile en ce moment de maquiller un meurtre...et la milice doit bien le savoir. »

[parti dans l'immeuble]
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Constantin Basarab
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans la rue EmptyDim 22 Mai - 19:14

*suit son confrère dans l'ascenseur parce qu'il est "miam" hein quoi comment, Constantin est un per... mais point du tout ...
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