TBC
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptySam 12 Mar - 3:45

La chorégraphe frappa dans les mains trois fois d’affilé pour annoncer la fin du cours. Toutes les danseuses la remercièrent de cordiaux applaudissements avant que chacune récupère ses affaires. Anke avait la mine fermée, mécontente de son travail de la soirée et pria ses partenaires de la laisser rester. La troupe s’enfuit rapidement, c’était le début de la nuit et chacune avait un programme chargé à assurer. Anke tenta d’abord de poursuivre quelques mouvements mais cette salle ne lui convenait pas. Elle attendit alors que plus personne ne rode dans les locaux pour choisir la meilleure des pistes de danse, la scène de l’Opéra.

Lorsqu’il n’y avait pas de concert ni de ballet, la scène était facilement aménageable pour les répétitions variées. La fosse pour orchestre pouvait se relever, un piano était toujours tapi dans l’ombre pour les chanteurs désireux de travailler leurs prestations et sur un pan de mur, invisible depuis la salle, un large miroir s’abaissait pour les obligations des danseurs. Anke baissa la manette de l’éclairage et plusieurs spots illuminèrent un lustre de Crystal, au centre de la scène, dont les scintillements fractionnés racontèrent dans une poésie de couleurs comme il était précieux.
La vampire jeta son sac au milieu de la scène n’imaginant pas un instant devoir utiliser tout l’espace. Vêtue de noir: Anke portait un débardeur laissant ses bras nus et une jupette aux larges volants tombant sur un caleçon qui effilait ses jambes de toute leur longueur. Elle réajusta ses chaussons de quelques pointes avant de chantonner une fluette mélodie à trois temps… Elle oublia un instant ce qu’elle devait travailler pour retrouver un peu de plaisir… Elle dressa ses bras dans le vide comme si elle les apposait sur quelqu’un et se mit à virevolter dans une valse fantomatique et solitaire.

Elle repensa à son tendre amant, il était mort durant cette valse-ci et à jamais, elle serait condamnée à supporter le poids de son absence… Elle dansa, pivota, avec ce cavalier imaginaire avec une étrange quiétude peinte sur le visage. Elle redevint alors cette humaine, ébranlée et s’abandonna sur les planches avec envie. Cela faisait peut-être vingt minutes qu’elle tournoyait ainsi et ses jambes retrouvèrent de leur fébrilité, elle perdit un instant l’équilibre comme la frêle jeune femme qu’elle avait été aurait pu avoir le tournis. C’était une bien sinistre époque pour que le souvenir seul réussisse à faire faillir son corps si robuste.
Anke rouvrit les yeux et se tint le front comme si la fatigue la gagnait et s’approcha d’une barre pour se maintenir et reprendre son souffle. Non ce n’était pas son corps qui n’en pouvait plus mais simplement son cœur... Elle releva les yeux vers la vitre et souffla bruyamment, elle était là pour se mettre au travail. *Pauvre Heinrich*. La danseuse se positionna alors, de profil à l’amphithéâtre supposé vide pour mesurer l’amplitude de ses gestes dans la glace. Elle chantonna en boucle, la mélodie la plus évidente à rendre de Cinderella de Prokofiev et laissa ses membres puiser dans la fragilité qui l’avait tantôt envahie pour gagner en charme.

L’expression… ce que son cœur de vampire avait à conter cela ne l’intéressait pas. Elle voulait mêler la force de sa volonté pour retrouver la fragilité d'antan. Elle frôlait dangereusement le flou tant elle cherchait à dépasser sa maîtrise. Les muscles de ses pointes étaient maladroitement souples et bientôt, elle réussit à chuter. Elle ne chercha pas à se relever tout de suite, préférant méditer la limite à s’imposer.


Dernière édition par Anke Rosenbaum le Ven 6 Mai - 17:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

Messages : 153
Date d'inscription : 05/02/2011
Localisation : Au Clisson, sur scène ou en chasse

Informations
Âge du perso: 557 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyDim 27 Mar - 23:27

Constantin avait toujours aimé les lieux chargés d'histoire ou d'histoires dont les murs, confidents indiscrets, semblaient conter mille et une intrigues, manigances ou espoirs fiévreux tissés par les êtres qui les avaient occupés ou simplement traversés. A une époque, il avait affectionné les églises pour ce mélange de verbiage silencieux et de recueillement qu'elles offraient à qui savait écouter le langage des vieilles pierres. Pourtant la voie qu'avait pris son existence ou sa non existence, question de point de vue, l'avait obligé à renoncer à ces lieux de méditation. Une combustion part trop rapide ou une consomption lente dans d'atroces souffrances n'étaient pas précisément ce qu'on pouvait espérer d'une retraite contemplative. En désespoir de cause, et d'ailleurs pas si désespéré, il s'était rabattu sur des lieux plus laïques et voués à l'expression d'un de ses Dieux en jetant son dévolu sur l'Opéra. Il avait suscité la première fois qu'il avait franchi le seuil du grand hall en dehors des heures de représentation, la curiosité du gardien qui avait bondi de sa loge, tel un diable de sa boîte mais à l'énoncé de son identité, et surtout à son étrange regard, l'autre avait rapidement abdiqué. Ce type était un vampire et pas n'importe lequel. Il avait une loge réservée à l'année? Pas une de celles qui étaient étiquetées du sceau terrifiant de la Couronne, non. Un indépendant. Elle trônait dans l'angle gauche dans le surplomb de la corniche. La fameuse loge de "l'homme seul". Le concierge savait désormais qu'il n'était pas un homme mais une de ces créatures terriblement dangereuses quand elles étaient en colère. Il le laissa donc passer ce soir- là et tous les autres soirs qui suivirent.

Il aimait par dessus tout s'asseoir dans l'immense salle vide et contempler les arcades des loges, les alcôves drapées de velours rouge et les moulures du plafond auquel était accroché un lustre de cristal monumental. Il le faisait dans l'obscurité, à la seule lumière de la lune qui filtrait de la verrière du Dôme. Il appréciait cette clarté diffuse qui donnait une autre dimension aux reliefs de l'endroit, presque une touche de magie. Les figures baroques sculptées sur les colonnes prenaient alors une étrange expression comme prêtes à chuchoter leurs secrets, les tentures semblaient s'animer d'un souffle invisible et l'Opéra livrait dans le silence les vibrations qui l'avait emplies en d'autres jours. La musique et le chant, les arabesques des danseurs sourdaient en ces murs divins. Ce soir encore, il était là, les yeux fermés, à demi allongé sur trois fauteuils, le dos appuyé, bras négligemment posé sur un dossier. Il ouvrit les yeux et vit luire dans la pénombre la masse du piano à queue, majestueux sous son vernis, dressé comme une splendide bête sur ses quatre pattes. Il soupira en songeant qu'il allait bientôt poser ses mains sur les touches ivoirines après avoir caressé les courbes de son corps. Laisser ses doigts courir sur le chemin , poser ses pieds sur les pédales comme on chausse un étrier et laisser galoper la musique sous ses mains... En ces moments, il pensait que son état avait des avantages indéniables. Il avait un piano à demeure mais jouer ici donnait une autre dimension à l'acte.

Il fut tiré de sa rêverie par l'éclatante lumière du lustre de scène... Il n'était pas seul... Il se redressa doucement, très doucement. Une ballerine avait investi la scène... Ahh peste de leur perfectionnisme, du côté laborieux des petits rats. Adieu tranquillité. Une volée de tutus allait sans doute déferler sur les planches. Pourtant , non, elle semblait solitaire, comme égarée. Il la regarda évoluer, fasciné par l'étrange ballet qu'elle donnait. Elle évoluait au rythme d'une musique qu'elle seule semblait entendre . Peu à peu les sens du vampire s'éveillèrent et il fut assailli par un flot de sensations mêlées. Elle fredonnait et ses bras paraissaient étreindre un cavalier invisible. Un pas de deux ? Non, une danse sensuelle et intime avec un fantôme. Il avait reconnu l'air... Prokofiev.
La petite silhouette sombre tournoyait sans fin comme grisée, emportée dans un autre monde. Il la suivit des yeux durant un long moment puis se glissa entre les rangées de fauteuils furtivement. Il perçut alors son essence et sa lèvre supérieure se souleva instinctivement, dévoilant ses canines. Il sourit ... Un de ces sourires étranges alors qu'elle vacillait un instant. Il en profita pour glisser jusqu'au piano et s'y assoir en silence alors qu'elle reprenait son souffle, accrochée à la barre. La sérénité sur son beau visage - car elle était belle à n'en point douter, de cette beauté dangereuse qui attirait les papillons noirs de la nuit - avait cédé à une sorte de lassitude mélancolique. Les mains du musicien étaient suspendues au dessus du clavier alors qu'il la regardait reprendre ses mouvements avec plus d'amplitude et de grâce encore. Comme si elle cherchait à épuiser cette flamme qui la dévorait de l'intérieur. Etrange aveu de faiblesse pour un être de sa nature, de fragilité. Jamais Constantin n'avait encore été confronté à cela chez un de ses semblables et il ne s'en attribuait pas plus à lui-même. Oui, alors peut-être était-elle finalement simplement humaine et portant des effluves immortelles sur elle ? Il était perplexe, les sens embrouillés et pourtant tout dans son attitude extrêmement maladroite et imprudente semblait trahir une vie au caractère éphémère.

Elle finit d'ailleurs par chuter, comme eût pu le faire une humaine mais il ne se leva pas pour voler à son secours et l'aider. Ses doigts se posèrent enfin sur les touches et égrenèrent avec légèreté les premières notes de la valse lente aux accents étranges. Il se laissa porter par la musique tout en fixant le corps replié sur lui-même qui se redressait doucement sous l'effet de la surprise. Le carré de cheveux noirs portés courts encadrait un visage aux yeux immenses ou brillait la colère, sans doute d'avoir été dérangée dans son errance artistique. Il la fixa sans une once d'excuse dans le regard. Il était là avant elle et depuis bien des nuits. Ces lieux étaient son terrain de jeu mais il aimait sa façon de l'envahir et voulait bien jouer avec elle à sa façon, si elle le souhaitait... Pour l'instant, la seule musique parlait. Viendrait ensuite le temps des questions...Il ferma les yeux un instant pour reprendre la variation du mouvement. Le piano, encore un plaisir qu'il devait à son errance d'éternité et qu'il avait découvert avec l'un des meilleurs. Les valses des grandes cours d'Europe et de Russie, il les avait jouées et dansées avec le même plaisir il y avait de cela quelques siècles... ll sentit son regard peser sur lui et sourit ...
Revenir en haut Aller en bas
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyVen 1 Avr - 20:11

Les planches sous ses membres lui promettaient de la soutenir, elles lui semblaient confortables. Un mirage de fainéantise vibra dans tout son corps comme si elle pouvait se permettre d’être lasse et d’abandonner l’acharnement qu’elle se réservait. Elle souffla pour se donner l’illusion d’un air bienfaiteur quand une note tinta derrière elle suivie d’autres, plus généreuses et du jeu d’une pédale mal huilée. Anke se redressa lentement sur son séant et tourna un visage crispé sur l’intrus. Son regard trahit un éclat rageur d’avoir été surprise, elle n’aimait pas qu’on cherche à lui faire peur. Elle détourna bien rapidement la tête pour s’empêcher de se trahir trop vite alors que l’air joué était...

C’était un vampire. De toute façon il n’y avait qu’eux pour se conduire aussi mal et s’introduire sans qu’elle ne les perçoive tous. La danseuse fit quelques pas en direction de son sac et de sa serviette et se baissa pour les récupérer et partir quand elle estima qu’elle avait bien plus de raison que lui de rester. Il jouait la valse qu’elle avait murmuré en s’imaginant dans son passé… de quel droit pouvait-il s’amuser à cela ? Mais elle tenta de ne pas se perdre en cette fureur, il était là c’était pour une bonne raison et après tout si elle avait cette valse en tête c’est bien parce qu’elle était à la suite de la scène qu’elle était venue initialement répétée ici…

Elle regarda ses pieds un instant pour se donner du courage ou pour chercher la meilleure attitude à adopter. C’était un vampire… Les vampires aimaient jouer et cette entrée en matière était une déclaration de chasse entre un chat et sa souris. Devait-elle montrer en un regard qu’elle ne connaissait pas plus la mort que lui ou est-ce qu’elle devrait chercher à lui faire payer son outrage ? Le goût du jeu pointa son nez et elle releva sur lui un regard tendu cachant avec mal une agitation intérieure. Que ce soit de la colère ou de la peur il n’en saurait sans doute rien. Elle reposa ses affaires au centre et retourna à la barre en lui faisant un petit signe de tête et tendant son bras pour annoncer un départ de cadence. Elle observait son reflet avec l’exigence qu’on connaissait à l’Opéra mais porta la voix un peu plus fort pour s’assurer qu’il l’entende bien… comme s’il lui était inconcevable de murmurer parmi la musique pour un immortel.

-Je pensais être seule. J’ai vérifié sur le planning, personne ne venait répéter ici. Je ne pensais pas trouver un accompagnateur en cette heure… Eric ne travaille pas le Lundi, est-ce que vous le remplacez ?

Elle ne lui adressa pas un autre regard. Il était important qu’il comprenne qu’elle était ici chez elle. Il penserait que l’humaine se cherchait de l’importance ou du moins que sa disparition puisse suffisamment inquiéter un membre éminent de l’établissement pour qu’elle ne se sente pas en danger.

-La valse n’était qu’une parenthèse pour souffler un peu… Nous ne travaillons pas encore cet acte-ci.

Elle regretta d’avoir prononcé cela… est-ce qu’elle se justifiait ? Elle voulait en tout cas lui faire comprendre qu’elle avait bien saisi son sous entendu d’introduction. Elle le priait certainement de ne pas juger ses quelques pas de danses… l’aurait-elle toléré d’ailleurs ? Il y avait un projet d’ouvrir une compagnie mixte pour une production avec des humains pour rajouter de la fragilité à l’ensemble de la pièce mais est-ce qu’il pouvait être au courant que le projet n’était pas encore lancé ? Elle sentait une légère excitation la gagner, de la peur peut-être à moins que ce ne soit l’idée d’un monstrueux mensonge ? Elle eut envie de sourire mais redressa sa tête avant d’étendre ses bras au dessus de sa tête et de plonger jusqu’à ses chevilles.

Elle avait tellement ancré en elle l’importance de la fatigue qu’elle croyait ressentir les effets des efforts et soulageait entre deux positions les tensions imaginaires de son corps. Elle finit par se détacher de la barre et faire face au vampire tout en détournant assez rapidement le regard comme le ferait une créature de sang chaud.

-Est-ce que… nous pouvons donc faire le solo, à la fin de l’acte ? Vous n’avez pas les partitions ?...

Elle n’avait jamais de partitions non plus, sauf pour faire semblant mais une non musicienne n’avait ni l’habitude ni la mémoire d’un démon.
Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

Messages : 153
Date d'inscription : 05/02/2011
Localisation : Au Clisson, sur scène ou en chasse

Informations
Âge du perso: 557 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyDim 3 Avr - 0:14

Partir, rester... La belle semblait hésiter. Il contint un rire trop facile lorsqu'elle reposa ses affaires pour reprendre la barre en évitant de trop appuyer son regard sur lui à présent, se contentant d'un bref mouvement de tête alors qu'elle lui adressait enfin la parole. "Un accompagnateur" ... l'idée était plaisante ... Il garda le silence et fit mine de se concentrer sur la pièce qu'il achevait. Elle devait être une élève assidue dans sa troupe, certainement pas une ballerine anonyme parmi d'autres. Ses questions paraissaient trahir une légère inquiétude qui l'amusa. Puis elle lui parla de son travail en cours. Un bavardage typiquement humain. Il fallait toujours que les humains justifient leur présence, le simple fait d'exister parfois. Peu importait à Constantin, les raisons de la présence de cette fille étaient secondaires. Il aimait la façon dont elle dansait et se mouvait. Cela lui procurait du plaisir de la regarder. Cela seul comptait. Sentir la tension dans sa voix, qui trahissait un émoi, quel qu'il fût, était en soi un autre plaisir, plus diffus. Il effleurait les touches pour donner les dernières notes de la valse lorsqu'elle se tourna vers lui en esquivant encore son regard. Il relâcha ses épaules regarda son pied qui relevait d'une pédale un peu dure avant de relever les yeux sur elle au moment où elle lui demandait de jouer le final du premier acte. Il eut un sourire sournois qu'il effaça vite. Une humaine, simple danseuse, lui parlait comme s'il était son répétiteur, lui, Constantin Basarab. Elle n'était qu'une humaine et ne pouvait pas savoir mais cela n'excusait pas tout. Justement, elle aurait dû savoir certaines choses en sa qualité d'humaine, la première étant qu'on parle avec déférence aux vampires, si on veut espérer ne pas les fâcher. Il trouva le quiproquo plaisant, s'il en était et décida de le prolonger.

- Je veux bien vous accompagner mais je dois aussi répéter des morceaux moi-même. J'enchaînerai donc après le votre.

Il la contempla sans ciller, un sourire détendu sur les lèvres. Il ajouta:

- Possible que vous ayez du mal à suivre, il s'agit de compositions personnelles. Pour le solo, je n'ai pas besoin de partitions, je l'ai en tête. Allons-y!

Il attaqua l' allegro espressivo qui clôturait le premier acte de Cendrillon avec un plaisir évident. La musique du piano l'entraina dans ses souvenirs, ceux du même morceau, joué par un orchestre. L'arrivée au bal de l'héroïne, l'ivresse de la découverte d'un faste encore jamais vu, l'émotion d'un coeur à prendre qui cherche l'amour. Il l'avait dansée, cette valse un peu sombre finalement, à St Petersbourg avec la fille d'un consul et l'avait fait tourner jusqu'à lui faire perdre connaissance, riant sous cape de l'affolement des duègnes. Les hommes avaient retenu de petits rires sous leurs moustaches et les femmes s'étaient scindées en deux groupes, les unes le gratifiant de regards noirs, les autres le dévorant du regard derrière leurs éventails. Il avait fini par les réconcilier en les faisant danser jusqu'à épuisement. Les heures semblaient glisser sur le jeune officier de cavalerie sans que la fatigue de la piste n'entamât son entrain. A la fin de la soirée, il avait vidée une mère et sa fille sur une terrasse extérieure avant de disparaitre sur son cheval. Une enquête avait été diligentée sans succès et les relations entre l'ambassade de Pologne et le Tsarévitch avaient figé durant quelques semaines avant que les polonais ne puissent prouver qu'il n'était pas officier dans l'armée régulière mais simple éclaireur de cavalerie ramassé lors de l'insurrection du duché de Varsovie.

Bon Prince, Constantin avait rétablit les négociations entre les deux états, un peu indirectement en croquant aussi quelques officiers polonais en poste à Novgorod et ce affublé du même uniforme de hussard,ce qui rééquilibra les dommages collatéraux et innocenta du coup l'armée polonaise. Il fit bonne mesure en leur infligeant les derniers outrages avant de les achever et ce, simplement parce qu'ils avaient eu l'audace de le trouver trop efféminé. Leur demandant s'il était à leur goût, il avait fondu sur eux au sortir d'une taverne et leur avait prouvé qu'il était bien un mâle sinon un "homme " au sens commun du terme. Cet épisode avait été également une révélation pour Constantin. Si le commerce du beau sexe avait sa faveur, il n'était pas désagréable non plus de frayer avec des "compagnons " d'un soir, pour peux qu'ils fussent beaux et bons. Les deux polonais répondirent aux critères et quelques autre au fil de ses errances.

Inconsciemment il avait appuyé l'allegro tournoyant , un peu macabre de la valse et guettait le moment de rupture qui ferait chuter la danseuse. Il regardait ses pieds voler, tourner sur eux-même, la courte jupette noire flottant autour de sa taille, les mouvements amples et cadencés de ses bras durant la lancinante envolée. Le final était court mais si haletant. Il plaqua les dernières mesures avec férocité tout en gardant un visage impassible sur les derniers accords, alors qu'il était assailli intérieurement par ce qu'il y avait de plus noir en lui. Ce qui alliait sa barbarie naturelle et son état de bête sanguinaire. La danseuse venait, sans le vouloir de faire resurgir un des pans de son passé les plus sombres mais le vernis de la civilisation moderne cacha l'ombre derrière un sourire à faire damner une nonne. Lorsqu'elle s'immobilisa enfin, le souffle court, il s'appuya nonchalamment sur le clavier et posa sa tête dans la pâume de sa main pour l'observer, un rictus légèrement ironique au coin des lèvres.

- Fatiguée ? C'était très bien! Dit-il sobrement en ponctuant sa phrase d'un petit bravo compassé.

En vérité, il avait trouvé cela magnifique mais ne se forcerait pas à le dire à cette petite humaine qui l'avait prit pour un valet de musique. Il ajouta pourtant :

- Je ne pense pas que vous pourrez enchaîner la suite finalement. Reprenez votre souffle pendant que je m'exerce sur mes titres. Ensuite si vous avez encore assez de force je vous ferez répéter un morceau plus calme.

Il adora le regard qu'elle lui lança mais ne risquait pas pour autant de baisser les yeux alors qu'il la contemplait à présent, toujours assis, accoudé au piano, les bras croisés et le menton posé dessus. Nonchalance affectée qu'elle interpréterait immanquablement comme un signe de sa propre bévue. Un simple pianiste répétiteur ne se permettrait pas une telle décontraction. Qu'allait-elle faire ? Il était vampire. S'il avait juste été humain, il ne doutait pas qu'elle serait venue le gifler.
Revenir en haut Aller en bas
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyDim 3 Avr - 1:39

Elle ne le scrutait pas mais savait dans son silence comme il pouvait rager qu’une humaine se montre aussi hautaine. Ils réagissaient tous de la même façon… toujours… Il fallait accorder qu’elle ne rendait pas la mise à mort particulièrement sacrée et ne s’étouffait pas d’une éthique supplémentaire. Néanmoins, elle avait bien plus de patience envers les mortels que pour les maîtres de la nuit. Il commençait à s’échauffer et finalement ce petit jeu là paraissait plus enthousiasmant que de répéter trop de fois des gestes qu’il avait perturbés. Il acheva son introduction avec soin et accepta de l’accompagner. Parce qu’il jouait divinement bien elle savait qu’il n’apprécierait pas son nouvel emploi de larbin mais elle comptait bien l’y forcer. Il avait beau se défendre d’être ici pour travailler d’autres œuvres, il participait sciemment à l’exercice de la "jeune" femme.

Il s’exclama avec ce tintement présomptueux mais elle ne s’en fâcha pas. Il n’était vraiment pas magnanime de profiter de la fatigue d’une mortelle quand on parlait d’art. Pourquoi aurait-elle envie de danser sur ses compositions de toute façon ?

Il entama les accords d’une main gauche ample et lourde quand l’envol saupoudré de la main droite vint rapidement se marier pour mener une valse virevoltante. Anke n’était pas tellement concentré sur la chorégraphie, préférant s’assurer de sembler humaine et faillible. Elle était en répétition, ses gestes avaient le droit de ne pas être prolongés jusqu’au bout et elle s’accorda même quelques oublis pour se préparer à des enchaînements plus complexes. Cette valse était prenante, sombre, sourde d’un tumulte silencieux. La femme n’arrivait pas à oublier le regard du vampire, elle ne voulait pas se trahir, est-ce qu’elle n’incarnait pas dans son hésitation la pudeur ?

Elle se voulait perdue dans une scène bien orchestrée. Elle entendit bientôt les rires moqueurs des protagonistes imaginaires et se retint parfois sur des silhouettes qu’elle évitait au dernier instant. Par instant, ses petits pas frappaient la mesure quand ses mains criaient l’expression désabusée que la musique lui inspirait. Elle finit par oublier celui qui la veillait et elle réussit un ensemble de sauts bien difficiles dans lesquels elle avait réussi à laisser traîner une jambe par rapport à l’autre lorsqu’elle les avait ramenées. Les cadences s’accéléraient et les yeux fermés, elle s’imaginait au cœur d’un bal tant espéré… Le visage d’Heinrich apparut et elle se figea alors que le dernier accord sonnait.

Elle baissa la tête un instant et porta sa main à son épaule gauche pour se rassurer et se détendre. C’était une pièce merveilleuse mais tellement exigeante ! La voix du vampire retentit et elle se raidit de surprise. Comment avait-elle pu l’oublier ? Elle se tourna vaguement vers lui, prudente et ne répondit pas tout de suite à son jugement… Qu’en avait-elle à faire ? Elle ne maîtrisait pas encore la chorégraphie et savait précisément où elle devait travailler. De plus, il pensait complimenter une humaine, la pousser vers la perfection alors que sa recherche à elle, était précisément dans le geste déconstruit.

Il traduisit son silence comme un aveu de fatigue, elle ne l’aurait pas contrarié s’il ne s’était pas pressé de vouloir l’accabler par ses compositions. Elle s’approcha vers lui, d’un pas décidé, levant une main naturellement autoritaire.

-Non attendez… Votre interprétation était tout à fait convenable mais votre main gauche était bien trop lourde. Il faut vraiment la faire chanter…

Elle mima de sa main gauche le doigté de la première mesure sur un violoncelle quand son bras gauche dansa sur un archer imaginaire.

-Cela m’a donné trop de poids pour mes sauts. Je ne suis pas d’une nature si fragile Monsieur… Alors reprenons s’il vous plait… Vous n’aimeriez pas que l’on doive poursuivre jusqu’au petit matin… n’est-ce pas ?

Elle lui lança un regard en coin tout à fait moqueur, consciente que cela le ferait réagir avant de se positionner sur les planches, face à lui cette fois, le défiant presque, dans une position étirée qui supposait l’attendre.

-Plus vite j’aurai fini, plus vite je vous laisserai à vos mélodies nocturnes.
Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

Messages : 153
Date d'inscription : 05/02/2011
Localisation : Au Clisson, sur scène ou en chasse

Informations
Âge du perso: 557 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyLun 4 Avr - 23:17

Il fronça les sourcils annonçant une possible contrariété. Cette fille cherchait à le fâcher dans un jeu d'étranges provocations ou bien voulait-elle simplement mourir ? S'il avait été naïf, il aurait prié qu'elle ne voulut pas ainsi se soustraire aux souffrance d'une maladie incurable. Mais le regard n'avait rien de celui d'une biche aux abois qui attend l'hallali mais tout de celui d'une tigresse sur son territoire. Elle ne montrait de faiblesse que dans les expressions qui passaient sur son beau visage lorsqu'elle dansait. Son art trahissait ce que sa bouche ne voulait dire. Fragilité, émotion, tristesse. S'il n'avait su percevoir tout cela, il aurait croqué l'impudente pour lui faire ravaler son caprice. Il avait tué pour beaucoup moins que cela dans le passé. Cette fille le touchait lorsqu'elle dansait et l'agaçait lorsqu'elle parlait, non par sa façon de le faire qui recelait une classe indéniable mais par l'aveuglement qu'elle mettait dans ses propos. Ne savait-elle voir qui il était véritablement ? Elle devait côtoyer des vampires dans son quotidien - ne portait-elle pas leur odeur sur elle - pour ne pas s'émouvoir d'en rudoyer un. Pourtant, ne savait-elle voir dans sa mise qu'il n'était pas un simple employé ? Le hongrois fou lui avait dit "En matière d'exécution, je n'ai plus rien à t'apprendre, grand roumain !" et elle, simple danseuse, portait un regard critique sur son jeu ? Il en aurait ri si elle n'avait paru sérieuse. S'il avait été mesquin, il aurait rétorqué que sa main était bien plus légère que la jambe de la ballerine au ramassé mais il ne voulait pas entrer ainsi dans son jeu et se contenta d'un sourire qui n'augurait rien de bon.

- J'ignorais que votre chorégraphe voulait faire de cette pièce une gavotte...

La suite de sa phrase mourut sur ses lèvres lorsqu'elle mimait le geste d'un violoncelliste. Il plissa les yeux en poursuivant.

- Auriez-vous également à redouter l'ardeur de l'astre diurne ? Souffrez que je ne reprenne rien. Vous étiez parfaite d'imperfection et d'approximation. Votre visage trahissait trop bien les accents tragiques de la pièce et votre corps était le calice des doutes de l'héroïne. Peu de choses à améliorer , si peu que ce serait de trop. J'ai vu tant de pièces massacrées par vos condisciples gainées de perfection technique.

Il se leva et quitta le piano pour s'avancer sur la scène, ne la lâchant pas du regard. Le geste était trop bien imité pour être feint ou improvisé. Il aurait voulu happer son poignet, interrompant son geste mais elle s'était déjà remise en place et s'étirait, prétendant qu'il allait reprendre le final pour elle. Il s'approcha tout près d'elle et, la dominant de sa stature il baissa les yeux sur les siens puis souffla à son oreille. Son cou était si près , si tentant:

- Voudriez-vous que je vous apprenne à danser à ma manière vous qui prétendez savoir le piano et peut-être le violoncelle ?

Elle était si proche qu'il pouvait sentir l'emballement de ses sens qui ne trahissaient pourtant pas vraiment la peur mais plutôt une émotion diffuse qu'il reconnut comme l'effluve de ce qui aurait pu être une poussée d'adrénaline. Mais peut-être étaient ce juste ses vêtements qui sentaient cela ? L'éclat du regard trahissait pourtant une vibrante émotion. Qu'il put s'agir de colère le fit sourire plus encore. Il s'écarta pourtant et lui désigna le piano d'un geste ample.

- Prenez place et montrez moi cette main si légère... à moins que vous ne préfériez les cordes pour vous défendre ?
Revenir en haut Aller en bas
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyDim 10 Avr - 23:52

Elle n’avait pas à s’excuser d’être là et si le fait qu’il la prenne pour une humaine n’avait pas été un atout si désirable dans ce jeu, elle ne se serait certainement pas montré aussi désobligeante. Toujours était-il qu’elle ne faisait pas des heures supplémentaires pour bavasser et ce qu’elle lui avait dit, elle le pensait. Il l’avait écoutée, religieusement et un peu trop sérieusement pour ne pas être blessé dans son orgueil d’immortel. Il n’attaquait pas, il n’était donc pas chez lui. Même si elle s’étonnait que le Maître accompagnateur mortel puisse laisser un second vampire officier sans lui et sans l’avoir présenté au préalable, elle ne doutait pas que cet homme respectait encore les lois du bâtiment. Le directeur était intransigeant et ne voulait pas que son domaine élitiste et impérial ne devienne une cour de chasse.

Anke porta une main sur sa poitrine comme si la réplique de l’homme avait été un outrage sans nom. Elle en perdit même la voix tant elle n’imaginait pas qu’on compare son ballet à une si médiocre cochonnerie populaire. Il semblait déterminé à lui répondre et ne se faisait pas plus tendre qu’elle ne l‘avait été. Si elle craignait l’astre diurne ? Voilà qu’il commençait à douter… et cela l’agaça ! Il ne méritait pas qu’elle réponde alors qu’elle s’était montré bien entreprenante à le menacer de le torturer toute la nuit. Parfaite d’imperfections… voilà qu’il devenait charmant sans le vouloir… Pauvre petit idiot sans âge !

Elle s’était remise en position pour poursuivre, aucune raison qu’elle le laisse décider de ce qu’ils avaient à faire quand l’homme s’approcha. Il devenait inquiétant et parce qu’il n’avait pas freiné son pas, elle avait récupéré son bras pour qu’il ne le saisisse pas et s’était empressé à se recroqueviller tant que possible sans témoigner néanmoins d’urgence. Il était bien plus grand qu’elle alors qu’elle n’était pas petite et elle sentit le poids de son regard s’abattre sur elle… Son souffle… C’était dangereux et cela lui plut. Elle se refusa de lever les yeux pour qu’il ne comprenne pas trop vite et ne répondit pas. Il cherchait à rappeler qu’il était le Maître et aucune humaine ne l’aurait contredit.

Le frisson de l’instant lui fit relever le minois qu’elle voulait pincé. Elle n’eut pas besoin de feindre la peur ou la colère car c’était exactement ce qui attisait le défi. Il lui sourit avec un malin plaisir auquel elle ne pouvait pas répondre… Mais est-ce que l’interdiction de chasse comptait les règlements de comptes entre vampire ? Il s’éloigna à temps et se tourna vers le piano pour l’inviter à y prendre place. Elle détendit lentement ses épaules qu’elle se surprit de sentir particulièrement tendues et mais n’arriva pas à détourner les yeux alors qu’il venait de l’inviter très clairement à danser avec la mort…

-Ce pauvre Eric n’aimerait pas que l’on abime son piano… Je suis violoncelliste et je me défends plutôt bien. Merci de vous en inquiéter.

-Anke ?! Une voix retentit dans la pénombre des coulisses et la danseuse trahit soudain son inquiétude.

-Attends moi dehors… articula-t-elle d’une voix presque sévère pour la garder loin du danger.

Trop tard, la jeune mortelle était déjà sur les planches, une sucette en bouche, rayonnante à la vue de son amie enfin retrouvée.

-Je pensais que vous finissiez plus tôt.. Elle se figea sur place en voyant l’homme ténébreux au regard séduisant.

-Je vois que je dérange…

Anke se braqua dans l’instant et se pressa pour attraper ses affaires.

-Pas du tout ! Qu’est-ce que tu imagines ? Elle baissa les yeux gênée avant de reprendre.Enfin si nous travaillions mais Monsieur se fait un peu caractériel.. Les débuts de soirée sans nul doute…

Marjorie ingénue trouva la scène amusante et dévisagea le vampire sans imaginer un seul instant qu’il puisse y avoir un quelconque danger.

-Tu ne nous présentes pas ?

Anke avait enfilé un pull par-dessus sa tunique de danse et ajusta ses cheveux tout en dardant du regard le vampire dont elle ne connaissait rien. La violoncelliste était inquiète et s’activait sans cacher l’agitation de l’urgence, elle l’avait assez attisé pour qu’il ait envie de se nourrir et un début de soirée signifiait toujours la même chose chez la population à dents longues. Parce que son amie n’y mettait pas du sien, Marjorie s’approcha de l’homme en lui tendant la main.

-Je m’appelle Marjorie, je suis la coloca…Héé mais c’est mon pull ça ! Et flutiste dans l’orchestre avec Anke, reprit-elle pour l’homme.

Anke s’était approchée pour se tenir prête à agir si les choses tournaient mal… Elle sourit nerveusement à l’humaine avant de saluer d’un signe de tête le vampire…

-Effectivement nous avons oublié… de nous présenter. Anke Rosenbaum… Je crois que vous devez travailler.. donc on ne va peut-être pas vous ennuyer plus longtemps… Son nom entier une vieille habitude.. d'un autre temps peut-être.

-J’adore les musiciens… avoua la jeune femme dans un soupire désirable.

Anke enfila son bras sous celui de Marjorie et commença à la tirer en arrière.

-Excusez.. mon amie…

L’humaine éclata de rire et se moqua bien de son amie en lui murmurant des cachoteries qu’Anke savait tout a fait perceptible par l’autre immortel.

-Je te croyais serieuse hein ? Avec tes "nooon j'ai mieux à faire que de m'occuper d'un homme" et là… je te vois avec un plat tout à fait appétissant.. allez un petit vampire ça ne te fera pas de mal ma vieille !

Si elle avait pu, elle aurait rougi. Elle aurait voulu se sauver mais ce n’était pas encore son tour.
Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

Messages : 153
Date d'inscription : 05/02/2011
Localisation : Au Clisson, sur scène ou en chasse

Informations
Âge du perso: 557 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyLun 25 Avr - 9:42

Il avait vu juste, elle n'était pas que danseuse mais bien musicienne. Il comprenait mieux le regard insolent qu'elle avait porté sur son jeu sans pour autant l'excuser. Ses mots le défiaient, son attitude aussi. Il n'y avait guère que le regard qui se faisait tantôt fuyant tantôt rétif. Comme si elle avait un secret à cacher. Une émotion peut-être ? Cela l'amusait et l'agaçait en même temps car il ne parvenait pas à mettre le doigts sur ce qui n'allait pas. Il n'avait jamais croisé d'humaine aussi impertinente et ne pouvait douter à présent qu'elle ignorât sa nature. Une violoncelliste... Quel heureux hasard. Il allait relever le double sens de sa phrase " Je me défends plutôt bien" . Oh! Il n'en doutait pas et ne s'en inquiétait nullement mais elle avait attisé sa curiosité. Il allait lui demander quelques détails lorsqu'une voix sortie de l'ombre s'éleva. Il remarqua immédiatement la tension chez la jeune femme. La peur cette fois...La voix s'avança et se révéla appartenir à une charmante demoiselle qui semblait partager l'insouciance première de son amie, la contrariété en moins. Ignorant le conseil de la danseuse, elle s'avança et continua à parler sans dissimuler sa curiosité. Il retint un sourire devant l'embarras de la ballerine à être surprise en sa compagnie et croisa les bras avec une petite moue ironique lorsqu'elle tenta d'expliquer ce qu'ils faisaient ensemble et le traita de caractériel. Elle n'avait pas vraiment tort. Personne ne pouvait prétendre avec franchise qu'il avait un caractère facile dans son entourage. Il écouta sans mot dire la discussion entre les deux amies, la tête légèrement penchée, un sourire condescendant qu'elle n'apprécierait certainement pas aux lèvres. Il la regarda s'agiter fébrilement alors qu'elle plantait enfin son regard dans le sien ... Oui... Décidément cette fille n'était pas ordinaire... Il y avait quelque chose dans ses prunelles même si elle s'appliquait à le cacher, quelque chose qui lui était familier et pourtant elle transpirait la peur maintenant... Il ne savait quoi penser... Peut-être ne redoutait-elle pas la morsure d'un vampire pour elle-même, peut-être même l'appelait-elle secrètement de ses voeux, et cette pensée le fit sourire plus encore, mais pour son amie qui elle ne désirait pas devenir immortelle. Il ne voyait pour l'heure que cette explication à son inconséquente attitude envers lui. Une petite humaine qui désespérait d'être mordue et bue, comme c'était charmant ... Et elle cachait sa frustration qu'il ne l'aie encore exaucée derrière son agressivité. La nouvelle venue en revanche, était avenante et plutôt tentante, il devait bien se l'avouer mais l'aveu de la ballerine l'intéressait trop pour qu'il se nourrisse des deux jeunes femmes.

Il inclina la tête en adressant un regard un rien charmeur lorsque la nouvelle venue se présenta en lui tendant une main qu'il ne saisit pas. Il aurait pu lui baiser la main mais la situation ne l'y incitait pas.

- Constantin Basarab... Mademoiselle, enchanté de vous connaître.


Ainsi donc, toutes les deux musiciennes dans l'orchestre de l'Opéra. C'était un gage de compétence assurément, le directeur étant réputé pour ses exigences.

- Je constate en effet que ... Anke n'a pas le sens de la bienséance et qu'elle a également une fâcheuse tendance à s'approprier les choses comme les lieux qui ne lui appartiennent pas. Ajouta-t-il bien conscient que cette pique grinçante allait certainement déchainer la colère de la jeune danseuse.

Il hocha doucement la tête sans détromper ses propos.

- En effet, je vais pouvoir commencer mon travail puisque vous semblez avoir fini le votre. J'ai un accord avec le directeur pour venir jouer ici... Un projet de concert ... J'y viens souvent pour m'imprégner de l'acoustique si belle des lieux. Mais vous devez le connaître toutes deux bien mieux que moi ...


Il sourit intérieurement en songeant qu'elle devait mesurer à présent l'ampleur de sa bévue alors qu'elle l'avait pris pour un simple répétiteur. Il s'approcha du piano et en caressa la courbe en ajoutant à l'attention d'Anke.

- Je prends toujours soin du piano de ce cher Eric. Puis il poursuivit pour son amie. C'est une bonne chose alors si vous aimez vos confrères... Le milieu est plutôt tissé de jalousies et de rancoeurs infondées, n'est-t-il pas ? Rencontrer une personne sans à priori négatif est plaisant...

Il eut un petit rire pour accompagner celui de Marjorie.

- Elle est toute excusée ...

Il se tut et sut que le sourire ironique qui se dessinait sur ses lèvres en entendant les chuchotements de la flutiste ne plairait pas à Anke.

- Peut-être aurons-nous un jour l'occasion de jouer ensemble... Le projet s'accompagne d'un orchestre...


Il prit place au piano sans clore véritablement la discussion et plaqua quelques accords de son cru et jetant par dessus son épaule et sans la regarder.

- D'ailleurs, ma chère Anke... Si cela vous intéresse... J'ai un poste de de violoncelliste à pourvoir dans mon groupe ... Seriez-vous prête à vous soumettre à ... une audition ?

Il fixa le lustre suspendu au plafond en pensant avec une pointe de rire que certainement si elle en avait le pouvoir, elle l'aurait bien fait choir sur lui à l'instant sans se soucier du malheureux piano de ce cher Eric. Ses doigts couraient sur les touches meublant avec bonheur le silence qui allait sans doute laisser place à la vindicte de la danseuse.


Dernière édition par Constantin Basarab le Mar 26 Avr - 15:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyMar 26 Avr - 12:16

Il était le maître de la situation, le savait et jouissait de son ascendance sur les "deux" humaines. Peut-être avait-il capté le regard dangereux qu’elle lui avait adressé comme un ordre silencieux de ne pas faire n’importe quoi mais elle doutait qu’il puisse en être vraiment inquiété. Il écoutait avec attention tout ce que Marjorie lui racontait sur elles-deux et portait sur ses lèvres la dimension de son mépris. Anke fut étonnée de voir qu’il ne prit pas la main de l’humaine. D’ordinaire, les vampires ne manquaient pas d’effrayer de leur corps de glace les petites ingénues et elle se rassura un instant, pensant qu’il n’avait pas encore envie de se nourrir…

Voilà qu’il répondait d’une voix charmante, s’essayant à l’humour au détriment de la danseuse. Marjorie éclata d’un petit rire taquin : elle trouvait aussi qu’Anke se faisait parfois sauvage avec ses semblables.

-Vous verriez le désordre de notre appartement ! Je commence à croire que sa chambre est ma penderie…

Anke trouva qu’elle alla trop loin, elle ne voulait pas que l’homme puisse faire le lien entre cette jeune femme et l’odeur qu’elle portait.

-Tu fais mieux les magasins que moi.. ce n’est pas nouveau.

Elle essaya de se montrer sociable, légère mais sa voix était un poil trop rigide pour témoigner de son entière implication.

-Donc cher Constantin - il l’avait appelée par son prénom elle n’allait pas se gêner - Ce n’est certes pas ma salle de répétition mais si vous aviez réservé le piano en vous inscrivant sur le planning je ne serais pas venue vous déranger…

Mais elle ne considérair pas qu’elle puisse l'avoir dérangé puisque c’était lui le trouble-fête. Il répondit presque exclusivement à Marjorie et cela ne manqua pas de contrarier la vampire. Elle ne sentait pas qu’il voulait attaquer la flutiste mais elle commençait à croire que c’était elle la souris de jeu principale.

-Oh non notre orchestre ne joue pas pour l’Opéra… Il est presque exclusivement composé de… mortels et même si le directeur tend à plus de souplesse dans ses rangs - elle jeta un furtif regard à Anke- les musiciens ne sont pas encore dans ses faveurs.

La vampire se retint de sourire car son amie avait très inconsciemment sous entendu qu’elle était une privilégiée humaine à être acceptée à l’Opéra, car danseuse. Pourtant Marjorie n’avait cherché que le soutien de son amie au sujet des discussions qu’elles avaient déjà eues à ce propos. Anke avait tiré l’humaine vers la sortie mais il l’excusa d’une voix délicieusement narguante ce qui la mit hors d’elle. Pour qui se prenait-il pour se laver de l’affront d’une humaine comme si elle n’était rien ? Marjorie était son amie et en quelques sortes son humaine. Elle se crispa et se tourna vers lui prête à rugir avant de lui sauter dessus mais il évoqua un projet, un travail et l’agitation de Marjorie détourna l’attention des vampires.

-Ohhh ! Ce serait formidable ! J’aimerais tellement jouer ici !!! Je suis sûre que le directeur vous entendrez, Vous ! Notre orchestre est très entraîné, trois fois par semaine à l’auditorium sur Saint Michel !

Anka écarquilla les yeux devant la stupidité de son acolyte qui venait de donner encore davantage d’informations sur elles. L’homme s’était rendu au piano et plaquait quelques suites au couleur d’un Rachmaninov. Elle aurait bien soufflé sa flutiste mais cela attendrait l’extérieur. De toute façon, il l’interpela en se délectant une fois encore de son prénom. Se sentir ainsi piégée n’avait rien d’une issue rassurante. Elle sourcilla légèrement avant de plonger son regard dans le sien. Elle réfléchissait…tout en sentant l’excitation de Marjorie grimper, elle l’aurait presque mordue pour la calmer et cela en aurait été succulent.

-Si tu dis non je lui donne ton numéro… Le chef t’en voudra de nous empêcher de jouer ici…

Anke tourna son visage sur celle qui devait être son alliée… Ne savait-elle pas ce qu’elle faisait ? Non de toute évidence… Elle ne savait pas que le vampire la prenait encore pour une collation. Pourtant, il était certain que Pierre apprendrait la nouvelle et ne supporterait pas qu’une telle opportunité lui échappe… Anke s’adressa alors au vampire, avec réserve et calme. Cela restait assez intimidant.

-Et bien… Je peux toujours voir de quoi il s’agit… Mais je… que dois-je présenter ? Un morceau de mon choix ou une ébauche d’une de vos mélodies ?

C’était la seconde fois qu’elle était en difficulté devant lui mais cette fois, elle n’avait résisté à se montrer mordante. Cela avait été trop tentant et il ne lui soufflait plus dans la nuque.. Mais après tout, elle était une concertiste et elle n’avait pas de temps à perdre pour des parties de jeu minables autour de musiciens de basses catégories.

-Anke joue à merveille vous ne serez pas déçu ! C’est quel style ? Où lui feriez-vous passer l’audition ? Que je m’assure qu’elle s’y rende… elle n’est pas toujours très attentive…

L’humaine se montrait décidément agaçante et Anke lui offrit un sourire forcé qui sous-entendait qu’elle saurait se venger plus tard de ce coup bas.
Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Constantin Basarab
- Constantin le Sanglant -
Constantin Basarab

Messages : 153
Date d'inscription : 05/02/2011
Localisation : Au Clisson, sur scène ou en chasse

Informations
Âge du perso: 557 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyMer 27 Avr - 15:34

L'enthousiasme de Marjorie lui plaisait. Une petite humaine pleine de joie de vivre comme il les aimait. Son sang devait être délicieux. Physiquement elle était plutôt jolie même si elle était loin de posséder le charme vénéneux de son amie. En d'autres circonstances, il se serait laissé aller mais comme souvent, Constantin faisait passer l'art avant le repas ou le plaisir. Une opportunité de rendre son groupe meilleur en le délestant d'une association qui ne fonctionnait pas ne pouvait être gâchée par une envie qui pouvait être différée. Il ne releva pas la remarque de la ballerine au sujet du planning. Si la remarque était justifiée entre humains, il estimait n'avoir pas à inscrire son nom au milieu de celui de mortels pour prétendre avoir la salle à disposition hors des répétitions des troupes et des représentations annoncées. Cependant, il ne voulait pas la mettre en de plus mauvaises dispositions qu'elle n'était. Il lui sembla qu'elle allait finir par baillonner son amie qui s'exclamait en donnant force détails sur leurs engagements dans cet orchestre. Il apprécia pourtant qu'Anke cesse leur petit jeu de pouvoir pour envisager plus posément sa proposition qu'elle accepta non sans glisser dans sa réponse une question pleine de dédain.

- Je souhaiterai vous entendre dans différents registres, il va de soi. Nombre de concertistes classiques excellent dans leur domaine et sont égarés sitôt qu'on les pousse en dehors de leur limite. J'ai une formation classique mais ce que je compose et joue ne l'est pas.


Il trouva attendrissant la dévotion de la flutiste envers le talent supposé d'Anke mais ne doutait guère qu'elle fut fondée. Du moins l'espérait-il pour elle. Il était affligeant de croiser des personnes imbues de leur talent et qui n'étaient que médiocres et même s'il avait l'éternité devant lui, perdre son temps n'était pas son habitude. Il arrêta de jouer et se leva puis glissa une main dans la poche de son manteau. Il hésita entre tendre sa carte de visite à Marjorie ou à son amie. Finalement il la glissa dans la main de la ballerine mais s'adressa à la flutiste.

- Le projet qui m'amène ici est une adaptation de mes compositions pour un concert mêlant donc les instruments de mon groupe à un orchestre classique. Le style du groupe étant ... le metal . Nous évoluons plutôt sur de petites scènes dans des salles dédiées à ce genre de musique. J'ai envie de tenter l'aventure sous une autre forme...

Il s'avança vers les deux jeunes femmes et nota avec amusement la tension dans les gestes d'Anke. Il s'inclina avec courtoisie, annonçant ainsi que l'entrevue était close et retourna au piano avec lenteur pour reprendre le morceau qu'il jouait.

- L'audition aura lieu chez moi, à l'Hôtel Clisson, lundi, 21 heures. Je compte donc sur vous, Marjorie pour le rappeler à votre amie. Si cette date ne convenait pas, il faudrait appeler que je puisse consulter mon agenda. De mémoire, je me souviens être disponible ce soir là... pour le reste ...

Il avait conscience d'être un parfait goujat mais pour un vampire s'adressant à deux humaines, c'était simplement naturel et il fallait, le cas échéant, qu'elles prennent l'habitude, surtout Anke, du fait que c'était lui qui organisait le planning de ses musiciens et pas l'inverse.
Revenir en haut Aller en bas
Anke Rosenbaum
- Noctambules -

Anke Rosenbaum

Messages : 254
Date d'inscription : 09/03/2011
Localisation : Près de Notre Dame

Informations
Âge du perso: 280 ans
More & More:

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} EmptyMer 27 Avr - 20:13

Il la regardait droit dans les yeux sans trop de mauvaises pensées, il convenait donc concrètement d’une nouvelle entrevue ? Cela y ressemblait bien. Il lui souffla aimer le classique mais lui laissa le choix du morceau. Cela lui convenait, elle ne ferait que meilleure impression. Déjà une multitude de titre se chevauchèrent en son esprit et elle dut se concentrer pour rester avec les deux autres protagonistes, il n’était pas lieu de rêvasser. Le vampire subissait la bonne humeur de Marjorie avec une déconcertante tranquillité. Elle sentait bon et cela n’avait pas échappé à la danseuse qui commençait à avoir faim. L’homme lui tendit sa carte et la glissa dans sa main en faisant attention à ce que leur peau ne se touche pas. Ce léger frôlement lui inspira un troublant frisson et elle ne put retenir de lui lancer un regard de surprise.

Il s’adressait à l’humaine mais il avait bien capté la tension qui vibrait chez l’immortelle. Son projet semblait cohérent et même carrément passionnant mais ça, jamais elle ne lui confierait ou du moins, pas en cette soirée. Du métal.. Elle connaissait quelque peu le genre, n’en appréciait pas tous les courants mais devait bien reconnaître que la vive énergie faisant parfois du bien aux non-morts. Constantin salua les deux femmes avec la grâce d’un autre temps et Anke en fut soudainement touchée. C’était les égards de ses souvenirs, des hommes éduqués d’une société élevée… Aucun humain n’avait le pouvoir de l’émouvoir sur ce plan là… Non jamais… Parce qu’ils n’étaient que d’un unique temps. Au moins les vampires partageaient cette grâce, ce respect et cette façon de faire honneur aux lustres qu’ils avaient traversés. Est-ce qu’elle ne devait pas reconnaître qu’elle restait et resterait définitivement vampire et ce, jusqu’à la fin des temps ?

-Oh ce sera parfait ! Elle se libèrera !

La voix de Marjorie lui fit tourner la tête en sa direction. Un peu hasardeuse, perdue, Anke baissa la tête pour cacher le trouble qui l’avait envahie.

-Non je n’ai pas à me libérer… Je n’ai rien de prévu.

Si la première partie de sa phrase avait inquiété son amie, la seconde la fit sourire. Anke ne se sentait plus tellement blessée par la condescendance de l’homme qui préférait s’adresser à Marjorie plutôt qu’à elle, elle venait naturellement de parler pour elle, comme tout vampire l’aurait fait, sans se soucier d’un mortel aux alentours.

Elle le salua d’un geste de tête très distingué mais naturel. C’était celui d’une danseuse mais également celui d’une femme qui avait connu de grand cercle. Marjorie récupéra son amie et fit un petit coucou de la main au vampire avant de quitter le lieu en lui vantant le prestige de l’hôtel particulier, le charme de son propriétaire et les chances de la violoncelliste, que le vampire n’avait selon elle, pas cessé de provoquer un instant. Anke se montra pourtant silencieuse, légèrement perplexe face aux sentiments qui la tourmentaient encore. Est-ce qu’elle souffrait d’un de ces maux d’éternité ? C’était la première fois que cela lui arrivait. A moins que ce ne soit la mauvaise influence de ce vampire-ci ? Elle se devrait d’être prudente…

Revenir en haut Aller en bas
http://osh-le-secret.xooit.com
Contenu sponsorisé




[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Vide
MessageSujet: Re: [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}   [Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

[Non loin du Louvre: Opéra Garnier] Répétitions (pv Constantin) {Achevé}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TBC ::  La Capitale  :: La Vieille ville :: Les Halles-