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 [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}

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Joana Aurea
- Aurore -
Joana Aurea

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[Résidences] {Equinoxe: Mascarade} Vide
MessageSujet: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptySam 10 Sep - 21:48

Ce n'était pas parfait. Rien ne l'était vraiment. Toutefois, le résultat était plus que passable et les ennuis qui avaient présidé la préparation de la soirée officiellement terminés. Les tables étaient dressées pour les quelques fous humains qui voudraient côtoyer les dieux, de nombreuses fontaines étaient également prêtes pour les notables et, derrière quelques portes, attendaient les mets favoris de ceux qu'elle voulait récompenser, fidéliser ou encore séduire.

L'hôtel particulier qu'elle avait choisit pour héberger cet soirée se parait à présent de son plus beau plumage. Pas un cuivre sans lustre, pas un parquet ne renvoyant pas la lumière scintillante des faux chandeliers (seule une hôtesse de seconde zone utiliserait du feu, aussi connoté soit-il), pas une assiette se voulant inassortie avec le reste de la vaisselle. Tout n'était pas parfait, rien ne l'était vraiment, mais peu de gens pourrait se rendre compte des milliers de défauts qu'elle voyait elle. Et ça, c'était le plus important. L'illusion de la perfection. L'illusion de la gaîté et de la jeunesse. L'illusion. La source même de leur pouvoir.

Au dehors, devant la porte cochère et caché derrière des vitres anti-uv teintées, le soleil terminait sa course. D'ici quelques heures, les premiers invités arriveraient. Leur entrée se ferait par la porte cochère pour les vampires les plus vaniteux, celle de service pour ceux désirant une arrivée plus discrète. Les humains qui se mêleraient à eux…les humains libres, cela allait sans dire, seraient en sécurité. Au bout de l'entrée, un clerc et deux aides seraient postés pour prendre les noms des vampires et du bétail inconnu. Les grands, les puissants, les habitués, eux, ne devraient pas être dérangés. Pour être reconnus, ces clercs auraient les cheveux teints en blanc. De même que les serveurs, esclaves mais utiles voyaient dès à présent leur tête tourner au vert sombre et les consommables devenir bleus. Pas très esthétique, elle se l'avouait, mais bien pratique pour éviter les catastrophes. Il était par ailleurs évident que les esclaves spéciaux réservés aux invités spéciaux, n'avaient pas subi d'autre modifications que celles que leurs clients pouvaient apprécier.

Une fois le nom donné et les permissions expliquées (les humains aux cheveux bleus sont à votre disposition, il est fortement déconseillé de toucher aux autres), les fêtards pouvaient se disperser à leur guise dans les pièces situées au rez de chaussée. A droite, un salon confortable pourvu de fauteuils en cuir par groupes de trois autour d'une table basse. Rafraichissements et buffet le long du mur. A gauche, une immense salle de bal, vide à l'exception de quelques chaises et d'une estrade pour les musiciens. Au fond de l'entrée, une porte plus discrète, menant autrefois à l'office, proposait différentes chambres aux décorations simples mais confortables pour les invités désirant plus de…tranquillité.

Les appartements spéciaux des invités d'honneur étaient à l'étage. Et Cecil, évidemment invité dans la chambre de l'hôtesse. Cela allait sans dire. Elle aurait besoin de lui ce soir.

Le temps passa. Trop vite et trop lentement à la fois. Et quand les portes s'ouvrirent, elle se sentait soulagée mais n'était absolument pas prête. Il lui manquait son maquillage, ses cheveux refusaient de tomber exactement comme elle le désirait et on lui avait livré sa robe à l'heure ce qui l'avait bien évidemment mise en retard. Enfin. Les importants n'arriveraient qu'après. Il y avait fort à parier que les premiers ne seraient que lèches-culs et humains. Et enfin, le Grand Bal pouvait commencer. Le point culminant de mois de préparation, de manipulation, d'insinuation, approchait à grand pas. Ce soir, quand viendrait son tour d'apparaître, elle serait magnifique.

Même Alexandre serait obligé de le reconnaître !

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Cecil Osbern
- Alexandre -
Cecil Osbern

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[Résidences] {Equinoxe: Mascarade} Vide
MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyVen 23 Sep - 19:36

Alexandre passa sa main dans ses cheveux indisciplinés en contemplant d'un air songeur le carton d'invitation. Joana aimait toujours faire les choses dans les règles . Il savait qu'elle préparait cette réception depuis des semaines, l'ayant croisée plus d'une fois dans les couloirs du palais alors qu'elle peinait de plus en plus à dissimuler sa fébrilité tandis que la date approchait. Pourtant elle avait jugé bon de lui envoyer une invitation en bonne et due forme . Il le tourna et le retourna entre ses doigts comme s'il pouvait y déchiffrer des signes ou un code qui ne seraient adressés qu'à lui. Il savait pertinemment ce que la jeune femme attendait de lui. Un regard analytique sur le déroulement de cette soirée et les interactions qui ne manqueraient pas de s'y tisser mais aussi un soutien second dans son rôle d'ambassadrice.

Il savait qu'il aurait un statut un peu à part lors de cette soirée, un rôle non officiel mais pourtant non négligeable. Posant le carton sur sa table de nuit, il se dirigea d'un pas nonchalant vers son dressing pour y chercher la tenue ad hoc. Il choisit un pantalon noir et sa veste puis chercha une chemise blanche à qui il ne ferait pas subir l'outrage d'une cravate. Ayant extrait d'un tiroir les sous vêtements requis, il déposa le tout sur son lit et se dirigea vers la salle de bains en sifflotant.

******

Les lieux étaient encore déserts lorsqu'il pénétra dans l'hôtel particulier qui s'était paré pour l'occasion d'un faste de bon goût, sans ostentation excessive. La marque de Joana. Il regarda d'un oeil faussement distrait la liste des invités tandis que l'huissier lui faisait comprendre d'un geste qu'il était inutile de présenter son carton. De fait qui connaissant l'ambassadrice sans connaître son ombre, son "âme damnée" Cecil Osbern alias Alexandre ? Lorsque l'une paraissait, l'autre n'était jamais loin. Tiens, tiens ! Certains noms ne lui étaient pas inconnus. Il sourit en voyant inscrit le nom de Julien Rabier . Ahhh Monseigneur allait être de la partie ? Oserait-il venir ? Alexandre n'en doutait pas. L'homme n'était pas du genre à reculer devant une assemblée d'immortels. Alexandre l'avait appris à ses dépends mais il se délectait par avance des échanges bien sentis qui allaient fuser. Il n'était toutefois pas dupe de la manoeuvre de Joana. En invitant l'homme d'église à cette réception, elle voulait aussi sonder les liens qui s'étaient tissés entre les deux compères et apprendre plus, éventuellement ce que le rapport d'Alexandre au sujet de sa mission avait passé sous silence. Elle était ainsi, elle n'aimait pas que des zones d'ombre lui échappent.

Il traversa la salle à manger dans laquelle un couvert raffiné avait été dressé, louvoya entre les tables, les frôla avant de s'arrêter face à un grand miroir digital qui lui renvoyait l'image d'un homme raffiné mais nonchalant, au regard sans concession. Il eut un petit rictus satisfait, presque suffisant, certain que cela serait au goût de sa complice, rectifia la position de quelques couverts mal alignés. La table était presque parfaite, agencée sous la directive de la jeune ambassadrice. Il se dirigea vers le lieu dévolu au bal et eut un regard satisfait. Classe mais sobriété, l'estrade était assez grande pour accueillir un orchestre de chambre sans pour autant être monumentale. Le parquet rutilait, prêt à recevoir les pas des danseurs. Il se demandait si l'homme d'église danserait. Ne risquerait-il pas une attaque fatale ? Est ce qu'il goûterait aux vices qui ne manqueraient pas de le tenter en ces lieux? Il en eut bien pouffé si le silence des lieux ne l'avait agacé.

Toujours cette fichue manie d'arriver en avance. Ses pas le menèrent à un salon privé. Il se posa dans un sofa et entreprit de lire le journal du soir qui était posé sur une table basse. Autour de lui, les serviteurs, les esclaves aux tignasses teintes de couleurs vivent s'affairaient. Une fantaisie de l'hôtesse dont il savait le code et qu'aucun invité ne pouvait ignorer. Il serait le premier à réprimander à sa façon, bien douloureuse, tout contrevenant. Après avoir lu quelques articles sur les exactions du Clan, articles qui ne firent que le mettre un peu de mauvaise humeur, il reposa le quotidien. Mais que diable ( hahahah ) faisait donc Joana ? L'horloge venait de sonner le quart avant le début de la réception et il aurait préféré la voir avant que n'affluent tous les invités telles des mouches à merde sur une charogne ou plus poétiquement des abeilles surs un champ de fleurs. Oui, cela seyait mieux au terrain de récréation de la vampire.
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Monseigneur Julien Rabier
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Monseigneur Julien Rabier

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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyLun 10 Oct - 18:53

Il se regarda une dernière fois dans le miroir et sourit. Il était décidément charmant pour le vieux machin qu’il devenait. Julien vivait sa vieillesse avec grande fierté. Il y avait là quelques faiblesses mais tellement plus de force. La sagesse d’un mortel était gravée sur sa peau avec autant de mérite que de provocation quand les vampires eux, devenaient plus lisses. Le temps effaçait le reste de leur humanité, balayait leurs chances de miséricorde et dessinait un peu plus le fossé entre leurs deux races : les enfants du créateurs et les rebuts que le diable lui-même devait renier. La porte de son cabinet grinça et il jeta un regard par réflexion et fit un signe de tête à son chauffeur et secrétaire de la soirée : Edmond.

Dans la Peugeot bon marché le jeune prêtre tenait son volant, crispé. L’évêque hésita à lui faire une remarque mais cela ne serait pas forcément salvateur pour le sous fifre nerveux. Il aurait peut-être du se jouer d’une note réconfortante mais il n’en fit rien. Il avait voulu y aller seul après que l’archevêque lui colle une garde de quatre prêtres mais il avait réussi à s’en tirer avec un semblant de diplomatie et de complaisance, Edmond se proposant d’être le vigile et protecteur du chargé des affaires occultes de tout Paris. Plus il y repensait et plus cela lui donnait envie de rire. Edmond qu’une souris pouvait effrayer se sentait capable de tenir à distance une bande de sangsues ? Comme les hautes instances étaient parfois stupides !

-Nous ne sommes pas à leur goût…lâcha-t-il enfin.

-Vous dites ? Intervint le prêtre plus concentré par le fil de ses pensées que par le trajet.

-Nous ne sommes pas à leur goût. Ne t’inquiète donc pas de te faire mordre. Nous ne sommes pas assez nombreux pour être dangereux et se débarrasser de nous.. n’arrangera pas leurs affaires.

-Ah.. vous croyez ? Ça ne vous fait pas peur ?

-Il y aura bien assez de curaillons perfides et mécréants à leur sauterie pour qu’ils préfèrent nous boire.

-Vous parlez du Père Florent ?

-C’est ça.

Julien fouilla dans sa poche et sortit une petite fiole. Il s’humidifia le bout des doigts et signa le chauffeur dans un geste rapide avec quelques incantations automatiques.

-Voilà.. maintenant tu roules tout droit et cesse de laisser passer les piétons. Tu vas puer comme un putois ils te foutront la paix.

Le prêtre marmonna quelques remerciements intimidés et retrouva confiance en lui. Le duo arriva enfin devant la grande bâtisse. Des voituriers leur ouvrirent la porte et si quelques sourires auraient pu se décliner en voyant la modeste automobile qui contrastait clairement avec le cadre luxueux, la puissante aura des deux hommes intima la méfiance avant tout autre forme de respect. Edmond donna leurs noms et on les laissa entrer sans perdre une minute. Julien ne s’était même pas arrêté dans l’escalier ne considérant pas qu’on puisse le freiner dans cette ascension périlleuse. Le vestiaire déposé, ils dépassèrent le vestibule.

Les salles commençaient à se remplir de beau monde. Les tenues de gala étaient assorties par le budget accordé pour l’occasion. Les deux prêtres eux, n’avaient qu’un pantalon noir des plus rudimentaires avec une chemise grisonnante à force de lessive, chacun. Le col blanc du jeune prêtre relevait sa tunique d’une dimension plus conventionnelle quand Julien lui, avait laissé les premiers boutons de sa tenue ouvert, l’offrant à une allure plus décontractée sous sa veste sombre mal doublée. L’évêque ne portait pour marque religieuse visible qu’une petite croix agrafée à la poche de sa chemise mais nul immortel ne pouvait demeurer insensible à la foi qui l'habitait.

-Je vous avais dit qu’il ferait chaud, vous n’auriez pas du prendre votre veste en plus de votre manteau…

Julien le regarda en coin, se demandant si l’homme avait réellement formulé de tels propos et se détourna de lui pour contempler le poulailler qui les entourait. Les serviteurs étaient ridicules. Julien croisa le regard de quelques personnes, il ne connaissait aucun visage et de toute évidence ils ne semblaient pas vouloir lui faire la conversation. Edmond était collé à ses basques, gamin impressionnable dans une cage aux lions. L’évêque repéra une bibliothèque non loin d’une imposante cheminée dans un autre salon et il s’y rendit sans plus attendre, curieux de dénicher chez le maître immortel des lieux un petit chef d’œuvre. Fatigué de sentir la gêne de son second qui lui soufflait avoir reconnu les subordonnés du Père Florent, il l’envoya lui chercher à boire alors qu’il se penchait lui, pour déchiffrer la tranche des bouquins.

Edmond se faufila parmi les invités, baissant la tête pour n'intéresser personne et finit par trouver un jus de fruit pour remplir le verre du grincheux. Il se prépara à devoir accuser les réflexions concernant ce régime de santé mais à ce même moment, il se prit les pieds dans le tapis et renversa ses deux verres sur un homme fraichement arrivé. Il se redressa péniblement et son visage devint blanc, livide, ne sachant comment s'excuser...




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Aurèle Reissier
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Aurèle Reissier

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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyLun 10 Oct - 19:47

Il n'avait aucune envie d'être là. Le problème, et il le savait puisqu'il se trouvait là, était qu'il avait entendu les rumeurs. Comme quoi le Clan allait lancer une attaque, et forcément quiconque serait au Bal ne ferait pas partie du Clan. Et du coup, il n'avait aucune envie de ne PAS se trouver là. Il fallait juste qu'on le voie suffisamment pour savoir qu'il ne faisait pas partie du Clan. En attendant, il pouvait toujours piller le buffet. Ça lui ferait son repas convenable du mois, après tout, alors il serait idiot de ne pas en profiter.

Il était donc venu tôt, trèèèès tôt, afin d'être vu par la maitresse de maison, qu'il n'avait pas croisée en personne (du moins l'espérait-il). Il avait constaté le ridicule des coiffures des servants et se demanda s'il était une bonne idée de faire semblant d'en boire un. Mais il savait qu'il n'irait pas jusqu'au bout, ce sang avait un goût désagréable, et cette comédie ne le mènerait nulle part. Il se dirigea donc vers le buffet, attrapant une coupe d'un quelconque liquide qui passait à sa portée, et, ayant vérifié que personne ne l'observait de trop près, avait commencé à se gaver joyeusement. Il en profita pour remplir les poches de son costume, le dernier qu'il avait et qui était encore à peu près propre, noir avec une seule tache de sauce sur la chemise blanche, cachée en boutonnant la veste. Il n'avait ni cravate ni noeud papillon, par contre, et il lui arrivait de remercier le ciel de ce fait autant que de le maudire, en fonction de son implication dans ses envies de suicide du moment.

Les autres invités arrivaient, à présent, et surtout les vampires. C'est là que ça devenait vraiment problématique. Il détestait les vampires en général, un ou deux en particulier, et il n'avait aucune envie de les croiser et de se rappeler à leur mauvais souvenir. Il envisagea un instant de fuir purement et simplement, mais ce serait encore plus se taper l'affiche, surtout après avoir pillé le buffet comme il l'avait fait. Il resta donc plusieurs longues minutes dos à la porte, grignotant et buvant au buffet, attendant de trouver une échappatoire.

Le problème avait semblé insoluble jusqu'à ce qu'il remarqua un salon un peu dégagé des festivités, avec force livres et tellement peu de monde... Personne, en fait. Il y a avait une cheminée avec un feu qui brûlait et qui lui bousillait les yeux, mais sinon il était seul, et on lui foutrait la paix s'il parvenait à juste se planquer dans un coin. Il attrapa un livre au hasard, l'ouvrit au hasard, et se planqua dans un coin où on ne le verrait pas juste en jetant un oeil dans la pièce. S'il parvenait à ne se faire remarquer par personne, ou du moins pas plus que nécessaire pour ses objectifs, il survivrait peut-être à cette soirée. Peut-être.

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.


Il referma le bouquin à la volée, un sentiment de rage s'éteignant progressivement en lui. Il jeta un coup d'oeil sur la couverture — Le Cid, de Corneille. De tous les bouquins qu'il devait y avoir, de toutes les pages dans ce bouquin en particulier, pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sur cet extrait ? Quelqu'un, quelque part, se foutait-il de sa gueule, comme il le soupçonnait depuis quelques mois maintenant ? Se calmant, il se leva pour aller ranger l'ouvrage et en prendre un autre, non sans avoir vérifié que personne ne se trouvait dans la pièce, le bloquant dans son coin avec son livre tout moisi.

La lumière du feu l'aveuglait, mais il ne vit personne, et s'en contenta. Il se leva, traversa la pièce, remit le livre en place, entreprit d'un chercher un autre un peu moins déprimant et tomba nez à nez avec quelqu'un. Il sursauta.
Il pensa "Mais quel traitre ce feu !"
Il pensa "Mais quel con je fais !"
Il pensa "Et merde, je suis foutu !"
Il dit

Putain de bordel de Dieu de sa mère la pute !

Et puis, réalisant l'habit, la Foi profonde qui habitait l'homme et la tête qu'il tirait, il ajouta

Euh, sauf votre respect, mon Père.

Il se tenait au rayonnage, une main sur le coeur, et cherchait à reprendre son souffle. A l'allure, il avait juste affaire à un petit prêtre, personne ne bien dangereux.

Excusez-moi, mon Père, mais vous m'avez franchement surpris. Je ne vous ai vu qu'au tout dernier moment.

C'était embarrassant et le personnage le mettait mal à l'aise, sans parler du feu de cheminée. Il n'avait plus l'habitude de sortir au soleil et cette lumière chaleureuse l'incommodait légèrement... Il jeta un coup d'oeil inquiet vers la salle principale, cependant, et constata qu'il y avait là encore plus de monde qu'avant. Il ne pouvait pas y retourner, ce serait stupide. Il adressa à l'ecclésiastique un sourire un peu forcé et très mal à l'aise.

Je, euh, pense que je vais vous laisser, maintenant.

Il passa la tête par la porte, regardant de droite et de gauche avec anxiété, cherchant un passage , une sortie, un autre salon de ce genre, n'importe quoi pour croiser le moins de monde possible.
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Jesse Fairey
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Jesse Fairey

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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyLun 10 Oct - 22:26

Les rencontres arrangées ne suffisaient pas. Il fallait encore que j'assiste aux galas et grandes fêtes organisées dans la haute société en compagnie de mes parents qui n'en rataient aucune. Ce soir là, j'étais expressément conviée à me rendre au Gala de l'Equinoxe donné par le cercle de la Couronne, c'est-à-dire les plus puissants vampires dont mes parents voulaient s'attirer les bienfaits. Qu'ils fassent ce qu'ils voulaient, je comptais m'y rendre uniquement pour les boissons à volonté et c'était une occasion pour sortir une de mes plus belles robes.

C'est pourquoi j'arrivais en retard. Ma mère avait eu le temps de m'appeler au moins 6 fois depuis qu'ils étaient eux-même arrivés sur les lieux mais je ne voulais pas négliger ma tenue. J'avais répondu les deux premières, après ça, je laissais sonner volontairement, ignorant les appels. Le temps de bien m'épiler, de mettre de la crème et me faire un maquillage parfait c'est-à-dire tout en restant naturel. J'avais enfilé des bas fins couleur champagne et enfin je passais ma robe en soie de Chine vert pomme. Cintrée à la taille par un ruban de la même couleur que je nouais dans le dos, le tissu flottait avec légèreté sur mon corps fin. Je plaçais une croix celte en argent à mon cou jouant la carte irlandaise à fond même si mes origines prenaient pieds en Ecosse. J'enfilais des escarpins assortis à ma robe et un petit sac noir. J'étais enfin prête et après avoir mis une goutte de parfum au creux de mon cou, je descendis pour prendre un taxi et rejoindre la petite fête.

Il y avait déjà un brouhaha de conversations, de verres s'entrechoquant qui parvenait à mes oreilles quand je laissais le portier refermer derrière moi. « Jesse Fairey » annonçais-je à l'hôte qui se chargeait de faire entrer les invités. Une demi-seconde lui suffit pour trouver mon nom et me laisser entrer. Je rejoignis la grande salle des festivités par un escalier somptueux et je souris légèrement en voyant la décoration d'un très bon goût. Sobre mais avec un luxe infini, des placements raffinés et des fleurs merveilleuses. Je ne me sentais pas du tout perturbée par tout ça, j'avais grandi dedans même si cet argent aurait pu servir à des fins bien plus utiles. En soit j'aimais ça, mais en réfléchissant je trouvais ça dégoutant car je savais que ce n'était pas un partage de biens entre riches et pauvres mais une simple main-mise sur les richesses pendant que d'autres devaient vivre dans des taudis. J'aurais voulu agir de façon réelle et c'était chose difficile pour le moment de toute façon. Je me contentais de donner à des associations caritatives avant de pouvoir investir à long terme dans le domaine de l'art engagé trop peu représenté dans notre monde.

Mes parents vinrent me chercher et me présentèrent à plusieurs de leurs amis que je n'avais encore jamais vu pour certains. Je fis bonne figure, hochant la tête, souriant avant de finir par m'éclipser pour rejoindre le bar. Un cocktail de bienvenue serait parfait pour commencer. Je le sirotais tranquillement lorsqu'un jeune prêtre s'entrava et s'étala à quelques pas de moi laissant ses verres éclater sur le sol. Des humains aux couleurs de cheveux différentes vinrent ramasser et nettoyer rapidement et je grimaçais légèrement en me demandant : pourquoi ces couleurs de cheveux ? Mais ma question était stupide et je me rendis vite compte toute seule de la fonction de ce code. Je soupirais légèrement. La soirée s'annonçait particulièrement longue et je me pris à espérer la venue de Faolan. Une remarque morne et ironique sur ce Gala m'aurait fait facilement sourire.
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Emile Z. Terriault
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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyMar 11 Oct - 2:31

Il avait ouvert les yeux sur le visage étrangement souriant de son Hôte indésirable. Il cligna à plusieurs reprises les paupières comme pour se convaincre du mensonge de cette nouvelle réalité en tentant de se dire qu’il dormait d’un sommeil des plus lourds qui soit. Virtuose se redressa rapidement toutefois lorsqu’il se rendit compte de la véracité de la présence de l’ombre inhumaine dans la cabane qu’il habitait depuis qu’il était devenu un objet privé de désirs, d’envie et de services personnels. Si le vampire ne lui faisait pas ramasser ses crottes, c’était parfois tout comme. D’une voix hautaine, il lui rappela sans honte, avec une certaine fierté dans la voix, la petite fête organisé par la Couronne. Fête qui lui était complètement sortie de la tête, soit dit en passant. Il se contenta de se taire comme à l’accoutumer, suivant simplement chaque fait et geste de l’individu trônant devant sa maigre personne. Il lui expliquait, avec une vibration d’amusement dans le fond de la gorge, qu’il aurait l’ « honneur » de l’accompagner à cette petite soirée entre noblesse, grandissime et tout ce qui pouvait sonner comme synonyme à l’exaspération la plus grande du garçon. Encore là, tout allait pour le mieux… Émile ne s’était pas encore rendu compte de l’angoisse dans laquelle il serait plongé, lui qui haïssait particulièrement la présence trop nombreuse d’autres individus. S’il lui était accorder d’accompagné le maître, on ne lui avait pas encore expliqué le plus marrant dans toute l’histoire…

Bleu. Le Pirate ne pu réprimer une expression des plus dégradée et épouvantée lorsqu’on lui expliqua plus clairement ce que ce petit mot bien peu sympathique signifiait. Bleu. Il avait d’abord ouvert plusieurs fois la bouche pour protester, répliquer, se plaindre, dire quelque chose. Les mots ne voulurent s’échapper et il se contenta de la refermer rapidement. Ce fut toutefois le regard perfide qu’on lui lançait qui lui dénoua instinctivement la langue…

« Vous vous moquez? »

« Certes pas ! »

Le vampire semblait s’être mis en tête de pourrir la vie de son misérable esclave jusqu’à le voir à bout de souffle. Il le poussait à bout de nerfs. Il cherchait ses limites. Le pire était qu’Émile était incapable de déterminer si toute cette mascarade l’amusait réellement, s’il le faisait exprès ou était simplement un devoir envers sa propre espèce, montrer l’exemple de leur supériorité envers la race humaine en le traitant de la sorte? Bleu sera donc la conséquence ultime de ses nombreuses tentatives de rebellions, conclue-t-il. Ça lui apprendra à jurer à voix haute parce qu’il en a marre, parce qu’il ne comprend pas pourquoi bon nombre d’humains vivent normalement, ou presque, alors qu’il se sent plus enchaîner qu’un chien, marqué à vie par quelque couleur à sa nuque qu’il avait toujours dissimulé derrière l’épaisse chevelure. Le Maître voulait se montrer généreux : il offrait aux autres son humain favori.


Il fut convenu qu’ils n’arrivèrent ni ensemble, ni en même temps. Il arriva très tôt, à sa propre surprise, à son propre découragement. Avant même d’être plus remarqué que la couleur elle-même ne le permettait, il s’éclipsa en deux temps trois mouvements dans un coin, entre rideaux et meubles quelconques qu’il ne prit pas la peine d’observer. Il détestait les foules. C’était là, pour lui, une triple punition. La première étant d’accompagner le Maître, la seconde de se retrouver dans cette couleur ridicule et la troisième… de se retrouver là était suffisant. Il songea à fuir dans le toilette et à se raser la tête au complet. Après quoi il n’aurait pas demandé son reste : il aurait tout ait pour s’en aller… Qui a en recevoir des coups. Quitte à se faire punir de la manière la plus ultime qui soit pour l’espèce humaine, la mort la moins digne qui soit. L’autre choix qui s’offrait à lui était de subir et de se taire. Mais la rage en lui bouillait, flambait si ardemment qu’il était difficile pour lui de ne pas s’écouter penser. Son regard se posa d’instinct sur les cadavres ambulants qui rampaient à présent un peu partout, grouillant dans la fourmilière maudite, empestant la mort à des kilomètres à la ronde. Il ne pourrait jamais les aimé… Pas après ça. Pas après ce qu’il avait vu, entendu, subit. À un moment, se sentant repérer, il s’éclipsa rapidement de son trou de lapin pour s’en trouver un seconde, traversant la pièce à grande enjambée, essoufflé très rapidement toutefois.



[HJ: J'invite donc les vampires à profiter comme ils veulent du petit Émile, enjoy, ça n'arrivera pas tous les jours x)]
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Elisabeth Pratt
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[Résidences] {Equinoxe: Mascarade} Vide
MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyJeu 13 Oct - 13:55


Olivier de Kermal était tendu. Extrêmement tendu, à vrai dire : le bal de la Couronne, auquel il avait été personnellement invité ainsi que sa créature, était pour lui une occasion unique de pouvoir se lancer – enfin ! – dans la haute société. Revenir dans son milieu, jouir à nouveau de ses privilèges en entier, nager dans l’opulence, acquérir le statut envié de membre de la Couronne (au lieu de ce statut insupportable et banal de sympathisant qu’il ne supportait plus), voilà ce qu’il désirait vraiment. Et comme notre cher vampire avait agi de la sorte à la Cour de son vivant, il avait une technique tout à fait simple pour arriver à ses fins : se rendre indispensable en apportant des femmes.
Aussi, avait-il depuis longtemps prévu la soirée. Sa gentille et docile Elisabeth serait son cheval de bataille : elle séduirait les grands et lui ouvrirait la porte aux plus hautes sphères ! Aussi avait-il consacré son énergie et l’argent qu’elle lui rapportait pour investir à fond dans sa toilette et dans sa coiffure ; et toute la journée qui précéda la soirée fut entièrement consacrée à embellir plus encore sa créature. Peu importait ce que cela coûterait : il était vital que tout le monde la remarque. Son rôle à lui serait de surveiller tout débordement envers elle, car elle ne devrait rester pour le moment qu’un objet de désir, un fantasme qui alors s’enracinerait dans les esprits.

La jeune femme avait donc revêtu une longue robe de soie rouge, qui moulait son ventre et sa poitrine avec une exquise perfection ; un coiffeur était venu boucler et parfumer ses cheveux noirs d’une discrète fragrance de rose, avant de s’occuper de lui peinturlurer le visage d’un maquillage discret, pour mettre en valeur son teint pâle et la masse charbonneuse de sa chevelure.
Et après des heures de préparation, juchée sur d’immenses talons aiguilles de cuir noir verni, les épaules couverte d’une étole de velours de la même couleur, le cou ceint d’un épais collier de cuir gravé du nom de son maitre, Elisabeth était enfin prête.
Ils s’engouffrèrent alors dans une petite voiture, usée mais rutilante, garée au pied de l’immeuble, quand son maitre se retourna, empoignant l’esclave avec brusquerie par son menton, qu’il dirigea vers son visage, la forçant à le regarder sans ménagement.


- « Cette soirée est extrêmement importante pour notre avenir. Je ne sais pas ce qui t’as pris en ce qui concerne l’alcool ces derniers temps, mais je te jure que si je t’entends te plaindre de quoi que ce soit, que si je te vois répugner à boire si on t’y invite, que je vois ton joli sourire disparaitre de ta frimousse, considère que ton enfant est mort. Il est mort et toi aussi. Compris ? Tu DOIS faire ton travail, et peut-être qu’après cette soirée tu n’auras plus besoin d’aller dans la rue. C’est autant ta chance que la mienne.»

Tout en repensant aux fausses manières bienveillantes du vampire qui l’avait accueilli dans sa demeure des mois plus tôt, puis lorsqu’elle l’avait revu au bordel, l’esclave acquiesça avec empressement, les yeux noyés d’appréhension, le cœur battant à l’idée du défi qui allait se jouer pendant la nuit.
Prête ? Elle était loin de l’être ; mais en arrivant aux portes grandes ouvertes, remplies d’une foule hétéroclite et habillée avec élégance, Rose avait son plus magnifique sourire accrochée à ses lèvres rouges.

Ils passèrent rapidement les formalités d’entrée. Accrochée au bras de son maitre, la jeune femme n’avait d’yeux que pour la splendeur des lieux, la variété infinie des tenues de gala qui se pressaient partout, des regards masculins qui s’accrochaient au sien, qui détaillaient son corps si violemment mis en avant par le feu de sa propre robe qui détonnait un peu de la douceur des couleurs de bon ton qui l’entouraient. Les odeurs la noyaient dans un océan nauséeux, insupportable, lui brouillant presque la vue ; son dos commençait doucement à protester du port des chaussures trop fines, par une raie de douleur qui semblait toucher sa colonne vertébrale par picots déjà désagréables. Elle ralentit le pas, enviant les invités déjà assis ; quand elle faillit heurter un habit noir qui s’étala par terre.
Rose faillit perdre son sourire, avant de se rappeler la consigne de son maitre qui, son habit noir éclaboussé, commençait déjà à hausser la voix. Elle hésita une seconde à s’écarter de lui lorsqu’il darda un regard furieux et méprisant au représentant du culte, avant de s’éloigner avec dégoût, la trainant presque par le bras.
Brusquement, Olivier de Kermal lui fit faire demi-tour, avant de la pousser violemment, pour lui souffler rapidement :


-« Montre-toi plus, sale putain. Du nerf. Et dégage de mon chemin. J’ai besoin de me nettoyer. Et n’oublie pas ce que je t’ai dit. N’oublie surtout pas.»


Il était furieux, vexé de voir son beau costume déjà entaché – et par une saleté de prêtre, en plus ! A savoir ce qu’ils fichaient ici, c’était une autre histoire. Il allait les débusquer et s'amusers avec eux… Oui, les ridiculiser un peu, merveilleuse idée. Cela passerait un peu la soirée.
Le vampire se dirigea alors d’un pas vif vers le pauvre curaillon qui semblait tout apeuré au milieu de la nuée de serviteurs humains qui finissaient de s’affairer autour de lui ; se plantant devant lui, il rassembla tout son courage pour ne partir devant l’aura de foi qu’il sentait autour du saint homme.


-« Alors, des problèmes pour nettoyer le sol… ? »

Quant à la jeune esclave affichée comme la courtisane de luxe qu’elle était pour la soirée, elle prit le parti de se diriger vers les salons privés. Sans doute y trouverait-elle des hommes susceptibles d'être importants ...?
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Reinhart Dunkel
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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyDim 23 Oct - 12:42

Reinhart rongeait son frein... Il n'aimait pas vraiment se retrouver là, mais après tout, il fallait bien cacher les faux semblants, pour ne pas avoir le regard de la Couronne sur soi. En même temps, cette invitation, presque écrite en lettres d'or cachait subtilement l'ordre de présence. Cette grande et belle fête n'était pas faite que pour marquer le coup de l'Equinoxe ou encore pour recroiser des vampires connus ou encore inconnus... Elle était bien là pour cerner les possibles traîtres ou les non loyaux.. Même si on se fichait comme d'une guigne de ces dirigeants à la tête faussement couronnée, il fallait pour ce genre de vampires là être présent. Et ceux qui n'avaient pas pu avoir la possibilité de venir sous cette ordre, auraient-il un passe-droit pour l'excuse de leur absence ? Cela était à douter... Reinhart ne serait pas étonné qu'on retrouve quelques restes cendreux dans les rues dans les prochains jours.

Avant d'entrer, il avait veillé à avoir sa tenue la plus lissée possible. Enfin... il avait juste eu à tirer un peu sur sa veste noir et sa chemise grisée pour avoir un peu de prestance. Oui il portait là un complet de smoking, noir comme les abîmes, un peu ancien de coupe, mais qui avait encore sa bonne vieille classe vestimentaire. Sous la veste, il avait opté pour une chemise grise, qui virait sur la couleur cendre. Manquait plus qu'un reflet argenté pour donner l'impression de porter un tissu précieux. Il avait mis ni cravate ni noeud papillon, cela n'allait pas à son style...

Et donc, il entra dans le lieu même du Grand Bal, lorgnant déjà les environs, pour voir s'il connaissait du monde. Et au moins pour se rafraîchir le gosier, il y avait quelques humains présents... La Couronne prenait vraiment tout en détail... Heureusement qu'il avait déjà réglé ses affaires pour le planning du groupe musical qu'il gérait... La soirée allait être sereine, mais longue... Très longue...

[HRP : hésitez pas à me dire si un truc cloche. Et si un perso souhaite venir l'embêter, hésitez pas xD]
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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptySam 26 Nov - 18:48

Le murmure des premiers arrivés le tira de ses considérations sur la tendance souvent vérifiée des femmes à se faire attendre. D'autres auraient pensé désirer mais il avait banni ce mot de son répertoire depuis longtemps. La faune des plus diverse commençait à arriver, composée de personnages plus ou moins recommandables dont peu devaient venir par simple plaisir. La plupart devait être convaincu que se montrer à cette réception écarterait de leur tête une éventuelle foudre immortelle et les mettrait dans les bonnes grâces de maîtres de la ville. Qu'était-ce en vérité sinon une façon de prendre le pouls de la cité ? Un sondage élégant des intentions inavouées ou pas des personnes surveillées par la Couronne, une façon d'estimer le nombre de ses sympathisants et de compter ses ennemis. Joana était partisane de l'adage " garde tes amis près de toi mais davantage tes ennemis" ou un truc dans le genre et le passé de Cecil l'incitait à partager ce point de vue. En parlant d'ami ou d'ennemi, il sourit en voyant entrer une silhouette familière dans le salon ouvert. Il avait négligé de considérer la grande bibliothèque qui couvrait tout un pan de mur parce qu'il ne pensait pas très courtois ni approprié de débuter la lecture d'un livre en attendant l'arrivée de son amie mais Monseigneur Julien Rabier, lui, ne s'embarrassa pas de tant de courtoisie et dès son entrée manifesta plus d'intérêt et de sociabilité à l'égard des volumes magnifiques qui s'alignaient sur les rayonnages que pour les êtres qui évoluaient dans les lieux.

Alexandre haussa les sourcils et ne put retenir un petit sourire caustique. L'homme de foi, prompte à se cacher derrière un livre pour se donner contenance... Etonnant qu'il n'ait pas brandi sa bible en arrivant dans la salle de réception. Le vampire se délecta d'être l'embusqué non repéré qui observe une proie un peu particulière. Il détailla la tenue de l'évêque, essaya d'évaluer s'il avait encore voûté depuis Rome. Tss! Quelle vie trépidante pour un vieil homme, vraiment ce n'était pas raisonnable. Et puis cette propension à fréquenter les immortels, cela finissait par devenir douteux ... Le macédonien lissa le pli imaginaire de son pantalon et s'apprêta à se lever lorsqu'un type étrange aux cheveux châtain et courts, légèrement nerveux fit son entrée en clignant des yeux. Lui non plus ne semblait pas l'avoir vu. Cela ne le dérangeait guère. Il préférait être remarqué pour les bonnes raisons. Enfin le jeune sur les nerfs qui sentait l'humain anxieux à plein nez paraissait souffrir d'un réel problème de vue pour n'avoir pas vu le grand cafard noir accroché à la bibliothèque. Quel bond ! Et quelle tirade! Alexandre en savoura chaque mot et plus encore l'expression du prêtre. Battu sur son propre terrain! Pour l'avoir côtoyé, Alexandre savait bien qu'il ne sortait pas que des fleurs de rosaire de la bouche du porteur de soutane.

Le jeune gars semblait tout retourné aussi et ne s'attarda pas davantage. Alexandre songea qu'il valait mieux pour lui avoir insulté un nettoyeur de lavabo sacré qu'un des membres de la Couronne. Il avait presque envie d'embrasser le garçon sur le front pour lui donner sa bénédiction d'un acte aussi formidable que le blasphème en direct sous le nez de Julien. Il se leva. Il était temps de manifester sa présence en faisant en sorte de faire comprendre à l'évêque qu'il n'avait rien manqué de la scène extraordinaire. Il se réjouissait déjà de la colère qu'il verrait poindre dans les yeux de son compère de mission papale. Peut-être même arriverait-il à le faire sursauter à son tour. Quelle perspective réjouissante ! Un bruit de verre brisé le priva de cette joie. Julien se retourna pour regarder en direction de la salle principale.

- Que de tension dans l'air Monseigneur, n'est-ce pas ? Lâcha-t-il avec un sourire terrible à l'attention de l'homme de foi. Vos congénères sont toujours nerveux à proximité des miens.

En attendant, toujours aucun signe de Joana. Il se dit qu'il devrait peut-être aller voir de plus prêt ce qui se passait dans la salle de réception mais le sujet qui se trouvait sous ses yeux lui semblait pour l'instant bien plus intéressant que les agapes des invités. Peut-être y avait-il moyen de faire d'une pierre deux coups ?

- Comment vous portez-vous depuis Rome ? Me permettrez-vous de vous offrir un verre ?

Il avait failli ajouter "pour faire passer la pilule blasphématoire de ce jeune malotru..." mais il convint que ce ne serait pas remplir ses devoirs de second de la maîtresse de maison.
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Joana Aurea
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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyJeu 24 Mai - 1:08

Le brouhaha de la salle de réception qui montait jusqu'à l'étage ne lui laissa pas davantage de répit. L'heure était venue de rejoindre ses invités. Joana était partagée entre l'excitation de vivre enfin ce moment qu'elle préparait depuis des semaines pour faire un beau pied de nez au Clan tout en fédérant les forces vampiriques et la crainte d'échouer. Sentiment qui ne seyait guère à un vampire. La peur de l'échec. Sauf quand il s'agissait d'essayer d'unifier une armée d'individualistes. L'Histoire était bien chargée de conquêtes et de guerres qui avaient été menées pour assouvir des rêves individuels et même les plus grandes aspirations des meneurs d'hommes étaient le plus souvent chargées de motivations très personnelles et inavouables. Mais les vampires dépassaient de loin ce que l'âme humaine pouvait détenir d'individualisme. Le monde avait-il porté créature plus égocentrique que les siens ? Jamais! Et il lui appartenait d'arriver à faire naître en eux une étincelle de fraternité, ce soir-même. Certes leur communauté avait ses règles mais toutes convergeaient vers un seul but. Eviter les débordements d'expression de certains d'entre eux qui perdaient le sens de toute mesure en accédant à l'immortalité. Aucune règle d'honneur ou de solidarité pour souder un groupe fait de solitaires et d'égoïstes n'apparaissait dans leur code d'honneur. Les rares lois auxquelles se pliaient les vampires ne visaient qu'à les contenir jamais à les diriger. Là où les hommes arrivaient à s'allier pour lutter côte à côte, les immortels ne faisaient jamais que gérer leurs petites affaires privées et ne se battaient que pour défendre leur propre intérêt jamais celui du vampire voisin. Il fallait que s'éveille cette conscience que seul face à une multitude, un individu n'est rien fût-il plus puissant que chacun des éléments de cette multitude. Allez donc faire comprendre à un enfant au pouvoir démesuré qu'il peut finir par être sapé par une engeance en surnombre s'il n'a pas le soutien des siens.

Cecil et sa sociologie l'avaient immédiatement compris et c'est au fil des conversations avec l'universitaire, lorsqu'elle avait mesuré l'étendue des expériences qui nourrissaient cet esprit toujours aux aguets, devenu pour elle Alexandre, qu'elle avait pris conscience que le salut de la Couronne et des siens ne pourrait s'asseoir définitivement que par la fédération des forces vampiriques. Ils étaient condamnés à laisser vivre leurs potentiels ennemis puisqu'ils en étaient issus et en faisaient leur repas. Cette double dépendance pèserait toujours sur les immortels réduits à laisser se balancer une épée de Damoclès au dessus de leur tête. La seule parade était de veiller ensemble et de prévenir lorsqu'elle menacerait de manière trop évidente de leur tomber sur la tête. Le Clan en était l'expression la plus directe mais pas la seule. La soirée était destinée à infliger à ces terroristes un beau camouflet et c'était pour cela qu'elle allait s'employer à sa réussite. Elle lissa nerveusement l'étoffe soyeuse de sa robe de soirée sur ses hanches parfaitement dessinées, retoucha quelques boucles de son élégant chignon et referma la porte de sa chambre derrière elle. En descendant l'escalier de marbre qui répercutait le bruit des discussions et des rires elle se remémora les deux messages qu'elle avait reçus juste avant. Il fallait qu'elle en parle à Alexandre, rapidement.

Un peu contrariée de celui émanant de Constantin Basarab qui déclinait l'invitation, certes avec galanterie, elle avait eu envie de jeter les roses à la corbeille mais s'était abstenue parce que cela aurait donné trop d'importance à la défaillance de cet invité. Elle s'était aussi souvenu qu'Alexandre lui avait vaguement parlé de ce vampire qu'il soupçonnait plus de dissidence cachée que de fidélité à la Couronne. Ayant pris soin de se renseigner elle-même, non parce qu'elle n'avait pas confiance en son bras droit mais parce que recouper les renseignements était la base de ce qu'elle avait appris en devenant membre de ce cercle très fermé, elle n'avait pas compris l'intérêt de son homme de confiance pour ce vampire finalement très insignifiant. Certes, vieux et au passé un peu obscur mais qui n'avait qu'une activité de saltimbanque dans la société du tout- Paris. Et quel saltimbanque, leader d'un groupe de chevelus qui hurlaient et faisaient crier des guitares en appelant cela de l'art. Il fallait être dégénéré pour aimer ce genre d'art et en pensant cela, elle englobait aussi bien les vampires que les humains. Pour elle, Constantin Basarab n'était qu'un hurleur au nom de pacotille, à l'origine certainement fausse, visant à faire sensation en véhiculant derrière lui des origines destinées à en mettre plein la vue à des groupies gothiques. La vie de ce Stan devait être d'une futilité affligeante et le fait qu'il eut refusé son invitation prouvait bien qu'il ne savait pas se comporter avec classe en société et que toute les rumeurs qui planaient autour de ses origines nobles n'étaient dues qu'à une certaine richesse qui lui permettait de vivre dans un hôtel particulier hors de prix et d'accumuler les domaines et les oeuvres d'art. Ca ne faisait pas de lui quelqu'un qui put intéresser ou constituer une menace pour les plus hautes sphères vampiriques. En consultant le petit dossier qu'elle s'était procuré à son sujet, elle avait vu des photos et ne comprenait même pas la fascination qu'il pouvait exercer sur les foules. Cette tignasse... Bon, d'accord, il avait le type vampire médiéval mais on était plus au Moyen- Age justement. Autant elle concevait que les vampires pussent attiser la convoitise et les fantasmes des humains, autant elle ne comprenait pas leur engouement pour les vieilles choses.

Elle l'avait dit à Alexandre qui en avait souri. " Le passé a toujours fasciné les humains. Nous échappons à cette fascination parce que nous sommes ancrés dans le présent et que le futur semble n'avoir pas de fin pour nous. Soyez un peu indulgente avec le bétail, Joana." Elle s'était gardée de lui dire qu'elle le trouvait infiniment plus séduisant que cet individu qui suscitait sa curiosité policière et avait juste soutenu qu'elle restait persuadée que Basarab était un vampire d'un siècle tout au plus et que toutes les rumeurs qui courraient à son sujet n'étaient que des mensonges jetés en pâture à des fans avides de sensations. C'est à peine si elle avait entendu Alexandre lui répondre que justement, Basarab ne laissait rien filtrer au public sur ses origines et que le peu qu'il savait lui, il avait eu un mal de chien à l'obtenir pour vrai, que le reste n'était qu'affirmations de fans qui passaient leur temps à traquer le moindre indice et à le suivre dans ses déplacements mais qu'il n'avait absolument pas pu en vérifier la véracité. " Ce n'est pas vérifiable, parce qu'il n'y a rien à vérifier." avait-elle dit pour couper cours d'un geste agacé. Elle était persuadée qu'il serait l'un des premiers à répondre avec enthousiasme à l'invitation et voilà qu'il avait attendu le soir même pour décliner en lui envoyant ses satanés roses, ravivant cette inimitié qu'elle ressentait à son égard.

Pourtant, ce message lui apparut presque charmant suite au second qui arriva alors qu'elle s'apprêtait devant sa coiffeuse. Rien de commun avec le carton très classe orné des armoiries complexes des Basarab dont l'avait gratifié le chanteur. Là le papier était rugueux presque grossier, en fait, était ce bien du papier ou pas plutôt une sorte de morceau de tissu ? L'écriture nerveuse était stylisée et le tracé irrégulier comme s'il avait été fait à la plume. mais c'est la teneur du message plus encore que la forme qui intrigua Joana.

Citation :


Joana Aurea,

Vous réunissez les vôtres sous le même toit dans l'espoir illusoire de mettre votre famille en sécurité et vous portez votre regard sur l'ennemi le plus agité sans voir celui qui s'avance dans votre dos en silence. Les coups les plus mortels ne viennent pas toujours du colosse qui rugit mais le plus souvent du vermisseau qui rampe dans l'ombre. Ce qui semble évidence n'est qu'illusion, l'oeil s'habitue à être trompé lorsqu'il s'obstine depuis des siècles à ne pas voir la grande mascarade qui est à l'origine de notre existence. Ce que vous ne voulez entendre apparaîtra au grand jour et vous libérera du joug de votre créateur. Les illusionnistes seront châtiés par leurs victimes réunies. Puisse notre force nous préserver de disparaître sous les coups d'un ennemi plus habile que le Clan, avant d'avoir eu la grande révélation. Un homme a le droit de savoir pourquoi il meurt s'il ne sait pourquoi il vit. Un vampire aussi. Je m'efforcerais de leur ouvrir les yeux. En attendant, ouvrez les vôtres ce soir et dans les temps à venir... Ne m'en veuillez pas de décliner une invitation à laquelle j'ai droit même si je ne l'ai pas reçue. Mon heure de paraître n'est pas encore venue.

Mentis Irae



Songer à nouveau au contenu de la missive, lui fit crisper un peu plus les doigts sur l'étoffe de sa robe qu'elle soulevait légèrement pour ne pas se prendre les pieds en descendant les marches. Quelque fut ce Mentis Irae, il dépassait toute mesure. Cette morgue, au delà même de l'arrogance, dans les propos et dans la façon dont il s'adressait à elle. Où voulait-il en venir avec ses menaces ? Ses soi-disant révélations ? Que savait-il au juste d'un éventuel ennemi qui devait les inquiéter plus que le Clan ? Ce message n'était-il que le fruit des élucubrations d'un cerveau malade ? Quand bien même, il fallait le faire enfermer au plus vite. Elle ralentit sur les dernières marches, moins pour évaluer la réaction de l'assemblée à son arrivée que parce qu'un début d'explication acceptable venait de s'imposer à son esprit affûté. Elle cessa de plisser les yeux, signe d'une intense réflexion chez elle, pour gratifier le parterre composé du gratin des vampires et des humains libres d'un sourire radieux. Tous s'étaient arrêté dans leur conversation pour se tourner vers leur hôtesse. Elle entendit le bruit des pas mesurés d'Alexandre avant de le voir surgir du salon bibliothèque, celui-là, toujours le nez dans les livres. Il était suivi par un homme d'âge mûr dont elle reconnut immédiatement le visage pour l'avoir vu dans un dossier et retint un petit rictus de déplaisir en se souvenant d'une conversation téléphonique houleuse. Alexandre, en parfait gentleman, lui offrit son bras pour descendre les derniers degrés.

- Joana, vous êtes resplendissante! Permettez-moi de vous exprimer la joie et la gratitude de vos invités au nom de toute l'assemblée. Dit-il en l'escortant jusqu'au buffet où il lui commanda son cocktail préféré.

Avoir à ses côtés un tel homme était un réconfort non négligeable après toutes ces contrariétés. Il réussit à la soustraire assez rapidement à tous les compliments, sincères ou pas, des convives tenant à la flatter sur la magnificence de sa toilette et de la réception.

- Il faudra que je vous parle de certaines choses, en privé. Glissa-t-elle à son oreille. Mais ... je crois qu'il est plus que temps de passer à table mes chers amis. J'ai été retenue par des affaires de la plus haute importance et je ne vous ai que trop fait attendre.

Alexandre haussa un sourcil mais se retint de toute question et acquiesça.

- Je pense que vous serez enchantée, Joana, de savoir que Monseigneur Rabier nous fait l'honneur de sa présence. Nous avons beaucoup parlé de vous et il brûle de faire votre connaissance. Dit-il en se tournant vers l'évêque en arborant un parfait sourire de faux-cul.

Qu'elle lui connaissait bien cet air. Elle eut une petite moue ambiguë et gratifia l'homme de Foi d'un charmant signe de tête.

- Le hasard fait bien les choses! Minauda-t-elle un rien carnassière. J'avais justement pris soin de le placer entre nous me réjouissant de reprendre notre conversation commencée au téléphone. Monseigneur si vous voulez bien nous suivre Cecil et moi.Ajouta-t-elle en posant sa coupe vide sur la table du buffet.

Elle s'assura que tout était en place auprès du maître de cuisine qui montait la garde à l'entrée des communs et invita d'un geste élégant les convives encore hésitants à se rapprocher de la table. Chacun, tout comme Alexandre, attendit qu'elle se fût assise pour prendre place face à l'assiette qui lui était destinée. Un menu trônait devant chaque verre, annoté du nom du convive. Tous s'installèrent et entamèrent une conversation avec leur voisin le plus proche en attendant l'arrivée des hors d'oeuvres.

- Comment vous portez-vous, Monseigneur, depuis votre retour de Rome ?


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Reinhart Dunkel
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MessageSujet: Re: [Résidences] {Equinoxe: Mascarade}   [Résidences] {Equinoxe: Mascarade} EmptyVen 13 Juil - 21:34

Reinhart n'avait pas attendu pour faire le tour des têtes présentes. Aucune ne l'invitait à aller discuter avec elles. Il se demandait vraiment ce qu'il fallait là ! cela aurait dû être Constantin qui aurait dû ramener ses fesses en ces lieux, même s'il n'aimait guère flirter avec le gratin de la Couronne... ou le gratin tout court. D'ailleurs, ce bougre avait sans doute recevoir une lettre lui-aussi ! Il avait bien gardé d'en parler le salaud !

Dunkel rongea son frein à nouveau et opta pour aller voir ce qu'il y avait au buffet. Il fit la moue quand il vit qu'il n'y avait que pour le moment que des mets pour humains. Cela lui rappelait quelques délicieux souvenirs de buffets richement garnis à Berlin, alors que la population était obligée de se serrer la ceinture pour soutenir ses troupes. Un soldat au ventre plein était plus efficace sur le terrain... pour tuer. Il sourit intérieurement. L'alimentation humaine maintenant était si fade... rien ne fallait le sang. C'était là un repas complet à lui tout seul. Rien que d'y penser, il planterait bien ses canines quelque part.

Mais il savait qu’il ne pourrait pas se délecter avec gourmandise ce soir. Après peut-être, quand toutes ces foutaises seront terminées. Mais pour le moment, il devait les subir. Et est-ce que le mot subir suffisait pour le sens ? Manquait un peu de force à la définition sans doute. A moins que les apéros spéciaux pour vampire fassent leur apparition. Il fallait dire que Dunkel n’avait pas trop l’habitude des réunions privés au Sein du Comité de la Couronne… Mais passons.

Dans un trio qui était non loin de lui, il remarqua la présence d’une jeune femme qui en ferait pâlir plus d’une par sa beauté. Mais même si elle était magnifique, l’Allemand sentait qu’elle avait dû de la froideur incarné, l’être inaccessible par excellence. Puis le second personnage pourrait passer pour son garde du corps fut sa stature… Par contre, Reinhart émit un rictus quand il remarqua la petite croix accrochée à la chemise de l’être vieillissant. Un croyant… A quoi pouvait-on croire aujourd’hui ? Bah si cela amusait le vieux… Il opta pour une observation discrète du groupe, il sentait qu’il n’allait pas être déçu…
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