La situation de l’Angleterre est assez particulière. Après le meurtre de tous les membres de la famille royale, le pays a longtemps peiné à remettre en place un gouvernement stable, et l’ancienne monarchie a laissé la place à un gouvernement majoritairement vampirique. Pourtant, le Pays est parvenu à trouver un certain équilibre, et si beaucoup ont vu leur vie détruite, et sont condamnés à hanter les quartiers les plus défavorisés, la plupart de ceux qui ont la chance de fréquenter les quartiers plus aisés n’ont jamais vraiment eu à faire aux vampires, ceux-ci se mêlant à la population humaine sans souci. La chasse est interdite dans certains quartiers de Londres et il semblerait que mortels et immortels aient trouvé un arrangement. C’est du moins le cas pour les grandes villes puisque le reste du pays, moins proche du gouvernement, ressemble beaucoup à la France.

Au pays des farfadets ou les hommes sont plus catholiques que les Saints eux-mêmes, la situation n’a rien d’idyllique, bien au contraire. Seulement il semblerait que les Irlandais, habitués à se battre pour la protection de leurs terres, ne vivent pas la situation trop mal et certains pensent que les vampires irlandais ont même une certaine compassion pour leurs victimes, à cause de leur intérêt pour leur bout d’île. Dublin n’en est pas moins soumis à l’emprise des buveurs de sang et seul un bout de terre au nord de Galway semble échapper (encore et toujours à l’envahisseur) aux massacres de la chasse libre et aux couvre-feu. Concernant l’Irlande du nord, la situation est la même que pour l’Angleterre.

Depuis plusieurs siècles, l’Allemagne et la France ont une histoire commune, entre guerres et paix éphémères, arrangements et désaccords. Aujourd’hui encore, les deux Pays partagent un même contexte, puisqu’aucun des deux n’a été épargné par les vampires. Et si les grandes villes ont été très touchées par les mouvements vampiriques, avec la destruction par exemple du Sony Center, la campagne est assez saine, du moins avant le couvre-feu. Mais lorsque les règles sont bien respectées, la vie semble être la même qu’à la fin du vingtième siècle. Le Sud de l’Allemagne, et principalement la Bavière, est très peu touchée par la menace vampirique, probablement trop rurale pour les intéresser autrement qu’en lieu de passage.

Au porte du Vatican, les vampires. Si ce pourrait être un titre de livre d’épouvante, c’est aussi la meilleure description que l’on pourrait faire de Rome et, du même coup, de l’Italie dans son ensemble. Il y a les cathédrales,n Terres d’asile et, tout autour, le monde tel qu’il est devenu depuis que les vampires ont tout changé. On aurait pu croire que la foi ici aurait été suffisante pour dissuader tout buveur de sang de poser le pied sur le territoire italien mais, hors des lieux de culte, la beauté du pays en font un lieu de prédilection pour les vampires mordus de cultures, d’art et d’architecture. Le jour, le soleil brûlant permet parfois d’oublier qu’à la nuit tomber, tout tourne au cauchemar.

On aurait pu croire que le climat méditerranéen aurait dissuadé les vampires de s’installer en Espagne, mais on aurait eu tort. Là comme ailleurs, c’est le même combat, et s’il n’y avait pas les Pyrénées ou la barrière de la langue, on pourrait croire que l’Espagne fait partie de la France tant la situation des deux pays est similaire. A Madrid, Barcelone, Séville et dans d’autres grandes villes, la banlieue abrite les marchés aux esclaves et les vampires de bas étages se partagent les squats avec les junkies. Cependant, et contrairement à la France ou le gouvernement humain est plus ou moins contrôlé par les Grands du monde vampirique, le gouvernement espagnol est majoritairement constitué de buveurs de sang, le premier ministre lui-même étant reconnu comme marginal.