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 [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}

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Constantin Basarab
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MessageSujet: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyLun 7 Mar - 6:29


Une autre soirée en solitaire aurait pu s'écouler ce soir là mais Constantin était dans l'attente du glas de la cloche qui était fixée à l'entrée voutée de son antre. L'Hôtel Clisson. Les murs au passé chargé le disputaient en symbolisme avec le nom qui depuis des décennies et envers les attaques cléricales, était synonyme de messe noire de la musique. Le non mort en avait souri lorsqu'il s'était découvert l'heureux propriétaire de cet hôtel particulier au nom si prédestiné. L'artiste guerrier y avait trouvé un refuge au nom bien approprié. Le propriétaire des lieux, ni certaines de ses activités, ne détonnaient avec le titre du vénérable bâtiment. Installé comme un seigneur dans ses murs depuis plusieurs dizaines d'années, il y coulait des jours placés sous le signe de la créativité artistique, loin des passions politiques qui agitaient ses frères. Non qu'il ne se sentit pas concerné par l'équilibre favorable des choses qui prévalait actuellement mais ici était son sanctuaire et n'y entraient que ceux qu'il voulait bien. Ainsi ce soir, il attendait une jeune violoncelliste et violoniste- diable cette fille avait plusieurs cordes à son talent - qu'il avait repéré en allant observer des... danseuses. Il se servit un verre de Xérès et s'affala indument sur sa liseuse devant l'âtre qui flambait en permanence, vaine tentative pour réchauffer son corps froid. Il ferma les yeux en savourant les Préludes de Liszt et laissa ses souvenirs vagabonder jusqu'au bord de la Vistule enneigée puis des plaines de Hongrie qu'il avait parcourues à cheval.

En ce temps là, il était déjà infant de Darkan mais livré à lui-même, libre héritier d'une fortune ancestrale qui lui avait finalement permis de traverser les siècles sans trop de privations. Le coeur cependant marqué par les trahisons et les mirages de l'amour, il avait finalement eu une existence d'immortel damné assez enviable même s'il avait versé son sang par la suite. L'élixir du vin, divin olorosos que les anglois nommaient coquettement sherry coulait dans ses veines. Sur tout autre de ses semblables, il n'aurait eu aucun effet mais Constantin avait cette légère particularité familiale et héréditaire, bien avant d'avoir croisé son Sire d'assimiler étrangement certaines enzymes et composantes des nutriments. Cela lui était resté. Une anémie légère qui l'obligeait à se nourrir plus copieusement pour avoir sa dose de fer et faisait que certains composés alcoolisés lui faisaient effet. Ainsi, il était l'un des rares vampires à ressentir les effets des ethers absorbés alors que ses paires pouvaient en boire des litres comme un nourrisson boit de l'eau. Son esprit était donc légèrement grisé alors qu'il écoutait sur un vieux gramophone- oui il n'aimait pas les laser ultra modernes dont il trouvait le son numérique dépourvu de chaleur et de couleur- l'oeuvre du génie qui lui avait appris le piano comme passion et non comme instrument de torture. Il se revoyait à la tête de son élevage de chevaux puis parcourant les pays baltes sur l'un d'eux.




Il aurait voulu éviter de remonter aux premières années de sa conscience mais dans un mouvement incontrôlé, il s'était levé pour mettre Borodin et bien sûr avec le Prince Igor, c'est une autre figure de prince qui s'était imposée à lui. Avec les choeurs de cet opéra magique, se superposèrent ses souvenirs de Vovoïd et ceux plus récents de la salle de danse de l'Opéra où il avait surpris une danseuse isolée qui s'adonnait visiblement pour le plaisir à une envolée gracieuse. L'oeuvre épique et naïve pouvait manquer de nuance comparée à Chopin ou Liszt mais recelait toute la sincérité et la bravoure de l'histoire des anciens peuples slaves. Il se surprit à chanter de sa voix grave sur les choeurs, la main sur le coeur et les larmes aux yeux. Il se souvint ses folles cavalcades, cheveux au vent, l'épée au flanc et se revit devant la capitale moldave. Les batailles l'opposant à Stefan. Comme il y avait longtemps qu'il n'avait pas revécu ces souvenirs. Son sacre, son retour victorieux à Brancia. Ses promenades dans la campagne valache. Avecqui pourrait-il partager ces souvenirs désormais ? Il était seul, si vieux que peu de ses congénères pourraient comprendre pour peu qu'ils soient compatriotes. Il prit la mesure de sa solitude et comprit qu'il était le dernier calice de ces souvenirs des temps anciens. Peut-être trouverait-il au moins un jour quelqu'un avec qui partager ces souvenirs et cette musique mais c'était peu probable. En ces murs, il exhumait en solitaire sentinelle ces vestiges des temps révolus. Il se redressa et contempla le feu qui dansant dans le foyer de la cheminée. A cet instant précis, Stefan et Darkan lui manquaient et il laissa sa pensée vagabonder . Qu'était devenu son Sire ?

Il chassa ces souvenirs douloureux teinté de passion, de trahison et de déconvenue, entachés par le sang, toujours le sang. Une autre image s'imposa à lui, celle de la danseuse. Elle lui avait dis être aussi musicienne et il avait compris qu'elle ne pouvait être simple humaine pour cultiver autant de dons. Viendrait-elle à l'audition ou son attente serait-elle vaine ? Il avait voulu la recevoir sans la présence de son manager, sentant que son talent s'étendait au delà de la sphère de Zagiel même s'il brulait de remplacer Flore par une autre. Il aurait certainement à justifier cette décision mais le groupe restait sa création sur le plan artistique et il était prêt à mordre pour imposer ses vues. Pour peu que la jeune femme convint, il se faisait fort de la convaincre. Qui lui avait encore résisté ? Pourquoi alors, le doute s'immisçait-il en lui ? Il sortit le tabac et les bandes brunes de son petit porte feuille et se roula de quoi fumer. Un peu de détente ne saurait nuire. Encore une prérogative qui lui restait alors que cela n'aurait dû lui faire aucun effet. Cela constituait une faiblesse en même temps qu'un avantage plaisant sur ses congénères. Il n'en abusait pas comme pouvaient le faire les humains si faibles. Et surtout, il n'ébrutait pas cette étrange emprise que les vices des mortels avaient encore sur lui.

Le bruit métallique de la cloche le tira de sa méditation cotonneuse et lui fit reprendre pied dans la réalité. On allait parler travail et création artistique, du moins dans un premier temps. Il attendit que son domestique introduise la visiteuse.


Dernière édition par Constantin Basarab le Dim 5 Juin - 14:53, édité 3 fois
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Anke Rosenbaum
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyVen 11 Mar - 15:58

-Je préférais l’autre robe.

Anke grimaça devant le miroir et lança la robe noire sur le lit pour reprendre la prune, étalée sur le sol. Marjorie croqua dans sa pomme en regardant la vampire se préparer. Elles ne se connaissaient pas depuis longtemps mais elles étaient devenues amies du moins, pour un temps. Marjorie était flutiste et avait accepté la colocation avec Anke puisqu’elles s’entendaient plutôt bien et avaient quelques fois médis ensemble sur le chef d’orchestre après les répétitions. Pourtant, elle avait dit oui à cette cohabitation sans se douter que sa partenaire musicale n’était pas tout a fait « normale ». La vampire n’avait pas choisi Marjorie au hasard et savait qu’elle n’avait pas de position rédhibitoire envers les immortels. Dès le soir de l’emménagement, Anke avait suggéré vouloir se confier et l’autre, impatiente de croquer les mystères de sa nouvelle amie eut alors besoin de quelques minutes pour réagir devant un sourire amical terriblement pointu.

-Que ferais-je sans toi… ?

-Quelque chose me dit que tu as déjà fait sans et que tu continueras longtemps après…

Anke releva un œil entendu sur le reflet de la petite blonde.

-Vous aussi vous pouvez faire des choses seuls… pourtant, vous vous appliquez à préférer avancer entourés. C’était une façon de parler.

-Ça pas de doute, elle croqua dans son fruit, tu parles toujours très bien.

Anke enfila la robe bon marché empruntée à son amie et tourna de profil pour vérifier qu’elle la mettait en valeur mais pas trop.

-Canon !

-C’est un peu lache sur les hanches… c’est maladroit… j’adore ! T’es sûre que le noir n’irait pas mieux ? Il s’attend à une violoncelliste, il est donc plutôt courant de s’habiller en noir pour une audition…

-Tu laisses l’experte en mauvais goût faire ou pas ? En noir tu seras bien trop austère et puis l'Hôtel de Clisson… Tu es déjà passé devant ? Moi oui et c’est un petit bijou.. hors de question que ton entretien ne dégénère pas.

Anke se frotta les cuisses nerveusement. Dégénérer… elle n’était pas certaine de vouloir que ça en arrive là. Marjorie était d’une telle insouciance.

-Je n’aime pas tellement ce quartier… Tu as raison, je n’imagine sûrement pas de quel Hôtel il s’agit. Mais vraiment… arrête de croire que lorsque ça dégénère entre deux sangsues c’est toujours pour la position allongée.

Un petit rire tinta sur le lit et Anke haussa les épaules pour souligner une contrariété prude et féminine. Pourquoi y aller ? Un vampire lui avait proposé une audition pour un groupe.. son groupe ? Elle n’en était même pas certaine. Il était charmant c’était évident mais ce qui l’était encore plus c’est qu’il le savait. Elle s’était montrée intimidée, vaguement peureuse et tout autant faussement intrépide comme l’aurait été une humaine face à un tel prédateur. Rien n’assurait pourtant qu’il puisse en être convaincu. Peu d’humain devaient se montrer assez stupide pour ravir de leurs effluves l’odorat des buveurs de sang. Mais Anke savait qu’elle ne s’était pas trahie, elle avait écourté l’entretien à temps mais il saurait vite… Même si elle se nourrissait avant de s’y rendre pour avoir un peu de chaleur, qu’elle portait son parfum de haute confection et qu’elle portait les vêtements d’une autre, un vampire savait reconnaître un des siens.
Une fois la touche maquillage achevée, elle fit un petit clin d’œil à sa gardienne avant de fermer la porte. Cette dernière consciente qu’elle devrait aller se gorger de sang frais la mit en garde de ne point se tâcher dans une discret gloussement que la vampire imita en s’éloignant. Elle portait une veste courte de cuir pour trancher avec l’aspect trop bien habillé de la robe et de petites bottines faisaient adroitement le lien entre les deux styles. Le violoncelle sur une épaule, elle s’enfonça dans la pénombre en vérifiant tout de même que son arme était bien chargée de balles d’argent et qu’elle avait son petit bocal de réconfort pour son retour. Marjorie ignorait bien l’existence de cette arme mais non, elle ne comprenait rien des dimensions que pouvait prendre une rencontre de vampires qui dégénérait.

Sur le parvis de Notre Dame elle leva les yeux, émerveillée et sourit du bout des lèvres à un homme qui pénétrait en son sein. Il ne lui fallut pas marcher beaucoup pour trouver une parfaite candidate pour sa soirée. Elle voulait avoir l’odeur d’une femme qui pouvait lui ressembler et elle se tenait là. Elle était d’une nature réservée, fraîche et suffisamment émotive pour pouvoir être artiste. Anke lui demanda son chemin en l’invitant à faire quelques pas avec elle. La femme n’avait pas l’habitude de se méfier d’une mortelle et qu’elle n’en fut pas sa surprise lorsqu’il était déjà trop tard pour fuir ou pour crier.
Anke vérifia de ne point s’être tachée… Elle savait manger proprement mais la petite moquerie de la flutiste aurait bien pu lui jouer un coup du sort. La vampire se dirigea sans mal au marais. Durant le trajet, elle fit s’éloigner un vampire qui l’avait prise pour un souper en laissant son regard luire dans la nuit. Il n’en fallait pas plus et cela suffisait à prouver à un immortel qu’ils étaient du même bord. Le portal de l’Hôtel se dressa enfin devant elle et elle ressentit un peu de trac. Elle laissa le violoncelle pencher son épaule comme si son poids commençait à la peiner et tira la cloche. Un major d’homme lui ouvrit et l’invita à entrer…
L’intérieur était somptueux… navrant. Elle était bien dans l’antre d’un vampire. Ils aimaient tous ces exagérations de luxe et de confort. Elle en fut d’abord déçue avant de finalement se reprendre pour paraître émerveillée. Le serviteur voulut la débarrasser mais elle refusa d’une voix intimidée comme si c’était la première fois qu’elle évoluait ainsi dans un tel cadre.

-Je viens rencontrer Monsieur Basarab.. Je suis Mademoiselle Rosenbaum.

L’homme était déjà au courant mais une mortelle aurait été assez stupide pour préciser l’évidence. Elle le suivit alors dans les escaliers en freinant le pas comme si l’instrument commençait à se faire handicapant. Enfin, il frappa à une porte d’où la musique s’échappait et la voix l’invita à pénétrer. Elle avait le trac et préféra l’utiliser et même l’amplifier pour sembler avoir peur. Car c’était là son point faible.. elle pouvait bien simuler la peur, un vrai prédateur attentif n’y trouverait pas son compte de phéromones excitantes et finirait par faire une bêtise qu’elle n’apprécierait pas. Elle plongea son regard dans celui de son hôte avant de le baisser pour réajuster la lanière de sa housse.

-Bonsoir… je suis un peu en retard je crois.. Je me suis perdue… Je ne connaissais pas ce quartier.

Mensonge… mensonge.. Qu’il était amusant de mentir et de se faire passer pour une autre.
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Constantin Basarab
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMer 30 Mar - 16:11

Le regard d'azur plongea dans les prunelles grises un peu brumeuses pour glisser sur le fardeau qu'elle portait. Le poids de son art ... Il fut bêtement touché par cette image. Elle jouait ou vivait la carte de la timidité pour l'heure. L'apanage des simples mortels. Peut-être s'était il trompé finalement en déduisant des multiples talents annoncés une essence semblable à la sienne. Il y avait sans doute des humains qui cultivaient un talent proche de la perfection et de la complétude. Cela devait être exceptionnel pour le moins et de toute façon , l'entrevue serait intéressante par ce seul constat. Un humain exceptionnel était souvent bien plus intéressant et savoureux à côtoyer qu'un vampire banal. Constantin en avait maintes fois fait l'expérience. D'ailleurs en y réfléchissant bien, il aimait s'entourer d'humains plus que de ses semblables, si tant est qu'on pouvait le dire entouré... Il lui sourit aimablement mais sans exagération.

- Le retard est léger et je le comblais agréablement. Dit-il en soulevant le bras du gramophone avec délicatesse pour arrêter la musique.

Il se retourna pour la contempler et trouva plaisant le mélange de classe et de modernité qui composait sa tenue vestimentaire. La robe trahissait sa provenance d'un prêt à porter très moyenne gamme, mais sur elle, elle était juste charmante par ses imperfections. Certes, il n'aurait pas accepté qu'une femme se montre à son bras dans une soirée mondaine, ainsi accoutrée mais dans son activité artistique ce côté décalé était de bon aloi. Il toisa la petite veste en cuir qui donnait une touche plus jeune et détendue à la tenue. Il aimait bien les vêtements en cuir lui-même pour peu qu'ils soient sobres. Même sur scène il abhorrait les tenues de certains membres d'autres groupes qui semblaient exhiber un assortiment de quincaillerie sur leurs blousons et pantalons. Il ne pouvait s'empêcher de trouver cela pitoyable parce que rattaché à aucune référence ethnique ou historique à la différence d'autres formations qui évoluaient en kilt ou peaux de bêtes. Il se souvenait de festivals auxquels Zagiel avait pris part et dans lesquels il avait croisé des individus devant lesquels il avait bien souvent dû mettre sa main devant sa bouche pour ne par rire trop ouvertement. Même si la démarche de s'affubler comme ses ancêtres lui paraissait plus acceptable que de s'afficher comme une clouterie sur pattes, il n'envisageait pas pour autant de s'exhiber dans une tenue de Vovoïd sur scène, même si Reinhart lui avait dit que ce serait " très vendeur". L'art se situait à un autre niveau pour Constantin et le vecteur ou support devait juste mettre en valeur, pas éclipser l'essence de l'oeuvre.

Il lui désigna une bergère au damassé champagne et l'invita à s'asseoir et à déposer son cher instrument à côté d'elle.

- Prendrez-vous un cordial ou une infusion avant que je ne vous écoute ? Si vous êtes venue à pied, un petit réconfortant serait peut-être apprécié ? Suggéra-t-il d'une voix légèrement teintée d'ironie.

Elle prit place en lui adressant un regard indéchiffrable. Il s'assit posément en face d'elle près du feu , posa son coude sur l'accoudoir et son menton sur sa main pour l'examiner plus attentivement. Les effluves de parfum et d'odeurs, terriblement humaines lui arrivaient aux narines, qui auraient pu exciter son appétit s'il n'avait été assouvi quelques heures auparavant mais pourtant quelque chose le troublait. Elle semblait timide, certes, mais pas pétrie de peur et d'angoisse comme le serait une petite humaine dans l'antre d'un vampire. Elle affichait une crainte et une maladresse toutes humaines mais ne semblait pas envisager qu'il puisse la vider de son sang. Soit elle jouait, mais à quoi ? Soit elle était totalement folle ou inconsciente. Il prit à nouveau la parole.

- J'aimerai savoir, avant de vous entendre, depuis combien de temps vous pratiquez le violoncelle et avec qui vous l'avez appris. Quel est votre registre ? Bien sûr je vous laisserai le choix de la première pièce à jouer mais ensuite je vous soumettrai- petite étincelle amusée dans les yeux gris- d'autres morceaux variés à jouer...

Il se caressa le menton d'un air pensif puis se leva pour jeter une bûche dans la cheminée et se servit un autre verre de Xérès avant de regagner sa place pour poursuivre son observation détaillée sans vergogne. Si elle ne le séduisait pas musicalement, tout au moins lui plaisait-elle déjà physiquement. Pourtant, il tenta de calmer son impatience de l'entendre. Il avait aimé sa façon de danser et de parler et sentait confusément que, s'il pouvait être surpris par son interprétation, il ne serait pas déçu. L'entrevue serait de toute façon intéressante à tous points de vue. Il afficha un sourire qu'il aurait voulu amical mais eut du mal à ne pas laisser poindre le côté prédateur qui s'éveillait en lui. Il soupira légèrement... L'art ... L'art avant toute chose ...
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyVen 1 Avr - 21:05

Il lui adressa un premier regard bien prudent qui se voulait accueillant avant d’arrêter la musique. Elle sentait qu’il n’avait toujours pas de certitudes concernant sa nature et c’était là un bon point. Le silence qui avait mis fin à la mélodie laissa un peu de tension planer et Anke resserra la bride de son instrument alors qu’il l’invita à entrer, à s’installer et lui proposa à boire. Elle se demanda un instant si un humain ressentait cette incontrôlable détresse lorsqu’ils étaient obligés de feindre la politesse devant un monstre. Là c’était le trac, la maîtrise totale de plaintes injustifiées dans un contexte qu’elle avait rendu instable par ces mensonges. Elle s’approcha du fauteuil en adressant un petit geste de tête de remerciement avant de déposer le violoncelle sur le côté et de prendre place.

Il se voulait rassurant… sa voix était suave il était beau… ciel qu’il devait avoir l’habitude de malmener les jeunes femmes ! Elle ajusta sa jupe sur ses jambes pour qu’elle ne les dévoile pas trop tout en ôtant sa veste pour se mettre à l’aise. Après tout… elle était là pour un certain moment ! Elle glissa son sac à ses côtés, entendant le bruit de clefs contre le bocal de verre. Elle sourit presque amusée devant la révélation d’un bric à braque féminin.

-Et bien.. je.. Elle soupira pour relâcher la pression.Un martini blanc vous avez ? Enfin n’espérez pas me saouler, ça risquerait de faire remuer dans leur tombe les compositeurs que je suis supposée servir en cette soirée.

Elle émit un petit rire avant de le garder pour elle. L’humour morbide n’était pas toujours très bien compris dans la société actuelle. Nul doute qu’une humaine aurait regretté parler de tombe alors qu’elle se trouvait dans le salon d’un doyen de la chaîne alimentaire. Elle reprit un peu de son sérieux pour se remettre confortablement dans son rôle d’ingénue.

-Vous avez.. une maison surprenante. Vous habitez ici depuis longtemps ? Enfin.. je veux dire.. à Paris.. oui ici en somme.

Elle le fixa sans cacher qu’elle s’en voulait d’avoir encore mis les pieds dans le plat. De toute façon elle était là, elle avait bien le droit de poser des questions. Il trouverait bien pour elle, des raisons pour qu’une mortelle ait accepté de se rendre chez une telle créature. Et puis, ils n’étaient pas tous des barbares, elle n’en était pas un elle… Il lui tendit enfin son verre et elle se pressa à le porter à ses lèvres comme pour s’empêcher de dire plus de sottises. Il restait à une distance réglementaire satisfaisante mais elle était bien rassurée d’avoir en sa besace de quoi le réconcilier avec Dieu.

Il se prenait pour un de ces vampires sophistiqués, amoureux des arts pour mieux se pavaner en soirées mondaines. Après tout, n’avait-il pas une loge réservée à l’Opéra ? Un prétentieux séducteur qui devait sévir dans la bourgeoisie humaine, qui devait inviter à sortir celles que d’autres s’étaient réservés… Détestable prince du système en place. Elle détourna les yeux de lui parce qu’elle n’avait pas envie qu’il y sente plus de condescendance qu’elle ne pouvait en témoigner et laissa la pièce se peindre sous ses yeux.

Il y avait des œuvres de choix, il était riche… A moins qu’il ne se soit surendetté pour cela ? Les immortels payaient parfois chers leurs impôts alors une telle bâtisse… Elle se laissa séduire par une toile et demanda la permission d’un regard avant de se lever et de se diriger vers elle pour la scruter de plus près. Elle l’avait déjà vue.. mais elle n’avait pas la moindre idée du lieu.

-Alors… parlez-moi de ce groupe vous voulez bien ?
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyDim 3 Avr - 3:05

Il se leva et sonna Hegbert qui apparut sur le seuil.

- Procurez-nous sur le champ une bouteille de Martini blanc et apportez des accompagnements !

Il ne consommait que rarement des alcools de grande distribution. Il faudrait qu'il songe à élargir la palette de son bar privé mais le vampire n'était guère mondain. Le majordome revint triomphant avec une bouteille un peu entamée et de petites assiettes. Constantin soupira. Certainement une réserve personnelle des domestiques. Sans même le vouloir, il marquait leur différence de condition. Il la servit et lui tendit son verre puis approcha les petits amuse gueule sur le guéridon juste à côté d'Anke.

- Je n'ai guère intérêt à vous griser si je veux espérer vous entendre dans de bonnes conditions. Il considéra la bouteille de liquide jaune pâle. Je crois que je vais goûter ce breuvage. Il m'intrigue. Dit-il en prenant un verre.

Il le porta à ses lèvres et le goûta .

- Bien ce que je pensais... Très sucré. Tout cela manque de corps . Un vin juste pour étourdir et qui se fait vite oublier en bouche...

La flèche avait été décochée presque sans y penser. Elle avait ignoré sa question portant sur le terrain purement professionnel et il y revint avec délectation.

- Laissons ces chers hommes à leur repos. Pour avoir traversé la vie de quelques uns, je peux affirmer qu'ils le méritent amplement. Vous semblez bien remise de vos entrechats sur les planches de l'Opéra quant à vous.

Il prit une bouchée dans l'assiette et la mâcha sans plaisir en la regardant avant d'ajouter provoquant.

- Grignotez donc ! Prenez des forces ! Ainsi vous trouvez ma demeure surprenante ? Que diriez vous alors de mon pied à terre en province ? Vous le trouveriez terriblement dérangeant sans doute ... Je suis ici depuis peu si l'on considère ... à peine deux centaines d'années mais je me partage entre ma forteresse et ici...

Il lui sourit et la considéra avec amusement. Elle était sans nul doute citadine dans l'âme et s'ennuierait à mourir à Minerve, petit fief cathare. Pourtant les lieux, le décor lui iraient divinement bien mais il n'y avait rien à faire là-bas à part créer et écouter le murmure du vent. Il vit ses yeux se détourner de lui et se figer sur le tableau accroché sur le mur d'en face. Elle se leva pour le contempler et il l'imita , se postant dans son dos.

- La troublante Danseuse assise de Degas... Je l'ai rachetée aux russes à St Petersbourg ... Ils l'avaient "confisquée" à la fin de la Guerre ... collections privée d'Otto Krebs, un riche chaudronnier allemand... Vous voyez, j'ai toujours été fasciné par les danseuses ...surtout celles qui relèvent le menton... Balança-t-il à brûle pourpoint.

Il se rassit et revint à l'objet de leur entrevue .

- Zagiel est mon groupe. Je l'ai formé, je compose, j'écris les textes, je choisis les musiciens qui me suivent dans l'aventure...

Il plongea ses prunelles d'orage dans celles plus claires de la musicienne bien conscient qu'elle devait le juger terriblement autoritaire et présomptueux. Il n'en avait cure. Elle devait comprendre qui dirigeait ici et dans le groupe, sous peine de cruelle déconvenue pour elle si elle faisait l'affaire. Elle devait comprendre qu'elle n'était plus à l'Opéra dans un jeu de faux semblants où elle pouvait espérer avoir prise sur lui . Elle devait intégrer cela ce soir ou jamais.

- Nous avons une violoncelliste mais elle est un peu mal à l'aise. De formation classique mais limitée dans sa capacité d'adaptation. Sa virtuosité n'est pas en cause, elle a de bonnes références mais elle est un frein pour la créativité et l'expression du groupe. Je cherche à la remplacer mais je le ferai sans précipitation. J'ai besoin d'avoir quelqu'un qui lise tablatures et partitions classiques, sache transposer et lire les adaptations que je fais du piano aux autres instruments. Nous ne pouvons nous produire partout avec un piano. Parfois, il faut remplacer au pied levé les parties de piano par le violoncelle . Je compose aussi pour cet instrument directement mais je le joue très mal ...Mentit-il pour finir.

Il se leva et sortit du tiroir d'une console deux disques compactes et un dvd, plusieurs affiches de concert dans de petites salles et lui tendit.

- C'est pour vous... Vous écouterez chez vous, si vous êtes intéressée... Par mes mélodies nocturnes ... Qu'allez-vous me jouer, à présent ?

Elle n'avait toujours pas répondu à ses questions précédentes mais après tout, si elle choisissait de ne pas le faire, le mieux était encore de juger sur pièce. Il se cala dans le fauteuil et croisa les jambes, lui signifiant qu'il attendait qu'elle s'exprime par la voix et la musique. Il avait en mémoire leur première rencontre près du Louvre, si près des lieux qu'il affectionnait et dans ce lieu qui était son devotum musical. Ici et ce soir, juste à présent, elle n'était qu'une musicienne en audition. Il s'efforça de faire abstraction du fait qu'il avait envie de ... il valait mieux ne pas y penser...
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyDim 3 Avr - 15:33

Le vampire sonna son domestique qui se pressa pour le servir. Il y avait là quelque chose de fort pratique il fallait bien l’avouer. Le martini ne tarda pas à faire son entrée accompagné de quelques succincts mets. Le Maître des lieux la servit, et se justifia de l’imiter, méconnaissant la saveur d’un tel cru. Il essayait de la rassurer quant au fait qu’il ne comptait pas lui faire perdre ses moyens mais il restait froid, distant… Est-ce qu’il avait d’autres desseins pour la soirée ? Son commentaire concernant le breuvage était… maladroit. Une humaine se serait probablement senti gênée d’aimer ce qu’il venait de cataloguer dans la classe des horreurs gustatives mais Anke trouva cela presque attendrissant. A s’enfermer dans les trésors des siècles, ses comparses oubliaient de se satisfaire de peu. Si le nectar devenait pour eux banalité, il fallait croire que c’était donner de la confiture aux cochons. Elle lui sourit presque sincèrement pour une fois car elle trouvait ce trait un peu naïf et quelque peu délicieux.

Il lui approcha l’assiette et en enfouit un dans sa bouche. Anke avait horreur de manger ce qui n’était pas vivant. C’était plus fort qu’elle, cela lui donnait des hauts le cœur. Il aurait été bien indélicat de ne point se forcer surtout que c’était tout à fait détestable pour lui aussi à voir la légère grimace qu’il tirait. Elle aurait du… est-ce qu’elle devait ? Elle approcha sa main du plateau, hésitante avant de la reprendre à temps pour la poser sur son ventre.

-Je crains Monsieur que ma ligne prime sur la gourmandise…

Il lui en voudrait c’était certain mais il était hors de question de se rendre malade. Elle pensa un instant à ses petits insectes, impatients de connaître leur heure de gloire.. ou de grâce… mais ils attendraient la fin de l’entrevue. Il lui faisait la conversation et répondait volontiers à ses interrogations. Deux cents ans ? Anke se raidit un instant et cacha avec peine sa surprise. Il n’était donc pas un de ces petits êtres à la mode qui n’avait pas dépassé la première centaine ? Se pouvait-il qu’il soit plus vieux encore ? Elle baissa les yeux décidément contrariée devant une telle éventualité.

La toile était un original. Elle n’en doutait pas, le trait était typique de l’époque, un Degas raffiné, une ballerine au bouquet élégante et pleine d’hésitations… Le vampire s’était placé dans son dos et elle essaya de ne pas s’en soucier mais lorsqu’il évoqua le nom du riche collectionneur, le souvenir des soirées l’asséna. Elle voyait le beau salon et les couloirs parés… Toutes ces toiles… cette ballerine ! Elle en eut un léger tournis et fit un pas maladroit en arrière butant sur l’homme de marbre qui lui glaça le sang. Elle se reprit immédiatement en s’éloignant instinctivement de l’œuvre et de son hôte. Il penserait qu’il était à l’origine de son mal être, comment pourrait-il croire que ce soit le pouvoir de cette peinture ?

Il retrouva à son tour sa place dans un fauteuil luxueux et présenta très clairement les conditions du groupe. Anke essayait encore de chasser les images de cet entrepreneur malade qui toussait bien heureux de mourir dans un monde qui grandissait loin de la vermine… Elle se concentra sur ses lèvres d’abord pour ensuite retrouver ses yeux. Elle n’avait pas peur de lui comme elle aurait du mais pourtant, une crainte avait pointé le bout de son nez. Il n’était pas si insignifiant et elle craignait de s’être égarée dans tout ce petit jeu. Elle passa son bras autour du haut de la housse de son instrument comme s’il était un ami et écouta attentivement le détail des évènements du groupe. Un remplacement… il semblait exigeant et cela lui plut. Elle avait l’habitude de travailler avec des gens et ne s’inquiéter pas tellement qu’on lui soumette ses parties mais est-ce que son orgueil masculin accepterait la critique ?

Elle pensait qu’il était temps de jouer lorsqu’il se redressa pour aller trouver quelques petites choses dans un tiroir. Il lui tendit les disques et des affiches en reprenant le qualificatif qu’elle avait usé à l’Opéra… Elle se sentit un peu confuse d’avoir si bien réussi à l’agacer. Comment n’avait-il pas encore eu envie de la mordre ? Elle se sentit soudain défaillir. Anke n’aimait pas la violence et la perspective d’un conflit n’était pas ce qui l’amusait le plus. Il était peut-être fort et c’était précisément le problème. Elle refusa de croiser son regard, se réconfortant comme elle pouvait de la présence de son arme. Pour la première fois elle eut peur et il n’en serait pas moins intéressé. Le trac.. oui il valait mieux qu’elle mette ça sur le trac…

-Merci… j’écouterai attentivement. Elle n’allait tout de même pas présenter des excuses qu’il ne méritait certainement pas. De simples mélodies… c’était tout à fait péjoratif mais tant qu’elle n’avait rien entendu elle ne pouvait pas lui accorder que cela vaille mieux.

Elle attrapa son instrument et trouva réconfortant de pouvoir se cacher derrière lui. Il ne pesait rien pour elle et il n’empêcherait rien pour lui non plus mais il la couvrait, il était un prétexte, un confident. Elle remonta légèrement sa jupe et y glissa son amant harmonique tout en cherchant son archer qu’elle prit le temps d’ajuster. Elle fit sonner ses cordes et lança un regard franc à ce vampire qui la scrutait. Est-ce qu’elle devait l’accorder comme un vampire l’accorderait ou comme un humain… Elle rompit leur contact pour admirer son violoncelle le temps de tourner quelques mécaniques… Elle choisit de laisser le sol légèrement bas parce que la pièce avait besoin de cette quinte douloureuse…
Lorsqu’elle se sentit prête, elle se redressa sur son siège, déglutit et leva un peu le menton pour s’adresser à l’hôte.

-Je déchiffre parfaitement les partitions, les tablatures également et j’ai une excellente mémoire auditive. Je sais transposer évidemment et retranscrire m’amuse bien souvent. Pour ce soir, j’ai préparé une pièce… sobre qui… me semble être un trésor.. un mystère.

Elle était intimidée parce qu’elle préférait jouer devant une salle pleine que devant un particulier mais elle ne doutait pas de son talent. Elle ferma les yeux en plaquant un accord qui n’avait rien à voir avec la pièce mais il était un ordre pour son for intérieur de ne plus se laisser perturber par rien d’autre. Sitôt la nappe grinçante muette, elle fit chanter le temps et la respiration en son esprit avant de plaquer les notes tragiques, douloureuses et sublime de ce prélude de la suite numéro cinq. La musique la transporta dans l’instant.

Plus la moindre peur, plus la moindre méprise… Le velours était un délice, un chant de l’âme d’une justesse sans pareille. Ce n’était pas une plainte, ce n’était pas un espoir et ce n’était pas non plus un abandon. Bach un génie qui n’avait pas la couleur de son temps ni le poids d’une vie mortelle sur ses épaules. Le second thème défila plus sautillant mais assorti portant une empreinte indélébile de sagesse et de candeur. Anke exécuta sans mal la tension qui habitait la désillusion et maria avec sensibilité sa précision et son récit mélodieux. Elle ne chantait plus pourtant, elle avait l’impression de vibrer pour cet air et était transpercée par toute son émotion. Le corps de bois était le sien, dans une étreinte érotique ils étaient unis et ne faisaient qu’un. Son esprit chantait dans ce bijou de luthier parce que sa gorge avait fait vœu de silence depuis déjà bien longtemps…

La dernière note vibra et elle écouta encore quelques secondes le silence pour faire retomber la musique. Elle fut soudain frappée par la réalité et afficha une mine peinée. Elle était triste que le morceau soit fini, elle était contente de son œuvre, elle l’avait bien mené mais est-ce qu’il était apte à entendre ce qu’elle lui avait donné ? Elle tendit le bras pour se saisir de son martini et en but plusieurs gorgées, le trac s’était envolé mais elle se sentait encore un peu fébrile de part cette expérience musicale. L’alcool ne lui donnerait pas de courage et ne l’assommerait pas non plus mais c’était un geste typique pour quelqu’un d’anxieux qui devait se préparer aux commentaires d’un éventuel employeur.

-Vous aimez Bach?
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyDim 10 Avr - 16:08

Tandis qu'elle extirpait son instrument, il ne put s'empêcher de se remémorer sa petite allusion à un régime. Etrange fille en vérité, qui promenait sans doute dans son sac des substances illicites dans un pot de compote pour bébé et usait de coupe faims prohibés mais était avide d'étancher sa soif d'art. Il ne put s'empêcher de murmurer sur un ton détaché, faisant allusion à son vague vertige :

- S'affamer au point de s'effondrer est tout de même regrettable.

Il la regarda sans en perdre une miette, prendre contre elle son compagnon et enlacer le corps de bois dans une étreinte presque sensuelle, effleurer les clefs pour l'accorder alors qu'elle énonçait ses compétences de musicienne qui lui parurent de bon aloi.Leurs regards se mêlèrent une dernière fois avant qu'elle ne laisse glisser ses doigts et son archer. Elle plaqua des notes sans doute pour prendre la mesure de la voix de l'instrument, pour retrouver une harmonie de vibrations entre elle et lui. Puis la vague déferla dans la pièce, chargée d'émotion. Il ferma les yeux pour se retrancher en lui-même et accueillir la musique. Chaque note, chaque glissé du archet le touchait de plein fouet, s'insinuait lentement en lui, faisant réagir ses sens, frémir sa peau, se tendre ses muscles dans l'attente douloureuse de la suite, vibrer son coeur. Il se laissa transporter par la vague qui s'élevait puis semblait sur le point de se briser sur des écueils tragiques pour refluer avec pudeur. Oscillant entre mélancolie et grandeur, les phrases se succédaient dans une expression sobre mais magnifique. Peut-être un équilibre parfait sans excès d'artifices, mais riche de sa beauté brute, de sa gravité justement exprimée sans être abusivement tragique. Une pièce sans envolée exagérée et grandiloquente, sans légèreté excessive. La virtuosité à l'état pur du compositeur n'éclipsait cependant pas celle de l'exécutante qui servait l'oeuvre à merveille.

Il prit la peine d'ouvrir les yeux pour la regarder jouer parce qu'il en avait subitement très envie. L'image provoqua en lui une étrange sensation qu'il aurait pu qualifier de bouffée de chaleur s'il n'avait été irrémédiablement glacé. Dieu qu'elle était belle dans sa concentration presque mystique. Il fixa la main qui maniait le archet comme hypnotisé par le va-et-vient. Son regard remonta ensuite au visage sublimement abandonné au voyage musical,nimbé de toute la force du plaisir et de la reconnaissance. Elle aimait ce qu'elle jouait, elle aimait ce corps de bois qui servait d'interface entre l'oeuvre et la musicienne. Une impression de paix et d'harmonie se dégageait à présent du visage ombrageux de la jeune femme. Il vécut la dernière note comme le couperet qui s'abat sur un rêve, un intermède merveilleux et retint un hoquet silencieux mais laissa échapper un petit soupir qui pouvait être mal interprété. Le silence lui fut douloureux un long moment même s'il laissait augurer un retour de la conversation.

Sa question le cueillit au sortir du songe et il y répondit sans réfléchir.

- Oui, infiniment ...

Il la regarda avec un air incrédule comme si c'était trop beau pour être vrai et lui glissa dans un souffle.

- Merci pour cette interprétation sublime ...

Il lui sourit cette fois avec une sincérité profonde de celle qui accorde deux âmes en concorde sur un même sujet. Elle buvait un peu fébrilement son verre de martini. Etait-ce l'angoisse du verdict ? Le trac propre à tout artiste, indépendamment de sa nature humaine ou pas ? Il avait envie d'aller plus loin dans l'exploration de ses capacités et cette exigence pouvait se légitimer par l'objet de leur entrevue mais serait-elle d'accord pour prendre le risque ?

- Voudriez-vous me suivre dans une autre pièce, votre violoncelle et vous-même ? J'aimerai essayer quelque chose avec vous.


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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyLun 25 Avr - 0:31

Il répondit avec simplicité mais n’usa pas de n’importe quel terme… Infiniment… Cela était exactement ce qu’elle pouvait éprouver pour ce défunt et cela prenait un écho si particulier dans la bouche d’un immortel. Elle était encore émue de l’expérience et il semblait en être troublé tout autant. Il lui sourit et pour la première fois ils partagèrent un bon moment ensemble. Elle avait craint qu’il ne la juge trop durement à cause de leur tumultueuse rencontre mais voilà que la magie de la musique savait accorder les cœurs les plus farouches. Sa langue baigna dans l’arôme sucrée du martini et elle le trouva soudain trop brute, son cœur battait encore à la chamade de son interprétation, comme il était dur de se faire ainsi envahir par la passion et l’Art.

Le maître des lieux se leva et l’invita à le rejoindre dans une autre pièce. Elle accepta d’un hochement de tête, sans hésiter avant de baisser les yeux, consciente du risque qu’elle prenait. Son naïf enthousiasme était du à la joie qui coulait encore dans ses veines et elle n’avait pas voulu croire qu’il puisse tout gâcher pourtant là, elle trouva fort peu indiqué de quitter la pièce sans son arme. Il lui avait dit de prendre son violoncelle, quel rustre pouvait aimer "infiniment Bach" pour réduire à néant cet instrument qui venait de lui prêter sa voix ? Un ingrat.. un odieux ingrat qu’elle n’hésiterait pas à réduire en cendres.

Pour ne pas laisser le doute s’installer, elle attrapa son sac dont elle enfila la lanière pour qu’il ne l’encombre pas et se saisit de sa veste comme si elle était parée à changer de pièce sans trop s’étaler partout.

-Je vous suis, ajouta-t-elle en lui accordant un sourire frais et volontaire.

Elle était curieuse…mais elle ne voulait pas croire qu’il ne gâche tout. Non, il lui avait demandé de prendre son violoncelle, il ne l’abimerait pas.

-Je n’ai pas prévu de rentrer trop tôt mais… vous comprendrez que l’on puisse s’inquiéter pour moi si je tarde… Je n’ai pas l’habitude de visiter des vampires que je ne connais pas.

Elle sentit une légère tension dans l’air et assura sa poigne sur son instrument. Elle avait énoncé la nature du prédateur, elle avait ouvert la porte à ce qui ne se disait pas et elle venait de le mettre en garde qu’elle ne comptait pas être son dîner. Elle regarda furtivement par la fenêtre comme si elle pouvait imaginer qu’un protecteur la guette. Anke marchait sur des œufs mais cela l’amusait. Une humaine privilégiée pouvait se montrer si insolente et se croire plus précieuse que du simple bétail mais elle supposait que sa musique l’avait conquis et qu’il n’oserait rien à cause de cela. Elle avait choisi des mots qui laissaient sous entendre tellement de choses et pourtant rien… Il pourrait avoir lui aussi une bien mauvaise surprise.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMer 27 Avr - 1:12

Elle ne déclina pas sa proposition qui pourtant pouvait paraître inquiétante. La musique et ce qu'elle faisait partager pouvait abolir bien des barrières. Il lui ouvrit la porte et l'invita à le précéder dans le hall assez monumental qu'ils traversèrent. Il était passé devant elle pour la guider jusqu'à une lourde porte qu'il ouvrit avec une clef qu'il avait toujours sur lui.

- Je ne tolère personne ici hors de ma présence et j'y fais moi-même le ménage...

Ils pénétrèrent dans une vaste pièce dans laquelle trônait un piano. Contre les murs étaient alignées des guitares et dans le fond un encombrement de consoles éteintes. Les murs étaient isolés ayant pour seules aspérités les caches des micros qui y étaient implantés. Une forêt de micro en pied était sagement rangée dans un coin près d'un bureau couvert d'un amas de feuillets. Aucune ostentation, pas un poster de Zagiel, juste la musique. Il avait conscience de la faire entrer dans une intimité bien plus dérangeante que le salon et que la conscience acérée de la jeune musicienne pourrait encore lui asséner quelques coups. Il lui désigna une chaise, passa derrière une console et l'alluma. Il pianota sur quelques boutons et alla s'asseoir au piano.

- J'aimerai que vous écoutiez cet arrangement d'une de mes petites mélodies nocturne et que vous me disiez ce que vous en pensez. Et surtout ce que vous pensez pouvoir en faire... Avec votre instrument. Ce n'est nullement le registre habituel de mon groupe mais nombre de musiciens ont massacré ce morceau au violoncelle avant que nous trouvions une interprète correcte... J'aimerai savoir si vous pouvez faire mieux. Ensuite je vous ferai entendre un titre de Zagiel, sans piano...

Il retint son souffle avant de lui livrer un peu de lui . Elle n'était pas les autres musiciens, certes compétents mais suiveurs, elle n'était pas ces fans extatiques qui prenaient tout venant de lui comme de l'or. Il fit courir ses doigts sur le piano alors que la bande enregistrée défilait pour le moment muette et les premières notes s'égrenèrent. Il guettait du coin de l'oeil une réaction sur le visage d'Anke et se crispa un peu aux attaques de l'instrument à corde. Cette Flore avait autant de sensibilité qu'un ours empaillé. Les doigts du pianiste sentaient la fébrilité le gagner alors que l'émotion qui montait en lui était mise à mal par cette garce coincée. Pourtant elle était bien là, s'écoulant d'abord comme le filet d'eau d'un ruisseau, se perdant dans les méandres d'un sous bois, serpentant entre les arbres et les rochers, s'accrochant aux rayons d'un soleil voilé qui l'éclatait en milles facettes, dévalant un bief verdoyant en cascade bondissante et joyeuse sans se soucier du cours de plus en plus rapide qu'elle prenait . Même le violoncelle se faisait plus rond et chaud sur la longueur, prêtant sa vitesse aux cours devenu moins doux mais les deux flux des instruments étaient comme des rubans qui se croisaient sans vraiment se frôler, sans jamais se fondre l'un à l'autre. Constantin essayait en vain de trouver la couleur qui les marieraient mais sans y parvenir. Le pianiste jouait "à côté " du violoncelle sans jamais le toucher .

Il plaqua les derniers accords avec une rage contenue. Il avait eu tort de se livrer à cet exercice sans grand talent devant elle. L'exécution gâchait la pièce qui aurait pu être belle et elle, elle allait s'en délecter.

- J'ai aussi composé des pièces pour violoncelle uniquement. Enonça-t-il en se redressant. Mais par exemple aimeriez-vous jouer sur scène en solo celle ci.

Sa main nerveuse tendait une partition couverte de notes. Il ne doutait pas qu'Anke allait faire parler son verbe mais espérait du moins qu'elle allait relever le défi


[HRP] petit défi à relever ou pas ^^ je te propose de continuer le rp en mettant Anke en situation de jouer ce morceau ( partition tendue par Constantin ) ensuite tu pourras mettre une condition rp toi aussi ( pas manger des fourmis ) ^^ pour lui. Qu'en penses -tu ?


Dernière édition par Constantin Basarab le Ven 29 Avr - 23:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMer 27 Avr - 23:34

Le hall de l’hôtel était impressionnant et la jeune femme remarqua encore quelques œuvres accrochées sur les murs avant qu’il ne la précède pour la conduire. Il ne l’avait pas cherché du regard, il semblait légèrement préoccupé, peut-être que sa prestation ne lui avait pas plu. Elle avait été excellente mais peut-être que le morceau n’avait pas été un reflet de ce qu’il espérait d’elle. Il ouvrit une pièce qui semblait être son antre et elle sentit l’inquiétude la traverser. Elle posa le pied de son instrument le temps qu’il ouvre la porte comme si c’était là un geste naturel pour une femme dont le bras s’engourdissait. A l’intérieur, les murs capitonnés lui asséchèrent la gorge. C’était un endroit d’où on ne pouvait crier… mais de toute façon, elle n’aurait jamais crié. Elle se sentit légèrement plus tendue, anxieuse, prudente. Tout semblait pourtant légitime : c’était un sublime studio maison, le matériel était soigneusement rangé et les instruments briqués. Non… il ne chercherait pas à y mettre la pagaille. C’était futile mais s’il vénérait la musique comme elle, il devait respecter les mêmes choses.

Elle s’installa sur la chaise en s’efforçant de lui sourire comme pour lui signaler qu’il n’avait toujours pas réussi à la terroriser et le guetta du regard alors qu’il s’éloigna jusqu’aux consoles. Il revint au piano et après le signal d’un départ silencieux sur la bande, il débuta seul avant que les cordes viennent se frotter à lui. C’était… odieux et délicat. Anke aurait pu sourire si elle n’avait eu qu’une oreille populaire mais elle s’étonna de l’audace d’un parcours ardu de mortel au milieu d’une rigueur vampirique. Elle n’avait jamais pensé l’Art dans cet ordre-ci. C’était elle vampire, qui travaillait l’imperfection pour être digne des mortels et voilà qu’elle entendait une mortelle qui courait pour atteindre une perfection qu’elle ne pourrait jamais effleurer. La maladresse lui ressemblait et cela rendait le morceau plus poignant. Les harmonies étaient efficaces sans être évidentes, la composition recelait d’un talent indéniable... Elle sourit du bout des lèvres mais avec une sincère tendresse à l’homme contrarié qui venait de revivre la défaillance d’une de ses brebis. S’il était dans cet état ici devant une simple violoncelliste, comment pouvait-il être devant une salle comble ? Il aurait été trop simple de croire que c’était l’orgueil qui l’animait non… Il y avait trop de passion dans son jeu pour qu’il serve sa vanité avant son art.

Il lui avait posé une question avant de lancer la bande mais voilà que trop soucieux de passer à autre chose, il s’était relevé en tendant une partition comme une échappatoire malheureuse. Anke sentit une légère brutalité dans ses gestes et fronça légèrement son front comme pour mesurer pour elle-même qu’elle devait y aller en douceur et pour lui, qu’elle avait bien ressenti la gêne qui l’avait envahi. Elle colla le manche de son instrument sur son épaule et attrapa la feuille sans chercher le vampire des yeux. Déjà, elle lisait les phrases écrites et le chant résonnait en son esprit. C’était doux et langoureux… Mais ce n’était pas la question de l’instant… Son impression…

-Je trouve… Elle le regarda en étouffant son sourire comme si elle se retenait de se moquer mais en toute sympathie. Elle retrouva la maîtrise de sa nervosité et hocha la tête comme pour appuyer sa conviction.

-Je vous trouve passionné. Ce qui pour un vampire… est loin d’être une mince affaire. Mais détrompez-vous pour ce violoncelle. Il est mal accordé et se perd dans un autre tempo mais n’est-ce pas une merveille image de notre époque entre êtres si différents… ? Certes je peux vous dire que d’un point de vue esthétique on fait mieux et je fais mieux, mais certaines pièces de compositeurs du XXIeme siècle ont justement travaillé sur la maladresse… et je.. enfin je crois que c’est important de donner de la place à cette fraîcheur. Votre oreille prétend sûrement être plus aiguisée que la mienne mais je peux vous dire que l’âme volubile de la musique ne se dessine pas dans un carcan rigide… Elle leva les yeux sur lui, Et immortel.

Elle expira un peu fort comme pour assurer que son point de vue n’était pas contestable en levant les sourcils et s’autorisa à détourner les yeux de son interlocuteur pour se pencher sur la partition. Après tout il était bien des plaisanteries mortelles de dire que les mortels étaient les seuls à connaître la grâce des muses...

-Portez-moi un pupitre.

Le silence en face la contraria mais sans relever le menton elle le scruta en coin comme pour lui demander ce qu’il attendait. Est-ce qu’il ne voulait pas qu’elle joue ? Il la prenait encore pour une humaine ? Quel idiot ! Alors qu’ils étaient en plein travail Monsieur faisait encore son borné. Mais il finit par se décider et lui déplia de quoi placer son œuvre. Il manqua de peu de lui percer le pied et ne manqua pas de l’avertir de son insolence d’un regard particulièrement déstabilisant. La violoncelliste fronça les sourcils et serra son instrument contre elle comme s’il la protègerait de cette sangsue.

-Vous mériteriez que je saccage votre pièce… Elle l’avait murmuré et elle savait qu’il ne saurait si c’était de la bougonnerie ou une véritable remarque. Parlait-elle de l’œuvre ou du studio ? Un peu des deux mais il était d’abord question de musique.

Elle soupira, comme pour retrouver son calme, ce qu’elle dut faire car il n’y avait rien de plus intimidant que de jouer l’œuvre d’un compositeur devant lui. Est-ce qu’elle devait lui souligner que la cadence de la deuxième page était maladroite ? Non… pas encore.

-Bon allons-y.. Mais s’il vous plait… Evitez de m’interrompre je préfère que ce soit votre musique qui m’explique où elle veut aller plutôt que vous.
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Il fut perplexe de sa réponse qu'il avait attendue critique et non dédouanant le jeu de Flore. Elle soutenait une humaine en bonne humaine alors même qu'il avait douté qu'elle en fut une par moment. Peut-être n'avait-elle pas tort et avait-il porté avec trop de passion cette composition. Il trouva tout de même très désagréable qu'elle taxe sa conception de l'art de carcan. La seule condition qu'il imposait à l'expression de ses musiciens était la capacité d'adaptation, enfin au sens large. Adaptation à ses vues mais aussi au style et aux voies empruntées, or, là, l'interprète ne suivait visiblement pas. Il se retint de dire que celle-ci mourait de peur dès qu'il la frôlait. Cela n'impressionnerait pas Anke bien au contraire mais il passerait pour un de ces vampires sûrs de leur ascendant terrorisant sur la masse des mortels. Il n'était pas assez naïf pour ignorer les activités du Clan.

Il n'apprécia pas du tout pourtant, l'assurance affichée par son "invitée". Il hésitait à le lui faire savoir en lui répondant que s'il était généreux de sa part de ne pas accabler sa consoeur pour s'assurer la place, point besoin n'était de l'accabler lui mais la phrase suivante lui cloua les mots au bord des lèvres. Il se retint de les soulever de cette manière prédatrice propre aux vampires excités par leur proie et planta le pupitre devant elle sans égard pour son pied comme il aurait fiché une lance dans le sol. Il aurait voulu la faire supplier et demander pardon à genoux mais il aurait sans doute perdu une candidate intéressante... Si elle fléchissait maintenant, il pourrait la trainer hors de la pièce par les cheveux pour en faire son repas de la nuit mais elle ne montra pas la moindre peur malgré le regard qui avait succédé au geste presque rageur. A peine serra-t-elle contre elle son instrument en marmonnant. Elle continua à lire la partition du coin de l'oeil puis lui signifia qu'elle allait jouer d'un ton péremptoire. Il la fusilla du regard mais se réduisit au silence alors qu'elle attaquait les premiers accords avec douceur et conviction. Il se réfugia derrière son piano, suffoqué de la voir encore en vie après tant d'insolence affichée.

Le morceau était court et sa construction de base répétitive mais un glissement s'opérait comme si la clôture finalisait un changement de dimension. Arriverait-elle à faire passer cette impression ? Le archet glissait avec grâce et légèreté tandis que les doigts nerveux appuyaient les notes avec fièvre sur les cordes. Elle avait les yeux fermés, toute à sa concentration. Les ailes de son nez palpitaient délicatement tandis que ses lèvres entrouvertes affichaient un demi sourire. Elle était divine et rendait sa musique divine. Les doigts du vampire qui s'étaient crispés sur le bord du piano s'étendirent comme les griffes d'un chat qui s'étire de bien être. La musique emplissait la pièce de couleurs chaudes et douces, s'étalait comme du velours qui venait frôler, le faisant frissonner. Il se leva en silence et la contourna comme s'il la voulait pour proie. Il fallait qu'il sache ... Son déplacement circulaire se referma sur elle peu à peu. En avait-elle conscience ? Avait-elle senti son regard plonger sur elle alors qu'il flottait presque par dessus son épaule ? Rien en le laissait penser dans son attitude et son jeu. Il se glissa juste derrière elle et se pencha sur son cou, humant les mèches de cheveux qui le balayaient. Sans plus réfléchir, il posa ses lèvres sur la peau laiteuse et les fit courir jusque à son oreille. Alors qu'elle rendait les dernières notes de la fin avec une justesse touchante et sublimait leur gravité, il entrouvrit les lèvres pour imprimer sur la courbe gracile, une morsure délicate mais se retint juste à temps. L'heure n'était pas au plaisir mais au travail. Il avait les réponses à ses questions, du moins en partie.


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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyDim 1 Mai - 0:12

L’écriture était claire, elle apprécia d’ailleurs de lire sa plume. Beaucoup ne comptait que sur le fond mais elle, elle appréciait de voir que les notes étaient soignées et les clefs magnifiques… Il s’était posé au côté de son piano, boudeur. Elle sentait la vive rage qui l’animait et devait lui reconnaître beaucoup de maîtrise. Ainsi il n’était pas un simple chasseur ? En tout cas le fait qu’il se tienne si bien ne la rassurait pas tellement sur son hypothétique ascendance. Il était vieux. Elle espérait qu’il ne le soit trop. Les vieux vampires pouvaient parfois se montrer colériques et elle ne pourrait pas se défendre. Les vieux vampires avaient trop de relations et se plaisaient aux complots pour jouir de leur influence dans les cercles toujours plus fermés. Non elle préférait ne pas croire qu’il soit trop vieux.

Elle ferma un temps les yeux pour trouver son calme puis étira les doigts de sa main gauche avant de les placer avec exactitude sur le manche. Anke inclina la tête, légèrement sur le côté comme si elle écoutait le chuchotement de cette tête sculptée. Elle n’avait pas eu besoin de beaucoup temps pour mémoriser une partition et celle-ci était plutôt courte. Elle entendait les silencieux pupitres avec qui elle aurait du jouer et se mêla à eux, solitaire et séduisante. C’était un chant… Le violoncelle chantait l’âme, il chantait la beauté. C’était un doux baiser, une introduction à la volupté et elle prit plaisir à sentir la tension la gagner dès la première envolée. C’était si langoureux. Les lèvres d’un amant trop attendues, celles qu’on n’ose même pas effleurer tant on craint d’en gâcher le goût. Les harmonies jouaient sur les modes tantôt douloureux tantôt magnifiques.. Ce n’était pas de la tristesse, de la nostalgie tout au plus mais surtout plein de promesses.

Anke se donnait à son instrument et à cette musique sans retenue et il en avait toujours était ainsi avec la musique. Son exécution était parfaite et elle déchiffrait suffisamment bien pour anticiper les nuances. D’ailleurs, elle en ajouta certaines pour accentuer la rencontre, la passion et l’envie. Les yeux clos, elle voyait le visage de son tendre qu’elle ne reverrait… Les mortels avaient au moins le soulagement de retrouver les leurs dans la mort mais elle ? Est-ce qu’elle restait ici pour mieux se languir de ses sourires ?

Il était là. Il s’était approché et parce qu’elle le désirait et qu’il lui manquait, elle inclina davantage la tête contre son instrument comme s’il pouvait l’empêcher de défaillir. Elle l’invitait aux baisers, aux retrouvailles et il n’avait pas hésité. La mélodie était toujours plus savoureuse, le rêve était exquis mais déjà, la cadence finale approchait et alors que les cordes chantaient une toute dernière fois, son esprit revint sur terre. Elle se souvint de son corps petit à petit et réalisa que le souffle dans sa nuque n’était pas celui de son fiancé…
La vampire ouvrit les yeux et le vit, lui, dans le reflet du piano. Elle était tétanisée et ne pouvait plus bouger ni même le repousser. Leur image déformée par le vernis noir en face d’eux était terrifiante. Sa respiration était rapide, trahissant ouvertement la panique qu’il provoquait. Parce qu’elle ne bougeait pas alors que la musique s’était tue, il releva les yeux dans les siens, par l’intermédiaire du piano qu’il n’aurait pas du quitter. Elle crut voir un sourire sur ses lèvres et elle ne put plus en supporter.

La femme se releva d’un bond, comme si elle sursautait bien qu’avec près d’une minute de retard et tira son instrument vers elle. Elle avait du mal à retrouver son calme mais se refusa de croiser son regard. Elle attrapa son sac et sa veste qu’elle enfila avant de le toiser un bref instant. Elle était outrée et en colère.. il avait profité d’elle alors qu’elle était faible dans sa musique. C’était indigne Elle avança vers la porte d’un pas décidé puis s’arrêta, déterminée à lui exprimer le fond de sa pensée. La musicienne revint alors en quelques pas vers lui.

-Pour qui me prenez-vous ?!! Je ne suis pas une de vos groupies ! Je crois Monsieur que j’ai fait une erreur en venant ici… Nous n’avions décidément pas les mêmes attentes quant à cet entretien… Je trouverai la sortie.

Elle se sentait blessée, comment avait-il pu la désirer de chair alors qu’elle vibrait dans sa musique, dans un instant si intime ? Soudain elle imagina qu’il puisse avoir voulu la mordre et recula d’un pas, comme si elle en était effrayée mais c’était de la gêne, de la honte. Elle retint de justesse que ses lèvres ne se retroussent pour montrer les crocs. Elle était en colère, elle était déstabilisée et la louve avait juste envie de grogner pour lui dire de ne plus s’approcher. Anke se retourna pour ne plus lui faire face et avança vers la porte capitonnée quand la lumière s’éteignit.

Un frisson d’angoisse et de plaisir la submergea. La tension entre les deux vampires était dangereuse et voilà que le ciel lui-même lançait la partie de chasse. Elle se tint d’abord droite et écouta sa respiration accélérer avant de se forcer à se calmer. Elle voyait tout aussi bien que lui mais il l’ignorait… Elle s’obligea à ne regarder que le sol pour qu’il ne devine jamais l’éclat immortel et commença à se courber comme n’importe quel humain l’aurait fait. Elle serra son violoncelle contre sa hanche et de sa main gauche essaya de palper le premier mur qui advenait. Elle le trouve et finit par y coller son dos. La femme fit pivoter légèrement son visage sur le côté de sorte à laisser à ses oreilles un plus large champ d’écoute, encore une manie bassement mortelle. Sa voix s’éleva alors autoritaire et sacadée. Elle ne mentait pas, elle avait peur mais son instinct de vampire était bien éveillé…

-Vous faites des blagues de très très mauvais goûts… Rallumez la lumière immédiatement ! Si vous osez me toucher… vous le regretterez amèrement.

A croire la multitude de craquements que firent l’équipement de sonorisation, elle avait largement deviné que la panne de courant n’était pas de son fait mais la crainte n’aidait pas à la compréhension. Discrètement, elle avait glissé sa main dans son sac… Il n’y avait rien de plus excitant que de traquer dans le noir. S’il bougeait trop vite, elle le tuerait. Elle regretta un instant d’avoir son instrument, il l’handicaperait mais elle ne pouvait pas le laisser ici… Elle aurait pu le coucher par terre mais il n’en était pas question, elle ne l’abandonnerait pas à ce rustre ! Il aurait été simple de partir, ignorant la pénombre et regagner l’extérieur pour l’oublier mais il devait payer.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyLun 2 Mai - 0:24

Elle avait semblé tout d'abord paralysée mais dans le reflet de ses yeux écarquillés , il n'avait pas lu la peur mais la surprise et l'indignation. Sans se retourner, alors qu'il s'attendait à une possible gifle de sa part, elle s'était enfin levée d'un bond après une minute d'immobilité qui avait paru un siècle à Constantin. Le charme était brisé. Elle s'éloigna, emportant avec elle ses effluves si tentantes. Il comprit alors qu'il l'avait vraiment mécontentée. Elle s'habillait, s'apprêtant à partir et jetant sa vindicte contre lui en mots rageurs et méprisants, sans le regarder jamais. Elle ouvrirait la porte et disparaitrait de son champ de vision et ensuite il faudrait la rechercher pour essayer de la convaincre. Cela devenait compliqué. D'un autre côté, elle l'avait indécemment provoqué en se montrant si cassante et désirable à la fois. A quoi s'attendait-elle ?

Pourtant, il y avait autre chose que lui même avait ressenti comme rarement. Lorsqu'il avait posé ses lèvres sur sa peau, c'était certes la femme qui le tentait et qu'il voulait éprouver dans sa peur mais bien au delà, elle avait été durant ces minutes un calice de beauté à l'état pur, elle avait sublimé sa musique et c'était presque une forme d'hommage que son baiser avait voulu donner, comme une communion parfaite entre deux personnes qui se comprenaient mieux sans leurs mots aiguisés, mieux en baissant les armes de la défiance que la parole avait érigée. Une trêve merveilleuse qui s'était présentée, presque imposée à lui alors qu'elle achevait sa composition. Mais le charme n'avait pas opéré complètement. Quelque chose s'était glissé entre elle et lui... Sa colère était trop douloureuse pour n'être que celle d'une sainte nitouche offusquée qui aurait allumé le chanteur en jouant le chaud et le froid pour mieux le repousser.

- Anke ...

Il n'avait pas voulu que sa voix résonne ainsi, si rauque de désir et de déception. Il avait juste esquissé le début d'un geste. Une main tendue vers la silhouette qui lui tournait le dos quand l'obscurité tomba sur la pièce. Encore une de ces fichue panne de secteur. Le transformateur au coin de la rue avait encore sauté. Il la vit parfaitement se mouvoir dans l'ombre avec précaution et entendit son souffle saccadé qu'elle tentait d'apaiser. Elle était plaqué au mur, son instrument contre elle, sa main fouillant nerveusement dans son sac à la recherche d'un portable ou d'une bombe lacrimo peut-être. Bien qu'elle dût s douter que sur Constantin cela aurait peu d'effet. Sa voix avait à nouveau proféré des propos agressifs. Il hocha doucement la tête en signe de dénégation. C'était d'ailleurs ridicule. Dans la pénombre elle ne pouvait le distinguer. Cette pensée lui donna des frissons le long de la colonne vertébrale. La pensée de la sentir vulnérable, à sa portée, si délicieusement rétive et tentatrice. Le souffle de Constantin s'accéléra et si son coeur battait encore, il aurait certainement fait de même. Il avança doucement.

- Anke ... C'est un malentendu, voyons... Je voulais juste tester votre réaction ... Sur scène nous entretenons parfois une grande proximité. Notre violoncelliste devient hystérique sitôt que je la frôle... Je constate avec satisfaction ...Enfin je pensais que vous étiez au dessus de cela.

C'était un demi mensonge, une omission qu'il réparerait plus tard. Pour l'instant il voulait juste se rapprocher d'elle, la retenir. Il contourna le pupitre et le fauteuil et continua d'avancer, les lèvres entr'ouvertes, le souffle court. Il tendait sa main vers elle.

- Je ne voulais pas vous effrayer. C'est une panne de secteur, la lumière va revenir d'un instant à l'autre. L'état de mon matériel je ne sais pas en revanche... Je vais aller chercher des bougies dans les communs. Egerd a déjà dû allumer des chandeliers. Je... Nous allons nous expliquer ... Ne partez pas ainsi... Et l'étui de votre violoncelle ?

Tout ce qui lui importait était de la dissuader de renoncer, de s'en aller. Il avait trouvé LA musicienne qu'il convoitait. Loin d'être parfaite de tempérament , elle était parfaite pour son groupe et pour ce qu'il voulait faire avec elle. Il fit un pas puis encore un autre et son odeur lui revint enfin mais quelque chose en plus. Comme une odeur d'éternité. Comment était ce possible ? Il sentit un nouveau frisson bien plus puissant cette fois lui parcourir l'échine et le creux des reins. Si son instinct ne le trompait pas cela expliquerait bien des choses mais surtout devenait plus excitant et dangereux. Il la voulait, il l'aurait pour son groupe et pour lui... Tôt ou tard. Feindre l'ignorance ... la rassurer encore, pauvre petite humaine...

- Je vais approcher de la porte , Anke. Il ne faut pas avoir peur. Si je vous avais voulu du mal, vous seriez déjà morte.

C'était la pure vérité et il trouva ridicule de l'énoncer comme l'aurait été de dire à un enfant que la nuit n'était pas effrayante. Si elle était ce qu'il sentait de son odorat de vieux vampire, elle devait bien rire mais il s'en moquait. Comment n'avait-il pas vu ce qu'elle était avant ? Peut-être son odeur était-elle masquée ou peut-être trop faible, ce devait être une petite jeune. Pourtant là, l'odeur s'élevait puissante comme un musc rare et précieux qui lui emplissait les narines. Il la humait avec délectation. Elle devait être décuplée par l'excitation qui la gagnait et sans doute sentait -elle celle de Constantin. Il s'arrêta à quelques pas d'elle et la contempla, la trouvant toujours aussi belle aux aguets et encore plus désirable. Il se raisonna. Il devait penser au groupe et à la musique d'abord.

- Je comprends que cela ait pu effrayer une mortelle mais ce test était nécessaire, comprenez-vous? Je devais m'assurer que vous n'auriez pas de problème de concentration sur scène par ma faute. Si cela vous a déplu, j'en suis désolé... Cela n'arrivera plus.

Il pensa en lui-même ... "sauf si tu m'en supplies" mais retint le sourire prédateur de se dessiner sur ses lèvres. Peut-être, sûrement, pouvait-elle le voir. Encore un pas et il pourrait l'effleurer du bout des doigts.




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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyLun 2 Mai - 18:58

Coincée contre le mur elle n’avait pas voulu se trahir, il l’avait appelée par son prénom pour la retenir sans nul doute mais elle ne s’en était pas souciée. Là, dans le noir, le timbre du vampire prenait une couleur plus désirable encore. Les prédateurs de la nuit était de ce monde et il y avait là, de la beauté dans cette part surnaturelle. Anke s’obligea à baisser le menton pour que son regard ne soit pas attiré par ses gestes. Il ne semblait pas du tout gêné par la pénombre et pour cause, il y voyait tout autant qu’elle. Il approchait précautionneusement, la séduisant à son insu de son hypnotique ton.

Il tentait de lui expliquer que son geste était stupide ? Non jamais. Jamais il n’aurait admis l’être autant. Il se dédouanait à peine pour accabler une pauvre humaine qu’il n’avait eu de plaisir à côtoyer. Est-ce qu’il avait fini par l’abuser ? Il s’avançait toujours, cherchant cette fois à justifier la situation et laissa poindre un fâcheux sentiment concernant la panne de son équipement. Le pauvre homme avait vraiment oublié ce qu’un cœur d’humain pouvait ressentir et c’était précisément ce qu’il manquait à sa musique. Anke trouva enfin l’étui qu’elle recherchait… Son arme. Elle ôta la petite lanière mais se retint un instant de le sortir. Il faudrait qu’elle soit rapide et assez proche. Ses bagues frappèrent contre le bocal de verre et l’image de ces fourmis croustillantes lui apparut un instant. Elle mériterait du réconfort.. oui bientôt.

Pour l’heure le parfum du vampire lui parvenait. L’obscurité attisait ses sens et son excitation gagnait à mesure qu’il s’approchait. Il était prudent mais ne freinait pas son pas. Il la prévenait qu’il était là, tout près. Il était droit, majestueux alors qu’elle, restait frêle et misérable. Son visage se crispa légèrement. Elle avait peur, elle sentait la chasse, elle avait trop d’envies pour garder sa maîtrise et peut-être même qu’il commencerait à le sentir. Il pensait la rassurer de quelques autres mots mais il ne faisait que l’agacer davantage ! Voilà qu’il prétendait pouvoir la tuer ! Elle s’efforça de raisonner et de ne pas se jeter sur lui. C’était la tension qui accentuait ses pulsions, c’était la tension qui rendait les instincts toujours plus vigoureux.

Soudain, il s’arrêta. Il sembla promettre et être sincère. Il appuya le fait qu’elle soit mortelle mais pour une fois, cela sonnait faux. Est-ce qu’il en était à ce point certain… Il l’avait démasquée. Une humaine ne peut pas feindre d’être un vampire. Le doute n’était possible que dans un unique sens. Elle regardait encore par terre et tourna son visage vers la tête de son instrument, inerte mais rassurant. Les détails étaient radieux et suffiraient pour concentrer ses prunelles. Elle le sentait, elle entendait son souffle c’était exquis et terrifiant. Sa main resserra sa prise, peut-être qu’elle devrait tirer en perforant son sac ?

Lentement, elle reprit de sa hauteur et de son port de tête comme si l’ombre n’avait plus de poids. Elle ne l’observa pas bien qu’elle sentit qu’il la scrutait en détails. Est-ce qu’elle devait se dévoiler ? Elle ne pouvait pas mentir pendant encore bien longtemps, elle ne pouvait pas expliquer au chef d’orchestre qu’elle n’avait pas supporté qu’il soit vampire, elle ne pouvait pas. Est-ce que Constantin allait la faire chanter ? Il ne devait pas parler à personne ! Les vampires de l’Opéra étaient hautains et ne se mélangeaient pas, elle ne craignait pas qu’ils la croisent entourée d’humains mais lui… Lui ! Il sortait, se faisait aduler, il ne manquerait pas de la provoquer.

-Je suis bien embêtée Monsieur…

C’était bien les mots d’une humaine mais le ton trop profond tinté d’ironie s’échappait dans la nuit aussi distinctement que celui de l’homme. Elle n’avait toujours pas relevé son visage s’interdisant encore de le défier.

-Vous n’auriez vraiment pas du vous approcher.

Il sentait trop bon et elle ne doutait pas qu’il puisse capter ce qui vibrait en elle. Elle laissa échapper son instrument, espérant qu’il tombe sans trop de dégât et profita du bruit pour armer son Walther PKK. Le bruit était caractéristique et elle leva les yeux sur lui pour qu’il n’ait plus le moindre doute avant de tirer.

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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMar 3 Mai - 0:45

Elle s'était redressée faisant tinter quelque chose dans son sac. Un bruit métallique contre de la verroterie. Que cachait-elle dans ce petit pochon intime ? Elle évitait soigneusement de croiser son regard ne l'offrant qu'à son instrument, sans doute pour y trouver le réconfort d'un objet familier et complice. Bien plus qu'un objet... Un prolongement d'elle-même. Il s'était figé, écoutant ses mots qui sonnaient comme de fausses excuses. Il vit l'expression de son désespoir lorsqu'elle laissa tomber son violoncelle. Le bruit des cordes vibrant dans la chute lui fit presque mal. Il avait amorcé un geste pour le rattraper mais sentit une vive douleur à l'épaule gauche juste après qu'il eut identifié le déclic sec d'un pistolet qu'on arme et la déflagration qui s'en suivit. Il recula imperceptiblement sous le choc et porta lentement sa main à son bras. Le sang, froid, coula entre ses doigts et il la dévisagea, incrédule. Leurs regards aussi flamboyants que leur nuit était sombre se croisèrent et il fondit sur elle la plaquant au mur sous le poids de son corps. Lâchant son épaule blessée, il colla sa main droite poissée de sang contre le mur, à quelques centimètres de ses cheveux et la fixa les yeux baissés sur elle, le souffle court. Il approcha son visage du sien jusqu'à ce que leurs nez se frôlent puis se détourna dans un cri de rage silencieux et frappa le capiton isolant du plat de sa main. Tournant la tête à nouveau, il appuya son front contre le sien et souffla sur son visage avant de se redresser et de s'écarter d'elle. Elle tenait toujours l'arme dans sa main et le fixait avec un regard indéfinissable.

Il alla s'asseoir sur le fauteuil où elle avait joué quelques minutes auparavant. Son odeur portée par le tissu damassé y flottait encore vaguement. Il ôta sa chemise pour examiner la plaie. La pénétration et la douleur ne laissaient guère de doute sur la nature du projectile. Il sentait les particules d'argent, infimes poussières adhérant à la balle se diluer dans son sang et parcourir son bras, remonter dans l'épaule et le pectoral, l'empoisonnant lentement. Le vertige le prit alors qu'il pressait sur le trou sanglant. Il se leva et marcha lentement jusqu'à son bureau sans un regard pour elle qui restait encore collée au mur son Walther en main et fouilla dans un tiroir d'où il finit par extirper une lame fine. Un coupe papier. Il se laissa tomber sur la chaise de bureau et introduisit lentement la pointe de la lame dans sa blessure. Ca faisait un mal de chien. Bien plus que les coups de sabre ou d'épée, que les plombs du pistolet de duel d'Olivier de Kermal dans sa cuisse ou que les rafales de mitrailleuse des bochs qui l'avaient fauché sur cette plage normande. Il tourna la pointe et la fit passer sous la balle déformée par l'impact. Il eut la sensation d'atteindre la tête de l'humérus. Il fit levier et crut défaillir lorsque ce satané fragment d'argent refit le chemin en sens inverse. Il tomba sur la moquette avec un petit bruit mat alors qu'un cri bref s'échappait de ses lèvres. Il ferma les yeux et savoura le soulagement en sentant sa nature opérer la régénération, débarrassée du corps étranger indésirable. C'était l'apanage des vieux vampires. Guérir plus vite. Bien sûr il avait perdu l'usage de son bras pour quelques jours. Il pouvait annuler les concerts de la semaine.

La lumière n'était toujours pas revenue. Il se glissa jusqu'au fauteuil sur lequel il avait abandonné sa chemise et s'y installa, le frottement de son dos nu sur le tissu lui procurant une étrange sensation. Les effets des molécules d'argent dans son sang certainement. Il déchira sa chemise déjà gâchée par le trou de la balle et tâchée de sang. Il s'était fait cette réflexion "elle est foutue de toute façon". C'était risible en ces circonstances. Il n'aimait pas l'idée du gâchis. Ses yeux se portèrent sur le violoncelle qui gisait par terre victime innocente du conflit. Alors qu'il serrait la bande de tissu, la passant sous son aisselle et par dessus son épaule, ses yeux remontèrent jusqu'aux bottines, aux jambes d'Anke, sa robe, sa veste de cuir. Il planta son regard dans le sien dans une muette interrogation. Ses yeux se reportèrent sur l'instrument à terre, presque douloureusement. Est ce que tout était gâché ? Un sentiment de rage et de colère mêlées à une déception bien plus cuisante résonnait dans ses entrailles en écho à la lancinante douleur de son épaule. Elle n'était pas passé si loin du coeur mais il ne pouvait douter qu'elle avait visé le bras ou peut-être les côtes. S'il n'avait pas tenté de retenir son instrument la blessure n'aurait pas risqué d'être aussi définitive.

Il se leva et retourna à son bureau, fouilla sous l'amas de partitions et sortit maladroitement une cigarette de son paquet et mit un certain temps à l'allumer. Il tira avec une sorte de soulagement dessus et exhala une volute de fumée dans un soupir. Il sentait le regard de la vampire lui brûler le dos.
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Anke Rosenbaum
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMar 3 Mai - 13:18

Tout avait été si vite alors que les quelques secondes avant avaient été si longues… Elle n’avait pas hésité mais il était un fragment de temps interminable avant de s’engager dans une voie sans retour. Elle l’avait regardé droit dans les yeux, non sans trahir l’éclat immortel de ses prunelles et avait retenu son souffle en même temps que la vie jouait une nouvelle carte. Alors qu’elle pensait qu’il ne bougerait pas, il s’était penché pour rattraper l’instrument. Il s’était incliné, insuffisamment pour se saisir vraiment du manche comme s’il avait craint de bouger trop vite et d’effrayer son invitée. Néanmoins, son geste fut assez large pour éviter la balle en plein cœur. C’était dans l’épaule qu’elle s’était logée et Anke comprit en une fraction de seconde qu’il n’en mourrait pas.

Il porta la main à son épaule et se figea un instant devant elle. Anke s’accola au mur comme s’il pouvait encore la protéger. Elle était déçue, elle avait peur. Elle l’avait raté ! Pourquoi avait-il bougé ?! Son regard se posa sur elle, haineux mais les effluves du sang épais et sombre la consola. Quel doux parfum… Il lui tira même un petit sourire intimidé comme une enfant venant d’être gâtée. Le vampire était envahi par la douleur et peut-être qu’il ne supporta pas de lire un certain contentement car il la plaqua violemment sur le mur. Anke laissa échapper un petit cri de surprise mais ne résista pas. Il sentait si bon… Il s’approcha d’elle comme s’il était sur un terrain connu, faisant de leur promiscuité une silencieuse promesse. Il avait mal, elle le sentait. Les traits de son visage étaient durs et ses yeux dessinaient les tourments de l’enfer. Elle avait encore son arme, il ne l’avait pas même jeté loin d’elle mais tous deux savaient qu’elle n’aurait le temps de l’utiliser à nouveau. Il était prévenu et entendrait le mécanisme s’enclencher avant même que la balle ne soit envoyée.

Le vampire se retira, en lâchant un râle de colère silencieux. Etait-ce la souffrance de l’argent ou le fait de résister à ses pulsions les plus sanglantes ? Elle s’étonna d’être encore en vie mais dès lors, il revint à la charge, posant son front sur le sien et traquant dans ses yeux les pistes d’une explication. Est-ce qu’il ne voulait pas croire que c’était elle ? Il lui souffla dessus dans une infinie maîtrise avant de s’éloigner définitivement d’elle. La violoncelliste se permit de reprendre de l’air lorsqu’il fut assez loin. Il lui avait fait peur et c’était bien normal. Il allait vouloir la tuer ? Soudain, elle se mit à éternuer a trois reprise. Les particules d’argent volaient encore quelle piètre qualité de balles !

-Pardon, articula-t-elle naturellement à la fin de sa série.

Elle baissa les yeux, terriblement confuse. Voilà qu’il était peu courant de s’excuser pour cela dans de telles circonstances. Elle pensa alors à déguerpir en courant mais elle était là, figée. Elle posa un œil sur son beau violoncelle et aperçut qu’il était blessé. L’homme lui, s’était rendu à son fauteuil et si elle avait voulu ausculter son instrument en détail et s’accroupir un instant, elle ne fit rien car le vampire voguait dangereusement jusqu’à son bureau, torse nu. L’argent devait faire son effet et les vertiges le gagner. Sur le mur auprès de sa tête, les traces de son sang l’enchantait et lui rappelait comme il était bon de rester. Constantin s’était abandonné sur une chaise et se saisit d’une lame pour se libérer du projectile empoisonné. La scène aurait pu être dérangeante mais Anke trouva cela fascinant. Elle n’arrivait à détourner son regard du visage du vampire. Elle n’en avait jamais vu souffrir, du moins pas vraiment. Le chanteur retourna enfin dans le fauteuil qu’il lui avait offert un peu plus tôt comme s’il pouvait se laisser là pour récupérer.

Constantin avait relevé la tête en sa direction et Anke attendait toujours qu’il trahisse ses ambitions à son propos. A cause de l’infime poussière que les vampires étaient les seuls à ne pouvoir souffrir, la femme se frotta nerveusement le nez plusieurs fois, du revers de sa main armée. Avant de sentir l’attention de l’homme à son égard et pour son instrument. Elle se permit alors d’exprimer la détresse qui l’animait et s’accroupit. Elle déposa le pistolet sur le sol pour s’en saisir alors qu’elle sentait les larmes pointer. Le manche s’était en parti décollé et une des clefs étaient tordues. Anke le contempla sans savoir quoi faire, elle ne voulait pas s’en séparer et n’imaginait pas que son chant se soit éteint en cette soirée. De l’autre côté de la pièce, le vampire avait allumé une cigarette et l’odeur enfumée cachait sa précieuse fragrance. Elle le foudroya du regard sans s’en rendre compte. Il n’était pas mort, il avait reprit des forces et voilà qu’il cachait volontairement les traces de sa faiblesse. Ce n’était pas tant l’orgueil de l’avoir raté qui l’agaçait mais masquer la présence du sang revenait à ôter une sucette de la bouche d’un enfant.

Anke se releva, prudente tout en s’efforçant de ne pas se montrer trop menacée. Elle ne portait plus le fardeau de l’humaine et ne craignait pas de se dévoiler trop à l’aise dans son corps. Ses yeux s’attachèrent un instant à la blessure de l’homme… ce n’était vraiment pas passé loin… Elle serra les mâchoires avant de réfléchir à la meilleure chose à faire.

-Vous êtes vieux, vous sentez bon.

C’était un compliment et une façon de lui faire croire que la fumée ne la dérangeait pas.

-Bon je… je ferai mieux d’y aller… avant que vous n’ayez plus envie de croire que c’était un accident.

Elle hésita un instant à approcher. Il fallait qu’elle sache ce qu’il comptait faire.. et il fallait aussi qu’elle décide quoi faire. Il risquait de la griller… maintenant plus encore qu’avant.

-Je n’ai pas l’habitude… de ce genre de choses… et pour cause elle faisait en sorte de les tuer pour de bon.

Anke n’avança pas d’un seul pas elle avait joué et elle avait perdu. Si les défis la connaissaient bien, elle n’était pas forcément mauvaise joueuse du moins pas tout le temps et là… il valait mieux ne pas chercher davantage les ennuis. Elle était encore en vie donc il fallait croire qu’il ne voulait pas la tuer mais il préférait peut-être la traque ? Elle frissonna à cette idée et se rassura un instant car après tout, elle savait où il vivait et elle pourrait toujours essayer de le faire bruler. Elle se pencha pour reprendre son pistolet qu’elle enfourna dans son sac et serra le violoncelle contre elle…

-Bonne soirée.

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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMar 3 Mai - 15:56

Il prit conscience qu'elle avait proféré un mot incroyable dans sa bouche. Avait-elle bien demandé pardon alors qu'il soignait sa blessure. Il était tellement concentré sur la situation, non pas l'état de son épaule qui, si elle le faisait souffrir, ne lui donnait que peu d'inquiétude mais sur ce qu'il allait advenir entre eux. Elle avait essayé de le tuer que ce soit de manière réfléchie ou pas, les faits étaient là. Elle devrait être déjà morte. Il aurait pu la tuer mille fois de manière délicieuse et sauvagement. Il imagina l'extase que pourrait lui procurer le fait de se nourrir de son sang et cela lui amena ce frisson si caractéristique dans le bas-ventre, lorsqu'il savait désirer une victime pour autre chose qu'un repas. Il la regarda s'agenouiller auprès de son instrument et relever le blessé avec un mauvais regard pour lui-même. Elle lui en voulait de l'état de son compagnon sans doute et pourtant elle s'était excusée...

- J'en ai vu d'autres. Soyez assurée que je suis habitué aux échanges armés même si celui-ci m'a surpris. Nous dirons qu'il s'agit d'un terrible malentendu au sujet de nos intentions respectives. Lorsqu'une femme me défie comme vous l'avez fait, j'ai tendance à aimer jouer. Parfois le jeu peut aller très loin.

C'était vrai sans l'être. Il y avait bien une part de jeu mais aussi une attraction bien réelle de la part de Constantin qui s'efforçait de le dissimuler derrière des arguments recevables. Et à présent elle s'apprêtait à partir à nouveau, il s'avança en grimaçant légèrement de la douleur qui refluait lentement de son bras. Il s'avança vers elle qui tenait son violoncelle contre elle comme une barrière et posa sa main sur le manche endommagé. Il la laissa courir jusqu'à ce que ses doigts touchent ceux de la jeune femme et murmura en fixant son regard peiné qui retenait à grand mal ses larmes.

- Anke, je connais un luthier de génie... Il le soignera et vous le rendra tel que vous l'avez connu. Me laisserez -vous vous y accompagner rapidement ?

Le corps de bois était le seul obstacle entre les deux leurs qui se tenaient si près l'un de l'autre. Il se sentait comme un homme qui n'a pas pris soin de son enfant et essaie de racheter sa faute auprès de la mère de celui-ci. Elle avait énoncé l'évidence de son âge mais aussi l'aveu que son odeur lui plaisait.

- Plus vieux que vous à n'en pas douter... mais quelle différence pour nous ? L'éternité est l'éternité... Nous pouvons choisir de cheminer ensemble ou de ne plus nous revoir. Vous sentez merveilleusement bon aussi, Anke. Dit il en se rapprochant encore d'elle, le violoncelle coincé entre eux.

Sa main valide couverte de sans séché effleura du bout des doigts la joue de la jeune femme comme on caresse une porcelaine fragile.

- De quoi n'avez-vous pas l'habitude ? D'être troublé par un homme ou un de vos semblables ? Je ne puis le croire... Vous avez dû avoir bien des ... prétendants.

Il hocha lentement la tête avec un sourire songeur.

- Bonne soirée ? Comment pourrait-elle l'être si vous partez déjà ? Nous n'avons même pas discuté des conditions de votre engagement dans le groupe.

Il la dévorait littéralement des yeux, retenant sa respiration, n'osant toucher son visage avec le sien, dans l'apaisement alors qu'il l'avait fait sans y penser dans la colère. Leurs lèvres étaient pourtant si proches. Elle avait rangé le pistolet mais pouvait le mordre. Il laissa sa main glisser sur le cou de la jeune femme puis derrière sa nuque pour l'attirer à lui mais lui laissa le choix d'aller plus loin ou pas, de toucher ses lèvres ... Il n'ignorait pourtant pas qu'elle en avait envie... et savait qu'il en mourrait d'envie. Il se retint de fermer les yeux dans l'attente d'une gifle retentissante et demeura rivé à son regard dans lequel il lisait une foule de sentiments contradictoires.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyJeu 5 Mai - 12:57

Elle craignait qu’il se raisonne et lui saute dessus. Anke était sur le qui-vive, elle ne se laisserait pas tuer sans rien faire. Il ouvrit enfin la bouche et elle frissonna tant elle ne s’attendait pas à ce qu’il s’exprime avec douceur. Il cherchait à la rassurer. Là où elle avouait ne pas avoir l’habitude et admettait son mauvais pas, il lui pardonnait en jouant la carte magnanime de l’expérience. Constantin s’approchait d’elle lentement mais comme si une force magnétique lui dictait où aller. Elle ne lisait pas de colère sur son visage ni même dans ses yeux, il la dévorait du regard comme un futur amant. Il considéra l’instrument et l’effleura lui d’abord avant de trouver la main de la femme. Anke sentit son souffle se briser à son contact, leur peau se découvrait enfin. Le chanteur lui confia connaître un luthier sur un ton des plus compatissant et il lui fallut quelques secondes pour comprendre que ses yeux trahissaient malgré elle la détresse qui l’animait.

L’homme était toujours plus proche alors qu’il n’avançait plus, c’était son désir qui pesait à présent de toute sa hauteur. Le violoncelle était logé sur sa hanche et voilà qu’il y prenait appui aussi. La main parfumée vint alors la chatouiller encore de ses merveilleuses saveurs et elle se laissa contempler sans la moindre retenue. L’instant était hypnotique, le sang était un véritable déluge de perdition. Il lui murmura de jolies choses et elle les goûta en fermant les paupières. La vampire retrouva un peu de son attention lorsqu’il évoqua le groupe. Ainsi il la voulait toujours dans le groupe ? Elle avait bien fini par l’oublier ce groupe. Il ne cherchait pas à simplement assouvir une pulsion prédatrice ou encore à jouer avec sa confiance pour mieux l’anéantir ensuite ?

Il passa sa main dans sa nuque et la pression les approcha encore. Anke fit glisser le violoncelle sur le côté sans le perdre des yeux. Une part d’elle craignait qu’il ne feigne, une autre part était complètement soumise à l’appel du sang. Leur souffle se mêlait enfin mais il ne l’avait pas embrassée. Devait-elle céder déjà ? Est-ce qu’il cherchait à prouver qu’il avait plus de maîtrise qu’elle ? Il trichait car s’il était attiré par le fait de voir une vampire excitée par son parfum, il ne résistait pas à l’appel du sang. Il jouait et elle aimait ça. La femme se détendit enfin et imita l’homme en glissant sa main dans ses cheveux. Il lui avait proposé de cheminer ensemble ou bien de ne plus se croiser…

-Vous accepteriez de ne plus me revoir ou même de me tuer ? Je peux partir sans que vous ne me trouviez jamais mais me tuer… ce serait rendre orphelin ma musique…

Elle approcha ses lèvres mais alors que le baiser de faisait imminent, elle se recula de quelques centimètres et lui sourit. Elle prit une voix de plus en plus sensuelle et murmurait presque.

-Je peux partir et nous ne nous reverrons plus jamais. Elle doutait encore de ses intentions et c’était bien légitime…Ou bien je peux rester…

Il sourit et dévoila légèrement ses canines. L’allemande glissa son autre bras autour de lui et fit mine de se rapprocher encore mais au lieu de l’embrasser, elle piqua le bout de sa langue sur sa dent de sorte qu’une goutte de sang perle et se recula encore.

-Voulez-vous mes conditions ? Elle n’attendit pas qu’il réponde, le regard de l’homme devenait dangereux, ils étaient à égalité et pire encore, il avait son goût à elle qui dansait sur son palais. Personne ne devra connaître ma nature… et je partirai dans dix ans.

Cette échéance n’était pas absurde pour des vampires qui oubliaient le temps. S’il optait pour cheminer ensemble, il saurait que ce ne serait pas pour l’éternité. Elle se mordit de nouveau la langue pour que l’appel lui soit aussi insoutenable que le sien auprès de cette plaie ouverte.

-Vous me conduirez chez ce luthier.. oui… s’il vous plait… mais peut-être pas ce soir.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyVen 6 Mai - 1:11

Elle avait passé sa main derrière la nuque de Constantin et il en avait frémis de la tête aux pieds. Leurs lèvres étaient si proches et pourtant le voile invisible de la peur et du jeu était tissé entre eux comme une toile arachnéenne dans laquelle ils étaient empêtrés. Elle évoqua l'idée qu'il puisse vouloir la tuer ou ne plus la revoir et envisager ces possibilités provoqua en lui une sensation de vide encore plus grande que celle qui l'habitait déjà depuis des siècles. Il aurait voulu happer ses lèvres pour la faire taire car les mots pour lui répondre ne venaient pas mais elle toucha son sourire de la pointe de sa langue caressant la canine qu'il avait dévoilé. Le geste si intime lui coupa le souffle alors que sa saveur se répandait dans sa bouche. Il apprécia chaque infime goutte de son sang qu'elle lui avait offert, resserra l'emprise de sa main sur sa nuque et tenta de rassembler ses esprits et de formuler une réponse qui ne l'effraierai pas. Il écouta chacune de ses paroles qui étaient pour lui souffrance et tentation sans mot dire de peur de faire entendre un grondement qui révélerait trop son désir mais ne la quittait pas des yeux lorsqu'elle se mordit la langue livrant une explosion de parfum à son odorat en éveil. Elle le torturait et jouait avec lui comme aucune n'avait osé le faire jamais et pourtant il aimait cela. Il se sentait tendu comme un arc et n'y tint plus. Elle avait évoqué ses conditions et son engagement dans le groupe mais il s'en moquait comme d'une guigne à cet instant.

- Tu vas rester ... murmura-t-il la voix rauque et le souffle court, comme un ordre mêlé de supplique.

Il l'attira contre lui alors que le violoncelle glissait doucement dans un frottement contre leurs jambes comme un bateau sombrant dans l'obscurité, comme leur volonté qui lâchait doucement prise pour laisser place à leur désir. Il l'embrassa avec une infinie douceur tout d'abord, alors que leurs deux mains caressaient le cou puis le visage de l'autre. Il prit l'ovale si délicat entre ses paumes et effleura du bout de ses doigts les tempes les paupières et les joues de porcelaine. Il goutait la douceur de ses lèvres et savourait la violence que lui infligeait le goût de son sang dans sa bouche. Il savait que lorsqu'elle entre ouvrirait la sienne, ils auraient envie de se mordre et de mêler leurs langues mais avait peur ... Lui peur ? Que lui arrivait-il donc ? On pouvait avoir peur, même étant vampire, d'un danger plus grand que soi, de sa fin ou d'un ennemi. Mais peur d'embrasser et de posséder une personne qu'on désirait ? Jamais encore il n'avait ressenti cela. Et si elle changeait d'avis, si elle partait, disparaissait demain ?

Le baiser devint pourtant plus sauvage malgré tout, plus langoureux aussi comme si leurs lèvres se buvaient. Plusieurs fois, il faillit en mordre l'ourlet délicieux mais il savait qu'alors il ne contrôlerait plus rien. C'était une danse qui se faisait à deux et il voulait être certain qu'elle le désirait autant que lui. Il s'écarta à regret, lentement, comme si elle lui volait son souffle. Il lui sourit encore une fois et ses grandes mains attrapèrent celle de la musicienne. Il la contempla presque avec étonnement dans l'obscurité qui les enveloppait toujours et parla doucement essayant de masquer son trouble et son envie.

- Pourquoi tuerai-je la personne avec qui je veux partager ce qui compte tant pour moi ?

Il savait tous les sens qu'elle pouvait attribuer à ses mots et aimait laisser planer le doute. Cela faisait partie du jeu, de leur jeu.

- Votre musique est trop belle pour être orpheline ...Nous la ferons grandir ensemble ... Anke ... Reste ici ce soir ... Demain nous irons voir mon ami qui fait des miracles pour les instruments abimés par les passions de leurs esclaves.

Il tentait de mêler humour et gravité pour rendre légère sa demande mais se rapprocha à nouveau d'elle et l'attira contre son épaule meurtrie, peut-être pour qu'elle s'enivre plus encore de l'odeur de son sang.

- Je serai le seul à savoir aussi longtemps que tu voudras rester ...

Il se mordit les lèvres et ferma les yeux pour sentir son parfum. Elle sentait si bon. Il déposa un baiser dans ses cheveux et nota avec une pointe d'amusement qu'elle était beaucoup moins grande que lui mais pourtant si forte. Il redoutait presque que la lumière revienne à présent, brisant la magie de l'instant. Il sentait son corps contre le sien, pas totalement abandonné mais pas rétif, comme si elle hésitait encore sur ce qu'elle allait choisir , sur ce qu'il adviendrait cette nuit ...


Dernière édition par Constantin Basarab le Dim 8 Mai - 14:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyVen 6 Mai - 16:53

Anke sourit de satisfaction lorsque du vampire s’émanaient les fragrances de l’excitation pure. Leur nuit était scellée par cette valse de senteurs. Tous deux connaissaient la promesse de l’autre et la soif se fit de plus en plus forte. Ce n’était pas la soif évidente et vitale traquant l’humain non, le sang d’un vampire n’appelait pas à la désaltération. Il titillait l’instinct et le pouvoir, il décuplait la férocité dans une onctuosité indécente. Il la désirait et il l’avoua enfin en lui ordonnant de rester. Ce n’était pas une menace pourtant, elle sentait qu’il ne la laisserait pas fuir. Il l’embrassa pour que le doute ne s’installe plus longtemps et la violoncelliste sentit ses dernières barrières tomber. Ses baisers étaient aussi langoureux que sa musique. Le contact de sa peau en était tout autant délicieux car les deux corps froids brulaient à l’unisson. Il n’y avait pas de chaleur abrupte qui aurait pu lui rappeler qu’elle était morte non, ils étaient tout aussi froid l’un que l’autre et leurs caresses en étaient d’autant plus douces.

L’homme était prudent, il contrôlait admirablement la fureur de sa nature et elle en fut encore plus troublée. Etait-il si fort ? Elle se sentait sombrer à mesure que leurs baisers se faisaient plus voraces. Elle perdait pied et ne résisterait pas plus longtemps à son sang. Peut-être le sentit-il car il se recula en cet instant et elle plissa les yeux comme si cette soudaine distance lui avait été douloureuse. Il lui saisit les mains et la détailla d’une nouvelle façon. Est-ce qu’il se moquait d’elle en lui prouvant qu’il résistait mieux qu’elle ne le pouvait ? Au contraire il tentait de se montrer charmant mais laissait encore l’impatience monter. Elle se fichait presque de tout ce qu’il aurait pu lui dire mais elle sourit, curieusement flattée à son invitation pour la nuit… Elle baissa légèrement la tête, intimidée. Elle aurait pu croire qu’il la faisait chanter, la nuit et la journée à passer ensemble pour obtenir le nom du luthier mais elle était trop absorbée par le vampire pour se montrer plus prudente.

Enfin il la tira de nouveau vers lui, la pressant contre son torse, l’invitant auprès de sa plaie comme une mère bercerait son petit à son sein. La vampire entendit ses vaines paroles mais ne les comprirent pas. Déjà sa bouche dansait sur son épaule dénudée et ses mains se glissèrent jusqu’à la blessure pour effleurer le moelleux liquide qu’elle porta ensuite sur sa langue du bout de son index. Elle releva la tête sur son visage pour le dévorer littéralement des yeux mais resta plantée là quelques secondes. Soudain, trois coups retentirent à la porte du studio et la vampire trop tendue sursauta d’un large bon dans un coin plus reculé de la pièce avant que l’intrus n’entre. Elle devina bien vite le visage du major d’homme à la lumière du chandelier qu’il portait et percevait ses inquiétudes quant à l’invitée de Monsieur. Le malheureux leva les yeux sur les canines dévoilées de la femme et sur ses prunelles surnaturelles. Il prit peur en sentant quelle proie il était devenu pour elle et fit tomber ses bougies avant de partir en courant.

La peur, l’excitation, ce sang frais, Anke sentait son sang gronder mais la lumière revint et lui asséna un vent frais de lucidité. Constantin était à présent à quelques mètres d’elle, est-ce qu’il l’aurait empêché de le tuer ? Elle retrouva de son calme, redécouvrit les détails colorés de la pièce avant de sentir qu’il la scrutait d’un nouvel œil. Est-ce qu’elle était différente maintenant qu’il savait ? Ses yeux d’azur tombèrent de nouveau sur la plaie et son désir flamba en une fraction de seconde. Elle s’approcha de lui dans une démarche pressée mais décidée et l’embrassa après s’être assuré que sa langue saignait toujours. La fougue l’enchantait et lorsqu’il fut allongé à terre, elle se glissa sur lui et le mordit au cou avant qu’elle se soit assuré qu’il le veuille. Le flot d’extase lui tira de tous petits râles de plaisir. Il était à elle du moins, elle s’était servi.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyDim 8 Mai - 19:34

Elle le gouta encore, caressant sa blessure du bout de ses doigts et les portant avec une sensualité sauvage à sa bouche affamée de désir. Le contact de ses doigts sur la plaie raviva une délicieuse douleur qui lui vola un gémissement contenu. Elle releva la tête et plongea son regard dans le sien. Ce qu'il y lut le fit se tendre d'excitation. Elle le voulait à présent tout comme il la voulait. Ils avaient finis de jouer ou plutôt les règles du jeu avaient changé. Ils ne pouvaient se soustraire à leur désir de l'autre sous peine de devenir fous furieux, d'être happés par le vide et le manque trop cruels. Il allait esquisser un geste pour l'entraîner dans une étreinte trop longtemps différée mais Edgerd frappa à la porte. Il ne faisait que son travail et ce que Constantin avait prévu mais il eut envie de le broyer en cet instant de le réduire en poussière. Elle avait bondi et s'était retranchée dans l'ombre. La porte s'ouvrit sur le dévoué majordome éclairé par un chandelier. Il fixa d'abord son maître qui était torse nu et comprit sa bévue mais un peu tard. L'humain restait humain et il eut une commisération compréhensible pour celle qu'il croyait des siens. Son regard se tourna vers l'angle sombre de la pièce. Grand mal lui en prit. Constantin savait qu'il avait signé son arrêt de mort. Lui ne pouvait le savoir, bien sûr.

Il en avait vu d'autres avec son maître. Des années à fermer les yeux sur les victimes, humaines comme immortelles. Son maître se lassait très vite. C'était ainsi. Il était bien payé, le vampire n'était pas violent ou irrespectueux envers lui. Il lui accordait même des vacances quand il s'absentait de Paris pour aller dans sa retraite en Minervois. Le domestique pouvait alors rejoindre sa femme et ses enfants déjà grands qui suivaient de bonnes études grâce à la "générosité" du maître. De bonnes écoles pour des fils de larbin. Inespéré ... Non vraiment Constantin Basarab n'était pas un mauvais maître. Il était juste très vieux et cela induisait quelques inconvénients qu'ils soient internes ou externes. Une bonne cible pour le Clan. Edgerd se sentait suivi depuis quelques temps lorsqu'il sortait faire les courses. La Couronne avait aussi des vues sur le vieux vampire pour d'obscures raisons qui échappaient au serviteur. Là il voyait une femme, une vampire en pleine phase d'excitation, le maître torse nu, l'épaule sanglante. Elle avait du le mordre férocement pour que cela soit si rouge. Le vampire ne semblait pas s'en plaindre. La femme avait l'air terrible et il sentit bien qu'elle voulait le transformer en repas en livrée. Il les avait dérangé dans leurs ébats malsains. Aucun vampire n'aimait cela et si le maître avait l'air contrarié, Edgerd savait qu'il ne lui ferait pas de mal. Mais elle ... Il prit la fuite pour se retrancher dans sa cuisine, laissant choir bougies et candélabre.

Constantin avait vu le regard de prédation qu'elle avait posé sur le malheureux. Il n'aurait été là, elle l'aurait poursuivi pour le mettre à mort dans de délicieuses souffrances. Pauvre Edgerd, le temps lui était compté désormais. Si ce n'était Anke qui se débarrassait d'un témoin gênant, il le ferait lui-même pour lui plaire. Il devrait faire disparaitre le corps mais il avait l'habitude. Oui, il le ferait pour lui plaire. Il faudrait retrouver un majordome aussi efficace mais qu'était-ce ? Bien peu pour pouvoir la garder auprès de lui. La lumière revint rendant une acuité différente aux deux prédateurs. Il ne pouvait détacher son regard de convoitise de celle qui lui avait offert son sang. Elle le regardait aussi à présent et il était sa proie. D'une démarche féline, elle revint à lui et reprit le baiser interrompu, l'enivrant de sa saveur. Leurs langues se mêlaient sauvagement tandis qu'elle laissait courir ses mains sur le torse du vampire, frôlant encore la blessure pour finalement les poser doucement mais fermement sur ses épaules et le faire plier. Elle l'allongea et il se laissa faire encore. Il frissonna lorsqu'elle se plaqua contre lui. Le poids de son corps contre le sien, contre son entrejambe qui commençait à s'éveiller. Elle ne pouvait l'ignorer et se frottait contre lui d'une façon tout à fait indécente. Il ferma les yeux et retint un gémissement alors qu'elle plongeait ses lèvres dans son cou. Il sentit les crocs avides se planter dans sa jugulaire alors qu'un abime de plaisir s'ouvrait en lui. Elle buvait sa vie, sauvagement , avec délectation. Elle l'avait pris sans sommation , s'offrant autant de plaisir qu'elle lui en procurait.

Il posa ses mains sur la cambrure de ses reins et la caressa à travers le tissu de la robe qu'il ne tarderait pas à remonter. Ses doigts parcoururent l'épine dorsale jusqu'aux omoplates et il trouva le curseur de la fermeture qu'il fit glisser lentement en savourant le bruit électrique. Elle ne semblait pas encore réagir sans doute étourdie par le festin de jouissance qu'elle s'offrait au creux de son cou. Lorsqu'il eut achevé la course de la petite clé métallique, il glissa ses deux mains contre sa peau et descendit en une longue caresse jusqu'à ses hanches. Il avait senti qu'elle commençait à prendre conscience de son exploration et craignant qu'elle exprime des velléités de se dérober, il la fit rouler sur le côté et la plaqua contre le sol. Ses mains avaient quitté à regret la peau satinée pour venir cueillir celles de la musicienne qu'il bloqua de chaque côté de sa tête. Leurs jambes se mêlaient alors qu'il déposa un baiser avide au creux de son décolleté qui s'était un peu dévoilé, la fermeture était glissée. Une légère morsure de la pointe de ses longues canines et le sang perla, si délicieux et chargé d'excitation. Il but avec extase puis laissa la pointe de sa langue dessiner des arabesques à la naissance de ses seins.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyMar 10 Mai - 0:08

Le serviteur avait cherché une once d’explication dans les yeux du maître avant de vite filer. Constantin lui, avait regardé son employé avec un léger regret avant d’observer la vampire qui partageait en cet instant son territoire. Il savait qu’elle ne le tolèrerait pas parce qu’il les avait surpris et qu’elle lui avait donné sa condition. Anke ne chercha pourtant pas à se charger du problème, ce n’était pas le moment. Le sang de Constantin l’appelait. Il avait cédé facilement sous les baisers d’abord puis à terre, elle s’était réjouie de sentir la tension le gagner également. Elle le voulait intensément, plus encore qu’elle l’avait détesté, plus qu’il ne l’avait agacé sur les planches de l’opéra. Elle précipita ce que parfois d’autres immortels gardaient pour la fin et planta ses dents dans sa peau fraiche, rigide et douce.

La peau des vampires était un peu plus ferme que celle des mortels mais rien ne résistait à la fièvre du désir quand elle était saupoudrée de soif. Le plaisir dansa en elle immédiatement et son corps entier fourmillait de joie. Alors qu’elle ne savait rester tranquille sur cet homme qu’elle voulait encore davantage, sans qu’elle ne s’en aperçoive, il s’appropriait ses courbes avec prudence. Elle baisa la morsure du bout des lèvres plusieurs fois avant de le regarder dans les yeux, heureuse et toujours insatisfaite. Est-ce qu’elle s’assurait qu’il la désirait encore ? Il semblait précautionneux, attentif alors qu’elle l’avait goûté avec empressement et en avait à présent les joues rosies.

Comme s’il répondait à ses silencieuses attentes, le vampire se révéla enfin et la fit basculer à ses côtés. L’ancien s’abandonnait peu à peu à son tour, lui témoignant de son envie grandissante qu’elle sentait encore plus prometteuse contre elle. Il se garda d’une contestation quelconque en lui attrapant les mains, il n’était pas brutal mais il était décidé. Après quelques autres caresses, il se pencha sur sa gorge et enfin sur sa poitrine pour s’enivrer. Dès qu’il se mit à boire, le baiser se fit intolérable de passion. La respiration de la femme suivait le rythme qu’il voulait bien lui intimer et elle n’imagina pas un seul instant de tenter s’en délivrer. Lentement, la poigne de l’homme se fit moins rude et Anke glissa instinctivement ses mains sur sa tête pour l’empêcher d’arrêter en se redressant pour le serrer plus fort contre elle. Ses ongles le griffèrent légèrement mais elle ne s’en aperçut pas.

Soudain, il releva la tête et les deux vampires se contemplèrent plusieurs secondes en silence, sans bouger. Leur respiration était bruyante mais ils ne cédèrent pas. Ce n’était pas un malaise ce n’était pas vraiment une incompréhension mais le climat avait changé. Anke fronça le front, un peu inquiète de cette rupture si brusque qui, en un regard, avait balayé la passion qui les avait guidés jusque là et s’approcha tout doucement pour déposer un timide baiser sur la bouche du musicien. Il ne réagit pas tout de suite, seuls ses yeux suivaient la femme qui tentait de le retrouver de ses tous petits égards de tendresse comme si elle avait voulu lui redonner vie et lui rappeler sa présence. Enfin, il répondit en un sourire et passa la main derrière la tête de son amante pour l’embrasser avec tout autant de douceur qu’il le put. Il y avait là d’autres plaisirs mais ils ne répondaient plus à l’appel du sang comme si la fureur s’était éteinte.

Anke, allongée sur le dos libéra une de ses épaules puis la seconde de sa robe avant de se servir des mains de l’homme pour la faire glisser par delà ses hanches. Il la contempla un instant et elle se sentit un peu intimidée avant qu’il ne prenne place sur elle. Le contact de sa peau était d’un apaisement sans fin et pendant qu’il lui ôtait le reste de ses vêtements, elle balada ses mains pour libérer le premier bouton de son pantalon fort contraignant. Elle lui sourit avec charme et amusement lorsqu’ils roulèrent une fois encore, mais sans précipitation cette fois et qu’elle prit le temps de découvrir les ombres et parcelles de son torse. Elle n’avait pas l’œil de braise qui l’avait animé plus tôt, elle était redevenue la jeune femme aux allures parfois humaine et réservées. Ses joues désormais vivifiées trahirent alors son émoi quand elle décida de la plus humaine des façons d’honorer sa vigueur.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyJeu 12 Mai - 21:26

Lorsqu'elle dégagea ses mains des siennes pour les laisser errer dans sa longue chevelure, il en ressentit un frisson délicieux comme si elle lui accordait de boire encore à cette source d'extase qu'elle lui offrait. Lorsqu'elle le griffa de ses ongles, laissant de légères traces sur ses épaules et son dos, il fut tenté de mordre plus fort et plus loin dans le décolleté mais il eut plus encore envie de plonger dans son regard et se redressa. Il ressentit une étrange sensation. Il ne savait pas la cerner en mots dans sa tête. Il était comme suspendu à ce regard brulant et pourtant si doux qui le fixait. Cette folie rageuse qui s'était emparée d'eux refluait lentement telle une marée furieuse pour laisser place à une palette de sentiments nouveaux. Il la contemplait et ne la trouvait pas seulement désirable par le sang et la chair. Il tentait de capter son âme. Cette âme qu'il avait sentie ailleurs lorsqu'il avait effleuré son cou de ce premier baiser qui avait tout déclenché, lorsqu'elle jouait et volait vers un autre lieu, vers un ailleurs qui lui échappait. Ses yeux voulaient lui dire " Où étais-tu alors ? ", mais il eut peur de la réponse et baissa les yeux comme un jouvenceau lorsqu'elle vint lui voler un baiser à son tour.

Rassemblant son courage et se souvenant qui il était, il la regarda à nouveau et lui sourit ayant apprécié le velours de ses lèvres. Il vint les cueillir à son tour, ses mains furetant dans les cheveux de la musicienne. Elle guida ses mains soumises pour l'aider à faire descendre sa robe sur ses hanches et il comprit qu'il aurait ce dont il rêvait depuis le soir de l'Opéra sans se l'avouer. Alors qu'elle s'offrait à présent presque nue à lui, il n'eut qu'à glisser les mains au creux de ses reins pour faire sauter les attaches de ses dessous et faire glisser les fines bretelles sur ses bras gracieux. Il fit de chaque geste une caresse furtive et fiévreuse, goûtant du bout de ses doigts la douceur de sa peau, se plaisant à susciter chez elle des soupirs qui s'efforçaient de cacher leur impatience. Il effleura le galbe de ses seins dressés et glissa lentement sur son ventre, dessinant les courbes de ses hanches avant de passer son index sous le petit élastique du sous vêtement. Il l'escamota sans mal alors qu'elle se prêtait à son jeu en se cambrant sous lui et en caressant son torse. Lorsque les mains d'Anke errèrent sur son pantalon pour l'en libérer il retint un soupir de plaisir et accompagna son geste avec une hâte contenue. Ils roulèrent encore l'un contre l'autre et complètement nus cette fois. Elle était à présent sur lui et ses caresses se firent plus suggestives avant de se fixer sur l'expression du désir qu'il avait pour elle. Il retint un cri alors que le velours de ses lèvres se refermait sur lui.

Les mains du vampire se promenèrent sur les épaules d'Anke qui le défiait du regard en lui procurant mille tourments délicieux. Il se sentit presque humain, comme il ne l'avait plus été depuis une éternité alors qu'il ondulait doucement sous elle et que ses mains se glissaient dans ses cheveux courts. Lorsque la torture lui devint trop insoutenable il la supplia de lui laisser exprimer sa passion à son tour et se releva doucement en glissant ses bras autour de ses hanches. Il prit alors ses lèvres gonflées de désir et l'embrassa avec fougue mais sans ressentir cet appel du sang qui les avait animés précédemment. Les mains du pianiste se firent tendres et caressantes alors que leurs corps se frottaient l'un à l'autre. Elle était assise sur lui, contre lui et céder à la pulsion était infiniment tentant alors qu'il caressait son dos, la courbe de ses reins, alors que ses lèvres exploraient le cou , la naissance de ses seins, puis plongeaient sans retenue entre les deux, effleurant leur satin de baisers brulants et de petits coups de langue audacieux. Elle se cambra,offerte à ses caresses et accentuant ainsi la pression de ses hanches sur lui. Doucement, il ramena son visage rejeté en arrière vers lui et sonda son regard dans une muette supplique. Il pouvait la prendre sur le champ ou prolonger encore de longues minutes l'attente en honorant son intimité de ses baisers. Il lui lança un regard chargé d'attente passionnée. Elle pouvait choisir de le faire sien brutalement ou s'offrir au jeu de ses lèvres.
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Elle se sentait maîtresse de tout, il était si sensible à ses moindres volontés la suppliant de son corps entier de ne point arrêter et pourtant il résistait, ne pouvant tolérer de déjà s’abandonner. Ses gestes étaient lents et appliqués, la fièvre n’était plus bestiale, elle perlait de sang, juste par endroit sur leur peau d’ordinaire si froide. Constantin la récupéra avec force contre lui et l’enivra de sa charnelle intention. Anke le laissa lui exprimer dans ses baisers par milliers le feu qu’elle avait nourri en lui. Il lui promettait tant de choses du bout de ses lèvres et du plat de ses caresses… Il la tenait comme si elle n’était plus qu’un objet, une petite chose qu’il s’appropriait, une gourmandise déjà consommée. La respiration de l’homme était tiraillée par la danse suggérée entre les deux corps. Leurs ventres s’embrassaient avec moiteur et bientôt elle passa sa jambe au dessus de l’homme l’invitant plus dangereusement à atteindre son but.

Il fut un instant où elle put lire dans ses yeux cette prudence encore. Quel homme avait-elle connu si soucieux de son plein gré ? Plus soucieux de son envie à elle que de la débordante ardeur masculine ? Elle aurait voulu lui sourire mais cela l’avait inquiétée. Il se passait quelque chose qu’elle ne connaissait plus. Elle lui baisa la joue pour seule réponse palpable et se laissa glisser sur le dos pour admirer encore son amant torturé. Enfin, il la fit chavirer à son tour, la laissant se délecter de toute sa maîtrise et précision. Anke en ferma les yeux plusieurs fois, oubliant un instant qu’elle put le regretter un jour. Elle ne cherchait pas à scruter le vampire du regard, elle était perdue dans sa profonde inspiration puis lorsqu’elle le sentit loin, trop loin d’elle, elle l’obligea à venir la retrouver.

Cela faisait tant d’années qu’elle ne s’était pas laissé à un homme. Il y avait bien eu des fois, mais elle avait juste pris ce qu’elle voulait, elle n’avait pas eu le plaisir de goûter à l’envie de l’autre. Leur étreinte était étonnamment généreuse et partagée, curieusement attentive à l’autre dans un désir des plus sereins. Une fois qu’elle eut retrouvé les profondeurs du bleu froid de ses yeux étincelantes, elle ne les quitta plus comme un pacte silencieux. Un terrible frisson lui parcourut l’échine alors qu’il venait de faire basculer son poids sur elle et lentement, ils se trouvèrent plus intensément encore…

Perdue dans l’extase sublimée, Anke en abandonnait quelques petits mots d’allemand enchantés. Elle trouva le réconfort à ses contractions trop soutenues dans le visage de son nouvel adoré. Elle lisait sur son front les nuances pourpres qui l’enveloppaient tel un ange. Lorsqu’elle le put, elle passa ses bras autour de son cou et l’obligea à la prendre sur lui. Le rythme changea, moins régulier mais plus mouvementé. Toute cette sueur interdite était une exaltation scandaleuse et elle ne manquait pas d’empêcher le gâchis en effleurant du bout de sa langue quelques petites gouttes égarées ; tous ses sens étaient en éveil, merveilleusement happée par le festin de chair et de sang auquel elle participait. Ainsi installée, elle pouvait jouer avec lui pour qu’il la veuille encore et toujours plus. Lorsqu’elle en eut assez, elle s’allongea de nouveau sur lui pour retrouver la chaleur relative de son torse et le réconfort de ses bras.

Elle resta immobile sur lui, la tête nichée au creux de son épaule valide et effleurait du bout des doigts l’autre, qui ne saignait plus.
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MessageSujet: Re: [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé}   [Lieux de vie: Hôtel de Clisson (chez Constantin)] Une petite audition privée pv Anke [Avertissement PG 16]{achevé} EmptyLun 16 Mai - 0:53

Cruelle tentation que de pouvoir céder à un accomplissement soudain et immédiat , à un assouvissement de ses pulsions ou choisir de vénérer ce trésor caché qu'elle proposait avec indécence à sa virilité. Une pensée s'imposa alors à Constantin, une pensée qui disait qu'il voulait que leur première fois donna le ton à la magnifique partition de leur amour qui, il le voulait, allait s'écrire dans le temps, à l'infini. Peu lui importait alors la condition émise par la musicienne, elle serait sienne ce soir et pour longtemps, aussi longtemps que leur envie mutuelle s'accorderait. Il ferait tout pour qu'elle en aie envie et pour l'avoir dans son entière volonté. Il la voulait absolument à tous les sens du terme et différer son attente lui parut évident pour exacerber celle de la jeune femme.

Lorsqu'elle se laissa aller le dos plaqué sur le sol, il sut qu'elle aussi voulait ne point trop hâter leur union et il s'appliqua a rendre l'attente le plus insoutenable possible pour elle comme pour lui en lui prouvant qu'elle n'était pas la seule à maîtriser l'art de certaines caresses. Alors qu'il encensait la source de sa féminité avec délectation, savourant le spectacle de sa fragilité offerte, il sentit que la tension devenait intolérable et elle y mit fin en l'attirant contre elle au moment même où l'envie de la posséder totalement déferlait en lui. Leurs corps couverts de perles rosées avaient fait cédé leurs raisons qui se défiaient et ils ne furent plus qu'un. Elle le tenait autant par son regard limpide que par la passion qu'elle exaltait en lui. Il se laissait porter au rythme de leur plaisir, ses mains et ses lèvres errant sur les courbes de son corps tandis qu'il s'ancrait en elle. Il lui appartenait en ces instants comme elle lui appartenait.

Le théâtre de leurs ébats s'était estompé autour d'eux pour ne laisser place qu'à elle seule, comme s'estomperait un paysage au soir d'une tempête secouant un frêle esquif, le submergeant de ses lames de plaisir, laissant croire à de brèves accalmies pour déferler encore plus fort l'instant d'après. Dans cet ouragan de sensations, le regard d'Anke éclairait, guidait ses gestes, lui offrant l'expression muette de tant de sentiments inédits pour lui. Il s'y accrochait éperdument, guettant dans l'azur de son regard le feu qui les dévorait lentement. Chaque parcelle de son corps vibrait contre celui de son amante , recevant les gestes de la jeunes femme comme de doux témoignages de sa ferveur.

Il laissa échapper un petit soupir de plaisir lorsqu'elle cueillit sur sa peau l'exaltation de leur passion et lui le rendit s'enivrant à son tour de son sang mêlé de moiteur. Leur étreinte s'épanouissait telle une symphonie merveilleuse qui frôlait de manière inquiétante la perfection. Il se soumit à son jeu, lorsqu'elle noua ses bras sur sa nuque et les fit doucement basculer. Ses bras se glissèrent alors sur la cambrure magnifique de son amazone et il caressa sans retenue ses épaules, son dos et le creux des ses reins de ses longues mains. Le bout de ses doigts, ses paumes glissaient sue la peau douce et luisante alors qu'elle lui intimait les à coups de son désir. Il la marqua doucement de ses ongles, sans rage mais tendrement comme s'il voulait qu'elle se souvienne encore davantage de cette étreinte lorsqu'elle aurait pris fin.

Il l'entendit murmurer dans cette langue qu'il avait maudit mais dans sa bouche elle prenait des accents de promesses. Il était trop soumis à l'ivresse qu'elle suscitait en lui pour se questionner sur ce détail. Assujetti à la vague qui montait en eux et qu'elle contrôlait magnifiquement, s'amusant à le faire languir jusqu'à ce que leur raison abdique et laisse leurs corps cueillir l'extase qu'ils désiraient, il l'attira encore davantage contre lui comme pour sceller leur union dans un spasme fusionnel. Elle se laissa ensuite aller contre lui, se nichant contre son corps de guerrier. Il ferma les yeux. Il y avait longtemps qu'il ne s'était pas senti ainsi... Fort et faible à la fois, serein et ardent , heureux et inquiet ... Anke faisait surgir en lui tant de contradictions et de paradoxes. Il laissa son bras enlacer ses hanches et caressa du bout des doigts le ventre de la jeune femme et la courbe gracile de sa cuisse. Ses lèvres se firent douces pour sceller ce moment de complicité et prirent tendrement celles de la son amante. Puis caressant ses cheveux, il se laissa murmurer quelques mots qui lui semblèrent sonner comme la plus belle des musiques...

- Anke Rosenbaum ... meu adorat vrăjitoare

Un petit sourire amusé se dessina sur les lèvres de Constantin lorsqu'il se demanda si elle comprenait un peu sa langue. Il avait pourtant bien le sentiment d'avoir succombé à un sortilège étrange mais n'y trouvait aucun déplaisir. Même cette sensation d'avoir laissé entrer Anke dans ce qu'il avait de plus intime, de l'avoir laisser imprimer sa chair de la façon la plus violente puis de la plus douce, avait à ses yeux un goût de bonheur. Etait ce cela ce que les humains appelaient le bonheur ? Il ne savait pas, il n'avait jamais goûté à cette saveur auparavant que par les combats victorieux, jadis, et la musique. Il n'y avait ici ni vainqueur ni vaincu, mais des musiques aux accents sublimes naissaient déjà dans sa tête... Il ne bougeait pas trop de peur de briser la magie de l'instant, laissant juste ses doigts effleurer la peau satinée comme s'il ne pouvait en être repu.


Dernière édition par Constantin Basarab le Mar 24 Mai - 20:13, édité 1 fois
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