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 { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur

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{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur Vide
MessageSujet: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyMer 8 Sep - 11:08

{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur Intrig10

Un hurlement. Il y avait du sang, du sang partout. Je plaquais une main sur les yeux d’Emilie. Du sang partout, plein l’ascenseur. Et Ethan, couché là dedans. Ethan est notre voisin du dessus. Un garçon adorable. Il y a beaucoup trop de sang, son corps est lacéré. Tellement de sang, partout. Des voisins commencent à sortir, pour venir voir ce qui se passe.

« Appelez la police, les pompiers, les secours ! »

Ma voix est étrange, il y a tellement de sang, je n’arrive pas à détacher mes yeux du corps, et je ne me rends même pas compte que je ne protège plus les yeux d’Emilie.

« Maman… »


Ma fille me montre quelque chose du doigt, au dessus du corps. Des lettres rouges sont tracées sur le miroir de l’ascenseur. Il y a trop de sang, trop de monde.


{ Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur Je_sui10
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Guenièvre Kaobeal
- Vampires -

Guenièvre Kaobeal

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyDim 13 Mar - 1:00

Guenièvre sortit de son immeuble à regret. Elle était en pleine période d’inspiration pour son nouveau livre et ce rendez-vous tombait mal. Elle aurait aimé le reporter, mais elle ne pouvait guère le changer à la dernière minute ainsi. D’autant plus qu’il avait une importance capitale pour la future naissance de ce véritable bébé. Elle marcha et quitta le Quai de Montebello pour se rendre dans une autre partie du quartier latin, directement chez la personne. Arrivée en bas, elle vérifia l’adresse laissée sur un bout de serviette de table, quelques jours auparavant dans une brasserie. Un homme s’était présenté à elle, l’ayant reconnu, comme l’éditeur Mots De Source. Il lui avait dit à quel point il aimait ce qu’elle écrivait et n’avait pas tari d’éloges sur sa plume… Mouais…

*Ce qu’il aime le plus chez moi, c’est l’argent que je peux lui rapporter.*

L’éternelle jeune femme avait soupiré, se disant qu’elle aimerait qu’un jour, quelqu’un soit sincère avec elle en lui disant toutes ces choses. De nos jours, le monde n’était plus intéressé que par l’argent et la survie. Il n’y avait plus de place pour la poésie, le jeu et l’amour des mots,… Non, cette époque était révolue. Elle ne vivait pas dans la bonne. Peut-être qu’un jour, les gens changeraient et alors elle aurait sa place. Mais pour l’instant elle avait aussi besoin de cet argent pour continuer à vivre correctement. Elle se reprit donc et afficha une mine ravie, jouant avec cet homme en affichant les mêmes faux-sentiments que les siens, parfait miroir de cette triste vérité. Emballé, l’humain avait inscrit à la hâte sur sa serviette son adresse, lui donnant rendez-vous quelques jours plus tard directement chez lui. Évidemment, il se devait d’accueillir en grandes pompes cette invitée de luxe. La vampire gloussa en le remerciant de sa fausse sincérité en lui promettant d’être au rendez-vous. Elle aurait bien aimé en faire son quatre heures, mais elle s’était fixée comme règle de ne jamais confondre travail et nourriture. Jamais.

L’adresse concordait bien. Elle appuya sur la sonnette où elle pouvait lire : M. Troisky.
*Drôle de nom.* se dit-elle en attendant qu’il réponde. Elle attendit… Elle allait appuyer une seconde fois sur ce maudit bouton avec un peu plus de conviction quand une voix se fit entendre.

« Oui ? »
« Bonjour, monsieur Troisky, c’est Guenièvre La Tombe. Vous vous souvenez, nous avions convenu d’un… »
« Oh oui, mais bien sûr entrez, très chère ! C’est au huitième étage ! »


Le système électrique de la porte se mit en route dans un vacarme monstrueux, surtout pour ses oreilles sensibles de vampire. Elle se retrouva devant un très vieil ascenseur… et préféra prendre les escaliers. Elle n’était pas très à l’aise dans ce genre de… (elle jeta encore un coup d’œil à la machine)… boîte. Lorsqu’elle parvint au huitième étage, son hôte l’attendait déjà.

« Même pas essoufflée ? Vous êtes une grande sportive, dites-moi ! »
« Oui, si on veut. »
se contenta-t-elle de répondre dans un sourire forcé.

L’homme la fit entrer et lui proposa à boire. Elle accepta volontiers car il était important pour elle qu’il ne connaisse pas sa condition. Elle souhaitait cela non-seulement pour son travail, mais aussi pour des raisons de sûreté. Personne ne gagnait à être connu, ou du moins… comme vampire, par les temps qui courent. Après une introduction quelque peu maladroite, ce monsieur Troisky avait entamé le vif du sujet. Elle pouvait sentir ses émotions : il était stressé à l’idée qu’elle le refuse, tout en sachant qu’elle ne pouvait renier un si grand éditeur. Mais elle décida d’en profiter dans ses négociations. Ils discutèrent longuement mais elle finit par obtenir le dernier mot. Elle le rassura en lui disant qu’il serait tout de même gagnant au change et signa après avoir méticuleusement analysé le document. Il ne fallait faire confiance à personne. C’est ce qui avait fait sa réussite et elle n’allait pas changer ce point de son professionnalisme légendaire. Mais alors qu’ils allaient se serrer la main, un hurlement se fit entendre dans la cage d’escalier. Ce cri excita la vampire qui commençait à avoir faim, mais elle afficha la même mine affolée que l’homme en face d’elle. Ils sortirent tous deux et dévalèrent les escaliers. Un homme, visiblement mort, baignait sans une mare de sang… Son propre sang… Comme tout cela sentait bon.


« Appelez la police, les pompiers, les secours ! »

Guenièvre regarda la femme qui venait de parler. Elle semblait totalement désemparée. Sa jeune fille, qui lui tenait encore la main, était visiblement choquée.

« Maman… »

La fillette pointait du doigt les traces de sang… « Je suis un monstre vivant »… Elle sentait nettement la différence entre les deux liquides rougeâtres. Ça n’était pas le sang de l’homme gisant à terre. L’odeur était trop différente. Prétextant d’aller chercher son téléphone oublié dans l’appartement de son hôte laissé ouvert, Guenièvre entreprit de suivre l’odeur de sang – et… de peur ? – qui montait le long des larges escaliers en marbre.
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Deneb Peterson
- Salsifi volant non identifié -

Deneb Peterson

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptySam 7 Mai - 16:43

Il était 18h quand Deneb commença son service ce soir là.
Sa couverture n'avait pas trop pâtit de la mort de Clarice, fort heureusement d'ailleurs. Diane avait maintenu l'entreprise familiale à bout de bras pendant les six mois qui suivirent les morts et puis les chose s'étaient réorganisé comme durant le vivant de leur "mère".
Deneb n'était pas revenu, il profitait seulement de la couverture qu'on lui offrait encore. Très rarement il passait les voir. Désormais il était son propre fournisseur, mais il arrivait qu'il leur laisse de grosses sommes d'argent. Pas qu'il aima les gamins qui habitaient son ancienne maison et puis ça faisait longtemps qu'il n'était plus amoureux de Diane. Vraiment ça n'était pas par affection qu'il continuait à les aider, même pas pour acheter sa sécurité. Il le faisait parce que Clarice l'aurait voulut et définitivement il lui serait fidèle. Comme un chien perdu.

A 18h25 il partait pour trois courses dans le quartier latin.
Trottoirs, passages piétons, feux rouges, stop, tout passa sous ses roues. Comme un vrai livreur, comme s'il était vraiment pressé de faire son boulot. Vraiment à la bourre. Deneb, en bon livreur, effectua sa première livraison sans la moindre encombre. Sourire aimable lorsqu'il reçu le règlement et repartit presque aussitôt pour la seconde livraison. Son service se finirait vers une heure du matin et il pensait déjà à se qu'il pourrait bien faire à se moment là. Sortir vendre son autre marchandise dans un club à cette heure là. C'était toujours l'endroit le plus fructueux lorsqu'il n'était pas "convié" à une soirée huppée. Ces soirées étaient vraiment les plus rentables. La richesse parisienne se poudrait le nez de bien diverses manières.
Et puis il tourna dans cette rue, bondée. Elle n'était pas seulement pleine de gens comme une quelconque rue parisienne, cette fois c'était un attroupement. Évidemment c'est devant l'immeuble où il devait effectuer sa seconde livraison que les passants s'étaient regroupé. Règlement de compte ? Peut probable, les gens ne seraient pas si impliqués. Deneb éteignit le moteur de son scooteur, le mit sur la béquille d'un geste habituel et sortit sa livraison de sushis. Il referma le top-case de son scooteur et se dirigea vers la porte de l'immeuble. C'est là qu'il entendit les murmures, les gens parlaient de pompiers qui allaient arriver d'un moment à l'autre. Certains se détournaient la mine sinistre. Quelque chose s'était vraiment passé cette fois.
Enfin "cette fois", les sinistres devenaient de plus en plus récurrents ces derniers temps. Quand on ajoute des immortels aux criminels humains les choses finissent par vous échapper. Den' se décala histoire de jeter un coup d'oeil à l'objet de l'attention générale ; une jeune femme salement amochée. Du genre jeune suicidée. Idiote il y avait nombre de moyens pour s'ôter la vie sans altérer un visage comme le sien. Idiote.
Deneb regarda ses sushis une seconde et sonna à l'interphone il valait mieux que son client n'ai pas encore vu la victime… Il aurait probablement du mal à manger du poisson cru après ça.
Deneb appuya sur le numéro d'interphone et attendit qu'on lui réponde, regardant toujours le corps désarticulé. Vraiment un sacré gâchis, si des vampires passaient pas là sauraient-ils résister à l'odeur de son sang ?
L'endroit pouvait devenir dangereux mine de rien.

On finit par répondre à l'interphone et Deneb entra dans l'immeuble une fois que la lourde porte s'ouvrit. L'ascenseur ne vint pas lorsqu'il l'appela.
Six étages. Il allait devoir se taper six étages à pied. Il arriverait essoufflé en haut c'était une évidence. Pourquoi cet immeuble déconnais hein ? Ça allait le mettre de mauvaise humeur clairement, plus encore que le cadavre dans la rue. Trouvez le insensible si vous le souhaitez.
Tout ça le mettais en retard pour ça prochaine livraison, hmmmm vraiment Deneb dirait bien deux mots aux mecs de l'entretient de cet immeuble.
Comme prévu il arriva à ce foutu sixième étage et contrairement à ce qu'il s'était imaginé les mecs de l'entretient n'étaient pour rien dans la panne d'ascenseur. Tous les voisins semblaient sortis dans le couloir. L'un d'entre eux venait visiblement d'appeler la police. Du sang s'écoulait de l'ascenseur venant souiller le corridor.
C'est à ce moment que Deneb leva le sachet en papier à l'effigie du magasin et demanda sans honte particulière.

" Excusez moi Mr Busel serait-il là ?"
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Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyLun 23 Mai - 0:41

Il y avait foule dans le hall de l'immeuble. Les locataires, les propriétaires, les voisins des autres immeubles qui essayaient de savoir si c'était un habitant du 13 qui s'était jeté. "Ben, tiens, on l'savait bien que ce chiffre était maudit, pis ils étaient tous bizarres dans cet immeuble ..." Enfin, ce qui importait le plus à Constantin, c'était de continuer à converser avec Fooled et bon, accessoirement échapper à une rafle de témoins de la gest ... enfin de la maréchaussée nocturne. Il sourit pour lui-même d'avoir encore ce vieux réflexe de résistant. S'éclipser dès qu'un uniforme surgissait. Pour autant qu'il se souvienne, il n'avait jamais officiellement endossé d'uniforme pour des missions, même lorsqu'il avait été brièvement éclaireur de l'armée polonaise durant la campagne russe. Oui, bon, il s'en était servi pour séduire lors de bals. Il portait le hussard comme personne et aimait, à cette époque beaucoup à la hussarde aussi. L'air du temps certainement, le caractère très fugitif de la vie qui prévalait en ce temps là, le poussait, bien que déjà immortel, à faire les choses à l'expéditif. A présent, il aimait prendre son temps, se donner le loisir de connaitre ses victimes qu'elles fussent destinées au plaisir d'un soir, maîtresses au long cours ou même simple repas, il usait toujours de préliminaires plus où moins longs selon le sujet. Bref pour lui, l'uniforme avait des saveurs d'expéditif, une petite valse et hop l'affaire était rondement menée sur un balcon.

La seconde guerre mondiale ne l'avait pas détrompée. En général , une danse avec les uniformes noirs n'augurait pas un réveil très agréable le lendemain, pour ne pas dire aucun réveil. Il avait vu nombre de ses complices du F2 disparaitre dans des fourgonnettes noires pour ne jamais réapparaître. Il en avait fait sauter quelques unes, préférant condamner un valeureux à la mort qu'à la torture mais on lui avait dis en haut lieu que cela ne pouvait se concevoir. Les gradés résistants, pour la plupart, n'avaient pas les mêmes vues que les guerriers magyars qui prônaient la mort dans l'honneur pour un frère pris par l' ennemi. Donc pas de guerrier embusqué pour décocher une flèche en plein coeur au supplicié. Constantin avait mis du temps à intégrer ce sens de l'honneur moderne : "la vie à tout prix " . Enfin, toujours était-il qu'il en avait gardé une défiance pour l'uniforme. Ils viennent, vous invitent pour une conversation et vous ne savez pas quand vous reviendrez. Le fait que ceux de nuit fussent diligentés par la Couronne ne le rassurait pas plus que cela. Il dépassait en âge une grande majorité de ses membres, même si cela ne se voyait guère sous ses oripeaux de metalleux. Que cela devait les agacer, les questionner. Un vieux dents pointues qui ne demandait pas l'adhésion à la maison mère ? Comment ce dissident pouvait-il dédaigner l'insigne honneur d'intégrer le saint des saints ?

Constantin n'en avait cure mais n'était pas naïf pour autant. Il savait que son goût pour l'indépendance lui valait d'être placé sous très haute surveillance. Il s'efforçait de ne pas nuire aux vampires de la haute sans adhérer à leur jeu et y avait plutôt réussi pour l'heure. Son monde c'était l'art et il y évoluait en marge de tout, reclus dans son Hôtel ou son Fortin provincial. Son monde c'était la beauté sous toutes ses formes, la musique surtout. Donc Fooled faisait partie de ce monde et il n'entendait pas que les képis encapés viennent perturber leur petits projets pour une bonne soirée, leur perspective de délires. Enfin là, la plupart des gens étaient massés au pied de l'escalier. Les bouffons , comme aurait dit un petit gars des communs qui avait essayé de le braquer un soir de rendez-vous. Il était évident que la "morte" ne s'était pas jetée du rez de chaussée. Les informations intéressantes susceptibles de faire une bonne chanson bien sombre- Dieu qu'il était cynique, à ses heures- se trouvaient forcément dans les étages. Fooled l'avait compris qui gravissait devant lui les volées de marches, l'ascenseur étant bloqué. Constantin avait un point de vue imprenable sur le jean bien rempli de fermeté qui se trémoussait devant son nez, lorsqu'il suivit derrière. Ce type avait des fesses à damner une nonne et certainement, il le savait. On avait du le lui dire en mordant dedans. Le vieux vampire ne se sentit pas le moins du monde honteux de telles pensées. L'odeur du sang l'avait un peu éveillé et Fooled ne se montrait pas vraiment hostile à lui sans non plus lui faire un plan drague éhonté. Les yeux étaient juste faits pour regarder les belles choses et il en avait une sous les yeux. Ils arrivèrent au sixième qui était quand même moins bondé que le rez de chaussée. Une jeune femme et sa fille qui se tenait serrée contre elle, était là en haut des marches.

- Vous ne devriez pas lui laisser voir cela, madame... Ne put s'empêcher de dire Constantin. Rentrez chez vous ...

Il jeta un regard circulaire sur le palier.
"C'est un complot de blonds ! " Voilà ce qui lui vint à l'esprit sitôt le dernier palier atteint. Il y avait là une jolie blonde toute fine aux yeux de biche qui déjà faisait mine de s'éloigner vers la porte d'un appartement mais finalement se dirigeait discrètement vers les marches qui menaient très certainement au toit et un jeune homme tout mince et palot qui tenait nerveusement un sac dans sa main. Des blonds comme Fooled ... Il se retint de pouffer . Les autres "témoins" étaient immobiles, comme figés. Constantin se tourna vers son compagnon et lui souffla en riant :

- Quand je parlais de jalousie, tu sais je ne voulais pas dire que tu pouvais m'envier, je sais bien que ce n'est guère ton genre ... Vraiment pas... au contraire. C'est juste que c'est dur d'être un vieux vampire ayant une pseudo célébrité pas très en adéquation avec son passé. Ma place est bien moins confortable que la tienne, tu as pas la Couronne aux fesses toi !

Il poussa un des pans métallique de l'ascenseur.

- Pauvre gars ... Dit-il en voyant le cadavre qui baignait dans une marre de sang.

Il huma le sang de l'inscription sur la paroi.

- Pauvre fille ... C'est elle qui a écris ça. L'odeur du sang est la même qu'en bas. Tu le sens Fooled ? Bon sang les képis n'aiment pas que leur suspect soit un macchabée !

Le coupable paraissait évident encore que ? Quelqu'un aurait-il eu le temps d'aller tremper ses doigts dans la mare de sang du trottoir de monter très vite pour flinguer le type et inscrire ces mots qui désignaient la coupable sur la paroi de l'ascenseur. Si tel était le cas, était ce la même personne qui l'avait poussée du toit de l'immeuble ou un complice ? La question première était suicide ou assassinat déguisé en suicide pour la fille et si oui quels étaient les corolaires avec le meurtre du type de l'escalier. Il paraissait évident que les deux morts étaient liées mais Constantin se méfiait des évidences. Il appartiendrait au légiste d'établir qui était mort en premier car dans l'esprit tordu du vampire rien ne disait que le type n'avait pas été tué après pour masquer un crime politique (la fille sur le toit ) en meurtre passionnel (la fille se suicide après avoir buté son amant, scénario qui ne tiendrait pas si le type était mort après elle).

L'immortel s'approcha de la glace où traînaient les lettres carmin. Le sang avait une odeur étrange. Constantin en fut troublé car elle lui était étrangement familière mais le souvenir remontait à loin dans son esprit, très loin...

- On devrait peut-être faire comme la jeune femme et aller voir ce qui se passe sur le toit ? Qu'en penses-tu, Fooled ? Fooled ? Ahh oui d'accord ...

Le leader de Coke l'écoutait d'une oreille distraite, son regard allant du jeune homme au sac à la silhouette de la jolie blonde qui gravissait les marches. Il le poussa du coude et s'élança à sa suite puis tourna la tête dans l'escalier en direction des deux blonds plantés devant l'ascenseur.

- Vous venez les blondies ?
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Fooled
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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyJeu 26 Mai - 20:31

A peine le seuil de l'immeuble franchit, je sentis que la panique régnait à l'intérieur. Y avait-il quelque chose sur le toit, l'endroit d'où avait sauté l'ex-jeune femme devenue cadavre sur le trottoir de la grand rue ? Une chose était certaine, c'était que le hall était vide. Je pris alors les devants pour grimper...à priori jusqu'à trouver quelque chose. Je sentis un instant le regard de Stan sur moi et j'eus un petit sourire avant d'arriver au sixième étage, rempli de monde. Je me figeais en m'arrêtant sur la dernière marche, il y avait du monde et du sang et l'odeur de ce dernier se propageait jusqu'au troisième. Quel carnage. Je me demandais ce qui avait bien passé par la tête de la jeune femme avant de se suicider. A moins que ce ne soit un crime et que le meurtrier rigole chez lui en sirotant un verre de cognac ou que sais-je. Le cadavre gisait devenant plus pâle que le marbre, vu la quantité de sang à l'extérieur de son corps, la blessure devait être conséquente et je me demandais si la rigidité cadavérique avait commencé, sans doute puisqu'elle commençait parfois 30 minutes après le décès. J'eus une légère grimace en bousculant le jeune garçon blond devant sans faire exprès. Je ne l'avais pas encore remarqué et je m'excusais rapidement. L'inscription « je suis un monstre » figurait en lettre rouge sur le miroir de l'ascenseur. Il y avait deux odeurs de sang, mais il m'était difficile de les distinguer probablement celle du cadavre car elle était plus forte que l'autre qui devait être les lettre sur le miroir.

Une femme et sa fille contemplait le spectacle, elles n'avaient rien d'autre à faire sérieusement ? J'appréciais la remarque de Stan qui les empressa de rentrer chez elles. C'était la meilleure chose à faire, notamment pour l'enfant. Je sortis enfin de ma contemplation et ma stupéfaction quand Stan se pencha pour me parler, je ne pus m'empêcher de sourire, un vieux vampire comme lui. Il éveillait ma curiosité le concernant. Son âge m'intéressait par dessus tout, je voulais savoir ce qu'il avait vu, même si je n'étais pas quelqu'un tourné vers le passé, j'étais tourné vers le passé des gens qui m'intéressaient et j'avais un minimum d'éducation pour savoir de quoi il me parlerait.

« C'est pas la couronne que j'ai aux fesses...c'est toi. Vieux pervers, tu crois que j'ai pas senti ton regard... »
lâchais-je doucement pour ne pas choquer les gens présents sur les lieux.

Stan se rapprocha un peu du cadavre, je le laissais faire. Les cadavres n'étaient décidément pas ma tasse de thé. L'odeur d'un corps pourrissant me révulsait et ça va que les morts ne dataient pas de longtemps sinon j'aurais rapidement tourné les talons pour retourner au club. Stan fit alors une remarque intéressante, je n'avais pas fait le rapprochement, mais il avait raison, l'odeur du sang sur le miroir était celui du cadavre sur le trottoir.

« Oui c'est celui de celle qui a sauté. Mais...tsss ça colle pas tout ça, trop flagrant. »

J'eus alors un mauvais pressentiment. Ok c'était un truc de fille les pressentiments, mais je vous assure que je sentais qu'il y avait quelque chose de louche. Peut-être que la fille morte sur le trottoir avait raison, elle était un monstre...ou peut-être qu'un monstre avait pris possession d'elle. Je savais pertinemment à quel point le pouvoir d'hypnose était quelque chose de dangereux et mauvais lorsqu'il était mal employé. Et vu l'état de la société à l'heure actuelle, les vampires « bons » ou « neutres » devaient se compter sur le bout des doigts. Stan avait l'air particulièrement troublé contrairement au jeune homme blond qui portait un sac. Un mouvement sur le côté attira mon attention et je vis les bottes d'une vampire sans aucun doute disparaître dans la montée d'escaliers. Stan me poussa alors pour la rejoindre, je souris légèrement au surnom qu'il avait trouvé et le rejoint rapidement pour le dépasser, claquant discrètement ses fesses au passage.

« Tu préfères que je sois devant, laisses moi passer. »

Je ris doucement en grimpant. L'escalier était étroit et nous dûmes monter jusqu'au douzième étage pour accéder enfin au toit. Enfin, la porte qui y donnait accès, je la poussais. Je me retrouvais à l'air libre sur une vaste étendue couvrant tout le bâtiment. Mon regard balaya le paysage, vide et froid.

« C'est pas net tout ça...pas net du tout... »
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Mentis Irae

Mentis Irae

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyDim 22 Avr - 23:24

Alors voilà... Cela était arrivé, cela s'était produit. Depuis le temps qu'il le redoutait en l'espérant. Confirmation de ce qu'il soupçonnait. Il avait d'abord regardé la foule agglutinée autour du corps aplati sur le trottoir puis quelques badauds qui se décidaient à entrer dans l'immeuble d'où la jeune fille avait chu. Il avait hésité à les suivre mais cela aurait attiré l'attention s'il était resté près du corps ravagé pour s'assurer qu'il portait bien la signature de ce taré. Ce pervers était probablement dans la foule, en train de contempler son oeuvre avec satisfaction. Savoir celui qu'il traquait depuis des mois sans doute à portée de main mais indécelable le rendait nerveux. Mais il ne devait rien laisser paraître, pour ne pas risquer de se démasquer lui-même à l'autre. Il était là vulnérable car sous son apparence tellement identifiable, ni caché par l'habituelle capuche, ni habillé comme le quidam qui pourrait passer inaperçu. Plus que jamais, il fallait qu'il prenne garde à ne pas attirer l'attention du meurtrier ou de la police sur lui, ni d'aucun des espions de la Couronne qui devaient s'être glissés dans la foule. Jeu du chat et de la souris auquel ils se livraient l'un et l'autre avec provocation, chacun essayant sans doute de faire trébucher l'autre. Oui, l'assassin devait être là à guetter se doutant certainement que celui qui le pistait ne devait pas être loin non plus.

Il ne pouvait pas s'attarder plus longtemps devant le cadavre. Tant pis, il s'arrangerait pour se glisser à la morgue afin de faire ses constatations. En espérant que les analystes de la PJ ne saloperaient pas tout. Il allait devoir leur écrire, à ceux-là, pour les mettre un peu sur la voie. Il allait sans doute avoir la preuve irréfutable de ce qu'il subodorait depuis quelques mois. Ce qu'il vit dans l'ascenseur ne fit que confirmer ses spéculations. Le crime était l'oeuvre d'un vampire. Même s'il était troublant de constater qu'il ne s'était pas nourri de sa victime, les parois de la cabine d'ascenseur s'étaient imprégnées de cette odeur si particulière qu'il reconnaissait si bien. Un vampire avait tué cet homme avec une arme très banale et humaine. Ce qui l'était moins, c'était l'inscription faite avec du sang par des doigts fébriles. Un monstre avait fait cela, un monstre avait signé. Il n'y avait pas de mensonge possible. Pour s'acharner ainsi sur un homme, il fallait être un monstre. Le corps était lardé de coups de couteau.

Un murmure se fit entendre derrière son dos. Et cette femme avec sa gamine dans les bras, qui ne semblait pas vouloir écouter le bon sens. De toute façon, il n'avait pas eu d'autre choix que de monter vite fait sur le toit pour constater que la fille ne pouvait pas ignorer qu'elle allait vers sa propre mort. Cette fille qui avait l'odeur d'un vampire mais ne s'était pas réduite en cendres après la chute vertigineuse. Etait-il possible qu'elle ?..

Une chose était certaine, tout semblait indiquer qu'elle avait assassiné cet homme, mais comme l'avait dit le vampire blond qui se tenait non loi de lui, la déduction était trop simple. Il était temps de partir et il redescendit l'escalier en murmurant qu'il était en retard. La plupart de ceux qui étaient montés sur le toit constatèrent qu'il n'y avait rien de plus à voir et le suivirent. Il avait vu ce qu'il voulait voir et n'apprendrait plus rien ici. Il devait poursuivre ses investigations à la morgue de l'hôpital avant que la demoiselle parte pour une entreprise de pompes funèbres. Il allait en avoir du boulot, le type qui serait chargé de la préparer pour son dernier voyage. C'était à souhaiter qu'elle n'ait pas de famille pour sa veillée. En même temps ce serait plutôt triste. Quelque chose clochait qui faisait penser que les choses ne se dérouleraient pas vraiment comme on pouvait s'y attendre. En sortant de l'immeuble après avoir salué chaleureusement les personnes qui l'avaient reconnues, Mentis scruta discrètement la rue qui s'était vidée des badauds, dans l'espoir d'y apercevoir furtivement un individu suspect mais s'il était encore là, il était bien caché. Il évita de s'approcher à nouveau de l'endroit où le corps s'était écrasé. Des hommes chargeaient une housse en plastique dans un fourgon noir tandis que plusieurs hommes qu'il identifia immédiatement comme appartenant à la DCPJ étaient penchés sur le trottoir ensanglanté ou discutaient entre eux. Parmi la bande, il reconnu le capitaine Volokine et sa barbe légendaire. Il valait mieux en pas traîner dans le coin.


Spoiler:
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Baxter Finnes

Baxter Finnes

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyMer 25 Avr - 15:17

Quelle guigne! Je jouais de malchance sur ce coup-là. Pourtant tout avait bien commencé. En observant en retrait l'agitation de la rue je repensais aux mois qui avaient précédés.


J'avais vite compris qui était Ethan et pour qui il travaillait. On avait fait notre cursus de thanatopraxie ensemble et il était plutôt doué. Lui, il avait fait des études de biologie en parallèle et travaillait sur un truc louche, je l'avais senti direct. Une fois nos études finies, j'avais gardé le contact avec lui, me faisant passer pour son ami. Puis j'avais crocheté la porte de son appartement et j'avais tout fouillé avec une minutie chirurgicale. J'avais trouvé ce que je cherchais: une preuve qu'il travaillait sur la physiologie des vampires. En lisant ses rapports d'expériences, j'avais vite compris qu'il expérimentait une sorte de sérum pour sauver les humains mordus par des vampires et les empêcher de se transformer. Il y avait des tonnes de références bibliographiques dans ses rapports. Le type avait tout lu sur les vampires, tout ce qui avait pu être écrit avant même l'invention de l'imprimerie. Ce que j'avais appris aussi, c'est qu'il testait son machin sur des cobayes réels. J'ai même trouvé un recueil de croquis pour des pièges à vampires. Ca m'a emballé et j'en ai repris quelques uns à mon compte

Seulement, ses recherches n'arrangeaient pas du tout mes affaires. Ca voulait dire que les vampires ne pourraient plus se reproduire à leur manière et flinguer des humains avant de finir en tas de cendres. C'était me priver de ma plus grande joie sur terre. Et puis sans les sangsues pour les exterminer, les raclures humaines allaient pulluler. C'était pas possible, il fallait que je bouge avant que mon petit plaisir soit mis en péril et que mon rêve de les voir tous crever en se dressant les uns contre les autres me passe sous le nez. Je me suis arrangé pour qu'Ethan me fasse confiance en lui parlant d'Amelita et de ma capacité à l'aider à chopper du vampire. Je me suis proposé comme assistant. Le type était méfiant et je me suis vite aperçu qu'il était malin et doué pour piéger les vampires. Il avait pas vraiment besoin de moi et ça c'était ennuyeux. J'avais vite compris que je n'arriverais pas à l'occire facilement. Pas comme ces pauvres pantins que j'arrivais à prendre dans mes filets pour en faire des appâts. Ca faisait longtemps que le mec se servait de lui-même comme leurre pour capturer des vampires alors il n'était pas tombé de la dernière pluie. Faut dire aussi qu'il avait perdu son frangin dans la bataille en entrant dans ses délires donc il préférait opérer seul depuis. Sale histoire que celle de Nathan, son grand frère. Lui, il avait voulu se rendre maître du pouvoir des vampires, pas empêcher le processus de transformation mais le laisser aller à son terme et en contrôler ensuite la volonté. Foutaises que tout cela, l'aîné était encore plus taré que le cadet. On ne pouvait pas contrôler ces saleté de sangsues démoniaques. Le frère était mort déchiqueté par ses sujets d'expérimentation. Ethan m'avait raconté le fameux matin où il avait trouvé les "restes" répandus sur le sol du labo.En y réfléchissant, ça aurait du nous rapprocher Ethan et moi mais on était deux solitaires avec chacun notre trip et le sien dérangeait le mien. On était devenu proches dans un sens mais comme deux pionniers qui expérimentent des techniques différentes avec un but différent. Il était brillant, plutôt sympa mais il devait crever.

Je lui avais présenté Gail. Je l'avais connu à la boutique du patron. Sa soeur s'était fait avoir par une momie sur patte et avait besoin de mes services pour son dernier voyage. J'avais fait du beau boulot, en repensant à ma seule amie morte un peu de la même façon. Gail m'en a voué une reconnaissance éternelle. On était devenus amis, enfin disons que j'ai fait semblant. Je suis très doué pour ça, depuis toujours. Manipuler, me servir des gens, j'adore ça et plus ils sont intelligents, plus c'est risqué, plus je trouve ça excitant. J'avais vite compris que Gail faisait partie d'un groupe de chasseurs de sangsues. Elle était venue une fois frapper à ma porte en pleine nuit, salement amochée. De profondes lacérations sur les bras, plusieurs côtes cassées. Elle ne voulait pas aller à l'hôpital parce qu'il y avait là-bas un type qu'elle ne voulait pas croiser, un irlandais qui l'engueulerait pour avoir pris des risques inconsidérés. Sans qu'elle ait besoin d'en dire plus, on s'était regardés et j'avais su qu'elle traquait du vampire. Je l'avais soignée. C'était la première fois que je réparais du vivant et je me suis pas mal débrouillé. Je suis devenu son infirmier personnel chaque fois qu'elle se ramassait de vilaines blessures. Elle vouait une haine enragée aux immortels et à tous ceux qui fricotaient avec et elle était plutôt efficace pour tuer tout ça.

Je me suis dis que je tenais mon cheval de Troie pour me débarrasser d'Ethan. Elle avait un atout que je n'avais pas: c'était une fille et je savais une chose. Ethan était sacrement seul. Sa vie était un désert affectif. Le charme opérait bien même si les deux oiseaux avaient d'autres préoccupations que de roucouler. Ils s'étaient rapprochés. Ethan était très méfiant et secret pour qu'elle ne sache rien de ses activités au départ. Elle se posait des questions sur ses longues disparitions nocturnes et sur les interminables journées qu'il passait enfermé dans son labo. J'en ai profité pour distiller le doute sans en avoir l'air. Oui, Ethan était un type sympa et adorable dommage qu'il soit fasciné par les vampires au point de préférer leur compagnie à la notre. Peut-être bien qu'il rêvait en secret d'être un des leurs. Elle avait pris ses distances avec lui du coup et avait commencé à me confier sa répugnance, ses doutes, ses questionnements sur ce qui me poussait à être ami avec un tel individu. Je lui avais confié alors des choses sur une partie de mes activités, la partie qu'elle pouvait entendre sans me prendre en horreur bien sûr. Je tuais du non mort mais à ma façon, pas comme sa bande de chasseurs. J'étais un solitaire. Je m'étais rapproché d'Ethan parce que je voulais le surveiller du coin de l'oeil pour intervenir s'il déconnait trop et puis j'en profitais pour flinguer quelques uns de ses amis immortels de temps à autres. C'est moi qui était devenu le héros. Elle avait alors commencé à réfléchir sur la question Ethan. Est ce qu'il n'était pas plus charitable de le tuer avant qu'il devienne comme eux ? Le pauvre bougre ne comprenait pas la froideur soudaine de sa nouvelle amie. C'était pas de l'amour entre eux en y réfléchissant bien. Elle avait un amant, un certain Benjamin dont elle me parlait souvent. Mais je crois qu'Ethan la fascinait et qu'elle était pour lui une présence douce qui apportait un peu de chaleur dans sa vie bien moche. Un jour pourtant la dispute avait explosé et je me disais que l'heure était arrivée. Elle allait le saigner avec le poignard en argent dont elle se servait pour arracher le coeur des sangsues. Mais non! Que le coeur des humains est pénible! Ces deux idiots au contraire, s'étaient rapprochés. Il lui avait tout avoué et montré bien plus vite qu'il ne l'avait fait avec moi, le salaud! Elle lui avait aussi parlé de ses chasses nocturnes!

Outre le fait que ça dérangeait fortement mes plans, je me sentais un peu trahi par les deux. Je n'étais plus le seul détenteur de leurs secrets. Ca devenait compliqué de voir en Gail une possible exécutrice de mon plan et j'ai du salement cogiter pour retomber sur mes pattes. Pendant ce temps, Ethan progressait dans ses travaux. Nous formions une bonne équipe. On capturait des vampires" vivants" pour faire des prélèvements. Gail nous amenait des humains mordus qu'elle ramassait pendant ses chasses. Ils étaient foutus donc on tentait le tout pour le tout en leur injectant le sérum. Ca les stabilisait un moment mais ils finissaient tous par clamser privés du sang de leur naisseur. Ethan s'était convaincu lui-même que c'était le laps de temps entre la morsure et l'injection du sérum qui était déterminant. Il était persuadé que les molécules devaient agir dès le début de la mutation voire avant et qu'il fallait l'utiliser comme un vaccin. Ca paraissait logique mais entre le moment où Gail trouvait des victimes de vampires et leur arrivée au labo, plusieurs heures s'écoulaient et Ethan se refusait à confier à son amie une dose de sérum de peur qu'elle tombe dans les mains ennemies ou de voir un "sujet " lâché dans la nature. Pour lui, les expériences devaient se dérouler en labo dans un lieu clos et contrôlé. A ce moment là j'avais presque oublié mes propres desseins tellement j'étais fasciné par les recherches de notre ami, presque mais pas tout à fait. A force de lui fournir des vampires pour ses expériences, je ne tuais plus guère d'humains et la fréquentation quotidienne de cette espèce dans mon travail me donnait de plus en plus envie de gerber. Il fallait les voir avec leur bassesse autour de leur mort, le plus souvent bien d'accord pour profiter de l'héritage mais moins pour mettre la main au porte monnaie afin d'offrir un départ décent au défunt. C'était vraiment à donner des envies de meurtre.

J'avais eu un sursaut de conscience, je m'étais réveillé quand Ethan avait évoqué la possibilité de s'utiliser lui-même comme cobaye.Je m'étais dis que ça y était, qu'il allait enfin débarrasser le plancher mais Gail avait objecté que si l'expérience échouait ce serait la fin de ses travaux et avait alors avancé la nécessité de trouver un cobaye consentant et non vital pour les recherches. Elle s'était proposée à demi mots. Ethan s'était offusqué et j'avais fait mine parce que je préférais grandement qu'il s'injecte son machin à lui-même et me laisse le champ libre. Je lui aurai bien injecté moi-même mais comme toujours à ce sujet, il était très précautionneux et était le seul à avoir accès au frigo où il était stocké. Dans le même temps, j'avais moi aussi entrepris quelques recherches personnelles grâce aux amis de Gail qui avaient des contacts avec des fabricants de mécanismes de mise à feu et au labo d'Ethan qui était équipé de tout le matériel nécessaire que je pouvais emprunter. Je travaillais chez moi, sur des sdf des bas quartiers.

Alors que Gail et Ethan en étaient encore à débattre sur l'opportunité de la prendre ou pas comme sujet de l'expérience majeure, j'avais finis de mettre au point mon micro mécanisme de contamination du sang. J'avais étudié les travaux d'un cardiologue de renom qui travaillait à Necker et je m'en étais beaucoup servi pour implanter mon petit bidule dans l'artère qui irriguait le corps humain. C'était pas du travail d'orfèvre et je jurerais pas que ça tiendrais une vie sans lâcher, mais pour servir d'appât mortel à des vampires, ça faisait l'affaire. Je choppais la victime et tout se passait comme dans un bloc opératoire : anesthésie, opération, réveil. Avec le avancées de la science plus besoin d'ouvrir la cage thoracique, juste trois petits trous et une micro caméra. C'était pas plus compliqué que de poser un peace maker. Je soignais bien mes sujets au réveil. Repas de bonne qualité, vêtements confortables, lavés logés nourris. Les derniers jours de leur vie étaient sans doute les plus heureux. Et ça a fonctionné! C'était merveilleux. J'en ai été si ému quand j'ai tué mon premier vampire grâce à ce système. Alors que Ethan et Gail en étaient encore à tergiverser, moi j'avais trouvé l'antidote à vampires. J'avais trouvé comment doter les humains de ce que bien des animaux possédaient naturellement, un venin contre leurs prédateurs. Il suffisait d'y penser. Ethan oeuvrait pour protéger les hommes des vampires moi pour faire des hommes un poison à vampires. Là où il avait choisi la biologie moléculaire qui était sa formation moi j'avais opté pour la micro mécanique plus accessible à mon instruction moindre mais tellement plus efficace finalement. Je ne m'en servirais pas pour sauver les humains parce qu'ils ne le méritaient pas donc je ne divulguerais pas mon invention. J'allais exterminer les sangsues comme on donne des boulettes imprégnées de mort aux rats à un nuisible.

Une fois encore les travaux d'Ethan étaient en contradiction avec mes projets et ils commençaient à me lasser avec leurs états d'âmes. J'avais alors mis sur pied mon plan extrême avant de lancer mon offensive de grande envergure. Je leur avais annoncé ma trouvaille en arrivant avec une caisse de champagne sous le bras. Elle m'avait d'ailleurs coûté l'autre au marché noir. C'était devenu une denrée rare. Ethan m'avait écouté attentivement, l'air pensif et dubitatif. Il avait posé des questions sur l'éventuel risque de tuer le sujet humain si le mécanisme était mal réglé et se déclenchait accidentellement. J'avais pris un air faussement ennuyé et préoccupé. Je leur avait fait croire que c'était bien ce qui m'embêtait. Si un humain était mordu par un vampire, même avec mon mécanisme, il mourrait. Il assurait juste qu'aucun autre humain ne serait plus victime de ce même vampire en l'éliminant alors qu'avec la découverte d'Ethan, on empêchait les humains de mourir et on condamnait les vampires à disparaître lentement puisqu'ils ne se renouvelleraient plus en créant des infans.

Je les fis boire ce soir là, beaucoup. Ethan était enthousiasmé par mon ingéniosité et clamait que nos deux découvertes pouvaient se compléter. Gail avait le rose aux joues et ses yeux brillaient. Elle n'avait jamais été si jolie. On avait la panoplie complète pour éradiquer les vampires! L'avenir allait à nouveau appartenir aux hommes! Pourtant, c'est sans états d'âmes aucuns que j'avais versé un léger soporifique dans la coupe de Gail et un hallucinogène dans celle d'Ethan. Ma solution était la bonne. La leur, trop empreinte d'humanité, épargnait les hommes et accordait une fin très douce aux vampires, une lente extinction par stérilité. Je repensais souvent à la seule amie que j'avais jamais eu et qui m'avait été enlevée par ces monstres. Sa mort à elle n'avait pas été douce et il n'avait pas été question de l'épargner. Personne ne s'était porté à son secours lorsqu'elle s'était fait agresser sur le quai pourtant animé. Ils avaient tous eu peur, esclaves ou humains libres. Elle n'était qu'un prélèvement de plus dans le vivier humain, qui venait s'ajouter aux morts du jour. Elle était ma seule amie. Si Ethan pouvait se résoudre à la perte de son frère, si Gail pouvait supporter la mort affreuse de sa soeur, tant pis pour eux. Ils aimaient sans doute mal. Moi j'aimais peu mais jusqu'au bout. Ethan était euphorique et je n'avais eu aucun mal à le convaincre de me montrer le contenu de son frigo. Gail riait, complètement pompette.

J'aurais pu injecter son sérum à Ethan mais j' avais eu une hésitation. Et si ça marchait ? Pourquoi pas plutôt les tuer ? Non, ça n'allait pas non plus. J'étais certain que ce filou avait déjà parlé de sa découverte à des labos, peut-être même au clan ou aux amis de Gail et qu'on chercherait à poursuivre ses travaux. Il fallait discréditer définitivement ce sérum. Je connaissais au moins une des composantes qui verrouillait le gène mutant sur la chaîne ADN et je savais comment l'altérer. Ethan m'avait expliqué qu'une enzyme rendait la molécule plus ou moins inopérante suivant le dosage. Je savais laquelle et elle était entreposée dans le frigo. J'avais donc rangé le tube en présence d'Ethan trop occupé à rire avec Gail et j 'en avais profité pour faire le mélange avec dextérité. Le liquide avait viré bizarrement et j'avais tiqué.

Finalement, ils étaient complètement faits sur le canapé du salon qui nous servait souvent pour faire un somme entre deux expériences ou expéditions. Je m'étais assuré que Gail dormait et qu'Ethan n'était plus lui-même et j'étais retourné chercher le tube trafiqué. " Tu sais qu'elle est amoureuse de toi et rêve que tu l'acceptes comme cobaye". Je n'avais pas eu beaucoup besoin d'argumenter. Il était complètement à côté de ses pompes à cause de la drogue et lorsque je lui avais mis la seringue dans la main, il n'avait même pas remarqué le changement de couleur il avait pressé le piston comme par réflexe. C'était fait !

Je suppose que le lendemain, il s'était réveillé avec la seringue dans la main, Gail à côté de lui, ou le contraire. Bref. La connerie était faite. Gail avait accusé le choc du fait qu'il lui ait injecté sans son complet consentement lorsqu'après analyse de leur sang, il s'était avéré que c'était à elle qu'il l'avait injecté et non à lui. J'avais bien joué l'étonnement et tout fait pour arrondir les angles. Le soir même, Gail se jetait dans la gueule du loup avec courage en partant en chasse avec son compagnon Benjamin. Je crois qu'elle était déjà un peu écoeurée par Ethan. Ce qu'elle ignorait c'est que j'avais soudoyé toute une bande de sangsues de bas étage pour leur tendre une embuscade. Benjamin ne s'était pas relevé devant le nombre, il avait succombé. Elle avait juste été mordue et abreuvée du sang de son bourreau car je voulais démontrer l'inefficacité du sérum. La mort de Benjamin avait achevé de miner les rapports entre Ethan et Gail. Alors que cela aurait du les rapprocher. Ethan avait son cobaye mais culpabilisait beaucoup de la façon dont les choses s'étaient passées. Gail avait perdu sa combativité et en voulait bizarrement à Ethan d'être encore en vie. Un fossé s'était creusé entre eux. Il s'était encore agrandi lorsque les premiers signes de la transformation étaient apparus chez elle. J'avais cru qu'elle allait devenir folle et en y réfléchissant, c'est bien ce qui lui est arrivé. J'étais à moitié surpris bien sûr. Je savais que le sérum n'allait pas fonctionner comme Ethan l'avait prévu mais j'étais étonné de la lenteur de la progression du mal. Elle en mettait un temps à mourir ! J'avais de plus en plus de doutes quant à la réussite de mon plan. Elle avait les symptômes sans les pouvoirs.

Ethan avait sombré dans une sorte de désespoir qui se manifestait sitôt qu'il voyait Gail. Il l'avait mis peu à peu à l'écart de la suite de ses recherches qu'il continuait avec la plus grande frénésie, à mon grand dam, l'hospitalisant dans le dispensaire où il travaillait la journée pour garder un oeil sur elle mais la confiant à d'autres. Finalement, ils l'avaient aussi renvoyée chez elle en lui disant qu'ils ne savaient pas de quel mal elle souffrait mais qu'ils ne pouvaient rien pour elle. Je lui avais rendu visite une fois avant sa sortie, juste une, car elle supportait mal la proximité des humains comme si ça la torturait. Je lui avais fait part de mon dégoût du comportement d'Ethan, de la déception qu'il suscitait en moi. Je lui avais reparlé de cette soirée bien arrosée où quand je les avais quittés, Ethan ne cessait de dire " il faut que je lui injecte le sérum, on doit avancer". Elle m'avait répondu qu'elle aurait bien aimé être mon cobaye à moi et j'avais vu la haine dans ses yeux, une haine presque animale. Je savais que le piège était armé lorsqu'en me retournant une dernière fois avant de franchir le seuil de sa chambre d'hôpital j'avais ajouté " J'aimerais avoir le courage de mettre un terme à ses expériences tu sais. Ca va déboucher sur des monstruosités. Mais c'est mon ami et je suis lâche, je lui dois beaucoup. Je suis si désolé pour toi... si je peux t'aider en quoique ce soit." Elle avait répondu que personne ne pouvait l'aider, qu'elle était devenue un monstre à cause de lui et qu'elle s'aiderait elle-même un fois qu'elle aurait fait ce qu'il fallait. J'avais juste poussé un gros soupir et secoué la tête d'un air navré avant de refermer la porte. Alors qu'elle se dégoûtait, jamais je ne l'avais trouvée aussi fascinante, être pris entre deux états, prisonnier à la frontière de deux clans ennemis viscéraux. Ca me donnait presque des regrets de savoir qu'elle allait disparaître mais je devais me débarrasser d'Ethan qui avait repris ses recherches avec la rage du désespoir.

Une fois encore mon plan avait bien fonctionné... A un détail près... En s'écrasant au sol, elle n'avait pas cramé. J'avais pas prévu ça. Quelle guigne oui vraiment quelle guigne! J'avais intérêt de me faire oublier un moment et puis ca devenait malsain en ce moment pour moi, la chasse aux vampires. Plusieurs fois, il y en avait un dont j'avais pas pu voir la gueule qui avait failli me coincer. Il me semblait bien que c'était toujours le même et la dernière fois j'avais eu vraiment très chaud aux fesses. J'attendrais quelques mois que ça se tasse et que les flics se calment avec cette affaire aussi. Il y en avait plein la rue et je me sentais pas tranquille. Il valait mieux que je file d'ici. J'irais rendre une petite visite à Gail à la morgue... Après tout, on était habitué à m'y croiser dans les couloirs.

HRP par Anke:








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Mentis Irae

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MessageSujet: Re: { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur   { Intrigue } Un monstre vivant - Dans l'ascenseur EmptyMar 15 Mai - 19:26

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